Sanctoral

Sainte Catherine de Sienne, Vierge – Voici que vient l’Époux, allez au-devant du Christ, le Seigneur.

Catherine naquit à Sienne, le 25 mars 1347. Elle était la dernière d’une famille de 25 enfants. Dans sa jeunesse, elle eut beaucoup à souffrir de la part de ses parents. Elle était leur enfant préférée et ils voulaient la marier ; mais la jeune fille avait déjà fait le vœu de virginité. Elle coupa sa merveilleuse chevelure d’un brun doré. Pour briser sa résistance, on la mit en service et on l’obligea d’accomplir les offices les plus humbles. Enfin, vaincus par sa patience, ses parents cédèrent et elle fut reçue dans le Tiers-Ordre dominicain. Sa mortification, sa puissance de thaumaturge et ses extases dépassèrent tout ce qu’on peut imaginer. La renommée de sa sainteté ne tarda pas à se répandre. Des milliers de personnes se pressèrent autour d’elle pour la voir, pour l’entendre, pour trouver auprès d’elle la grâce de la conversion. Les prêtres de son entourage, munis de pouvoirs extraordinaires pour l’absolution, ne pouvaient suffire à entendre les confessions. Elle aidait et consolait dans tous les besoins. Bientôt, elle dut s’occuper des grands intérêts du monde et de l’Église. Elle fut une médiatrice de paix entre les princes ; les princes de l’Église et les grands du monde s’inclinaient devant ses paroles. Elle arracha l’Italie à l’antipape, détermina les princes et les cardinaux à reconnaître le pape légitime. Elle fit le voyage d’Avignon et décida le pape Grégoire IX à revenir à Rome. Ce fut une des femmes les plus illustres du Moyen Age, bien qu’elle soit morte à 33 ans. Le Christ, son Époux, lui avait donné un merveilleux anneau de fiançailles qui n’était visible que pour elle seule. Elle mourut le 29 avril 1380. En 1939, Pie XII désigna comme Patrons de l’Italie saint François d’Assise et sainte Catherine de Sienne, l’un et l’autre grands mystiques et apôtres de la charité.

Saint Joseph-Benoît Cottolengo, Tertiaire franciscain, Fondateur de la Piccola Casa de Turin (1786-1842)

Joseph Cottolengo est le saint Vincent de Paul italien. Il est né en Piémont d’une famille pauvre de Turin. Aîné de 12 enfants, ce petit garçon vif qui a souvent du mal à ne pas s’emporter, se montre cependant très pieux et plein de coeur. Il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les mendiants prennent l’habitude d’accourir sur son passage. A dix-huit ans, Joseph-Benoît entre au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron; il s’efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête de ses cahiers, il écrit: « Je veux être saint. »  Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s’occupe que des indigents, leur donne tout ce qu’il possède et se constitue leur confesseur. Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de Val-d’Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette « Petite maison de la Providence », comme il l’appelait, fut l’origine d’une ville entière de plus de 7000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d’esprit, pénitentes.  Pour cette oeuvre extraordinaire, saint Joseph-Benoît Cottolengo prenait à coeur d’enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait: « Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous les serviriez à genoux. » Lui-même était un modèle de charité; son zèle ne connaissait point de bornes. Pour cette oeuvre, toujours plus exigeante, le Saint fonda 14 sociétés qui sont aujourd’hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives. Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel, et compléter l’oeuvre de miséricorde corporelle par une oeuvre de miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement besoin de secours, les mourants et les défunts. Le Saint se confiait totalement à l’infinie bonté de Dieu, et comme le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en Dieu que dans toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source de ses revenus, il répondait: « La Providence m’envoie tout. » La confiance en Dieu ne faisait pas que le Saint se croisât les bras, pourtant. Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un banc, et retournait à son oeuvre quotidienne: prière et travail.  Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son oeuvre à la Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés: « Soyez tranquilles, dit-il, quand je serai au ciel, où l’on peut tout, je vous aiderai encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu et garderai les yeux fixés sur vous. » Joseph Cottolengo a été déclaré vénérable en 1877. Béatifié le 29 avril 1917 par le pape Benoît XV, il fut canonisé le 29 avril 1934 par le pape Pie XI.

Martyrologe

Sainte Catherine de Sienne vierge, du Tiers-Ordre de saint Dominique. Elle s’en alla vers son céleste époux la veille de ce jour.

A Saintes, en Gaule, le bienheureux Eutrope, évêque et martyr. Consacré pontife par le pape saint Clément et envoyé par lui en Gaule, il s’y livra longtemps à la prédication; enfin on lui écrasa la tête et, rendant témoignage au Christ, il tomba en vainqueur.

A Cordoue, en Espagne, les saints martyrs Amateur prêtre, Pierre moine, et Louis.

A Novare, saint Laurent prêtre, martyrisé avec des enfants dont on lui avait confié l’éducation.

A Alexandrie, les saints martyrs Aphrodise prêtre, et trente autres.

A Lambèse en Numidie, l’anniversaire des saints martyrs Marien lecteur et Jacques diacre. Le premier ayant, en confessant le Christ, triomphé déjà des rigueurs de la persécution de Dèce, fut une seconde fois pris avec son illustre collègue; et tous deux, après des supplices cruels et inouïs, pendant lesquels ils furent fortifiés jusqu’à deux fois par des révélations divines, périrent enfin par le glaive avec beaucoup d’autres chrétiens.

A Ephèse, saint Maxime martyr, qui fut couronné durant la persécution de Dèce.

A Fermo en Picenum (auj. les Marches), sainte Sophie, vierge et martyre.

A Euria, en Epire, saint Donat évêque, qui vécut en grande réputation de sainteté, au temps de l’empereur Théodose.

A Naples, en Campanie, saint Pompone évêque.

A Londres, en Angleterre, saint Erconvald évêque, célèbre par de nombreux miracles.

A Chieri, près de Turin, saint Joseph Benoît Cottolengo, confesseur, fondateur de la Petite Maison de la divine Providence. Célèbre par son entière confiance en Dieu et sa charité envers les pauvres, il a été inscrit au nombre des Saints par le pape Pie XI.

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