Sanctoral

Le Baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Aujourd’hui, l’Église célèbre le second mystère de la fête de l’Épiphanie, le Baptême de Notre-Seigneur, un événement d’une importance capitale dans la vie du Sauveur. Le Baptême du Christ est avant tout une phase marquante de son activité rédemptrice. Nous avons déjà célébré toute une série de ces événements rédempteurs : l’Incarnation (missa aurea), la Nativité, la Circoncision, la majorité. Par le Baptême, Notre-Seigneur reçoit, au début de sa vie publique, la consécration de sa mission et il annonce en même temps, dans l’action symbolique du Baptême, la Rédemption de l’humanité par sa satisfaction offerte à notre place. Lui qui est sans péché, se couvre des péchés du monde, descend dans les flots purificateurs et conduit les hommes à la filiation divine. N’oublions pas que le Baptême du Christ est un acte par lequel le Christ se substitue à nous. Il vient au Jourdain pour nous. Il faut donc aussi que, dans notre Rédemption subjective, cet événement se réalise en nous. Il se réalise trois fois. Il s’est réalisé dans notre baptême : alors nous avons été plongés dans l’eau avec Notre-Seigneur, nous sommes morts et nous avons été ensevelis avec lui ; puis nous nous sommes relevés et pour la première fois le ciel s’est ouvert au-dessus de nous, le Saint-Esprit est descendu dans notre âme et, pour la première fois, le Père céleste nous a nommés enfants de Dieu. Le Baptême de Notre-Seigneur se réalise une seconde fois à la messe : la mort du Christ est l’eau sacrée où je me plonge ; alors le ciel s’ouvre, l’Esprit du Christ descend sur moi à la Communion et le Père céleste m’assure, par le gage de l’Eucharistie, de ma filiation divine renouvelée et accrue. Le Baptême du Christ se réalisera en nous une dernière fois à notre mort : la mort aussi est un baptême qui nous fait plonger dans les flots sombres. Quand nous nous relèverons, les cieux s’ouvriront vraiment, nous verrons la Sainte Trinité non seulement par la foi mais dans la vision claire. Nous pouvons aujourd’hui voir se dessiner les grandes lignes de l’édifice spirituel de la vie chrétienne : la mort du Christ est le fondement sur lequel bâtissent le Baptême et l’Eucharistie, le sommet est le retour du Christ dans la mort.

Sainte Véronique de Binasco ou de Milan, Vierge (1445-1497)

Véronique naquit à Binasco, près de Milan. Elle appartenait à une pauvre famille de laboureurs, plus riche en vertus qu’en biens de la terre. À cause de leur pauvreté, ses parents durent l’employer de bonne heure aux travaux des champs; mais au lieu d’écouter les conversations mondaines et les chansons légères, elle vaquait à l’oraison et à la prière et semblait étrangère à tout ce qui se passait autour d’elle. Cette fleur de vertu devait s’épanouir dans la vie religieuse. Poussée par un ardent désir d’entrer chez les soeurs Augustines de Sainte-Marthe, à Milan, Véronique employa une partie de ses nuits pour apprendre à lire et à écrire, condition nécessaire à son admission dans le couvent. Ses efforts furent vains, et, découragée, elle se plaignit à la très Sainte Vierge, qui lui apparut et lui dit: “Ma fille, sois sans inquiétude; il te suffira de connaître les trois lettres que Je t’apporte du Ciel. La première est la pureté du coeur, qui nous fait aimer Dieu par-dessus toutes choses; tu ne dois avoir qu’un amour, celui de Mon Fils. La seconde est de ne pas murmurer contre les défauts du prochain, mais de les supporter avec patience et de prier pour lui. La troisième est de méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ, Lequel t’accepte pour Son épouse.” Dès lors, Véronique ne fit plus cas de l’alphabet ni des livres, mais elle avait trouvé le chemin de la vraie science, celle des Saints. Reçue enfin parmi les soeurs converses de Sainte-Marthe, elle se distingua parmi elles non seulement par les vertus les plus éclatantes, mais par les dons les plus extraordinaires. Ses yeux étaient deux sources intarissables de larmes. Souvent le Sauveur lui apparaissait; une fois Il récita l’office avec elle; une autre fois, Il Se montra devant elle cloué à la Croix, la tête couronnée d’épines, le visage pâle et défiguré, le corps couvert de plaies; cette vue la fit tomber en défaillance. Les démons la tourmentèrent en mille manières, cherchant à décourager une vertu aussi héroïque; mais leurs attaques ne servirent qu’à augmenter ses mérites. Chaque jour, pendant une année, le Saint honoré chaque jour par l’Église lui apparaissait et l’instruisait. Les Anges se faisaient un honneur de la servir; et, durant les trois années qui précédèrent sa mort, un de ces esprits célestes lui apportait, le lundi, le mercredi, et le vendredi de chaque semaine, un pain qui la rassasiait et la dégoûtait de toute autre nourriture. Sa vie, toute de merveilles, fut couronnée par une mort sainte, dont elle avait prédit le jour et l’heure.

Martyrologe

La Commémoration du baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ.

A Poitiers, en France, l’anniversaire de saint Hilaire, évêque et confesseur. Pour avoir défendu avec énergie la foi catholique, il fut relégué pendant quatre ans en Phrygie, où, entre autres miracles, il ressuscita un mort. Le souverain pontife Pie IX, l’a déclaré et confirmé docteur de l’église universelle. Sa fête se célèbre le jour suivant.

A Reims, en France, l’anniversaire de saint Remi, évêque et confesseur. Il convertit au Christ la nation des Francs, après avoir lavé dans les eaux du baptême et initié aux mystères de la foi leur roi Clovis. Ayant passé de nombreuses années dans l’épiscopat, devenu célèbre par sa sainteté et l’éclat des miracles, il quitta cette vie. Sa fête est célébrée aux calendes d’octobre (1er octobre), jour de la translation de son saint corps.

A Rome, sur la voie Lavicane, les couronnes que de saints soldats, au nombre de quarante, méritèrent de remporter pour avoir professé la vraie foi, sous l’empereur Gallien.

A Cordoue, en Espagne, les saints martyrs Gumesinde prêtre et Serdieu moine.

En Sardaigne, saint Potit martyr, qui sous l’empereur Antonin et le préfet Gélase eut beaucoup à souffrir, et obtint le martyre par le glaive.

A Singidone, dans la Mésie supérieure, les saints martyrs Hermyle et Stratonice, qui, après de cruelles tortures endurées sous l’empereur Licinius, furent jetés dans le Danube.

A Césarée de Cappadoce, saint Léonce évêque, qui eut beaucoup à lutter contre les païens sous Licinius, et contre les ariens sous Constantin.

A Trèves, saint Agricev évêque.

Au monastère de Vergy, en France, saint Vivencev confesseur.

A Amasée, dans le Pont, sainte Glaphyre vierge.

A Milan, au monastère de sainte Marthe, la Bienheureuse Véronique de Binasco, vierge, de l’Ordre de saint Augustin.

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