Leur mission est de sauvegarder le naturel comme le surnaturel, pour permettre aux jeunes filles qui leur sont confiées d’être gardiennes tout à la fois de la culture française et de l’âme chrétienne de notre pays.

Le champ de ruines laissé par la Révolution fut le lieu de fondation des dominicaines enseignantes de Brignoles. Alors que tout était à rebâtir, un prêtre toulousain, le Père Vincent, fonda en 1800 l’Institut du Saint Nom de Jésus consacré à l’éducation des filles dans sa région. Ce n’est qu’en 1885 que ces sœurs s’affilièrent aux frères prêcheurs, pour devenir les dominicaines enseignantes du Saint-Nom-de-Jésus. Mais le temps n’allait pas tarder où elles allaient devoir quitter leur nouvel habit blanc : en 1903, le gouvernement expulsait de France les congrégations religieuses, leur interdisant entre autres tout enseignement. Le dilemme était simple : abandonner les enfants de France entre les mains d’un gouvernement anti-chrétien, où abandonner l’habit religieux pour persévérer dans leur mission. L’âme des enfants de France vaut bien un habit religieux, leur répondit saint Pie X. Pour avoir ainsi bravé la première grande tempête de leur jeune histoire, ces religieuses voyaient leur route toute tracée, à la mesure néanmoins de leur fidélité à l’esprit qui leur donna vie. La chose était bien nécessaire, car bientôt un ouragan, tout à la fois civil et religieux, allait se déchaîner. Mais la Providence les y prépara.

En 1954, sous l’impulsion de la Supérieure générale d’alors, Mère Hélène Jamet, et d’un père dominicain, le Père Calmel, la Congrégation adapta ses Constitutions à l’époque moderne, ce qui s’avérait bien nécessaire pour beaucoup d’Ordres. Leur grâce fut de le faire dans un esprit tout aussi chrétien que réaliste, avec la bénédiction finale de Pie XII. Il était temps. Sous peu, l’esprit de la Révolution allait être envahir l’Église avec le concile Vatican II, tandis que l’État français multipliait les réformes de son système scolaire (loi Debré, loi Haby…). La vocation et la mission des dominicaines enseignantes était directement menacée.

Aussi, avec la bénédiction de la Mère Générale d’alors, vingt-six sœurs décidèrent de prendre leur autonomie en fondant un premier établissement privé hors-contrat, à Saint-Pré, près de Brignoles. Naissait ainsi les dominicaines enseignantes du Saint Nom de Jésus et du cœur Immaculé de Marie. Un an plus tard, une deuxième série de départs donnait naissance aux dominicaines enseignantes de Fanjeaux, deux congrégations sœurs qui toutes deux gardèrent le double flambeau de la fidélité à la Tradition catholique et de la formation classique des enfants ; leur mission sera de sauvegarder le naturel comme le surnaturel, pour permettre aux jeunes filles qui leur seraient confiées d’être gardiennes tout à la fois de la culture française et de l’âme chrétienne de notre pays. Les fruits parlent d’eux-mêmes : à l’heure présente, ces deux congrégations représentent quelque trois cents religieuses, là où la Congrégation d’origine en compte dix fois moins.

Leurs maisons, en France et dans le monde

Maison Mère et noviciat

Les écoles en France

Deux fondations en cours

  • Nice et Espagne

Source : La Porte Latine

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