Lors d’un bain de foule médiatisé le soir du nouvel an, place Saint-Pierre, le pape François s’est emporté contre une fidèle visiblement asiatique.
Les critiques contre ce geste furieux ont fusé sur les réseaux sociaux et certains ont essayé de décrypter les paroles de la jeune femme. Qui seraient un cri d’alarme pour sauver le peuple chinois en train de perdre la foi :
« La femme crie (en anglais) : « Attends ! Attends ! Prends soin du peuple chinois ! Ils sont en train de perdre la foi ! » Ce ne serait qu’après ces paroles que François se serait détourné, en colère, de cette personne.
Comme on le sait, El papa argentin a signé un accord secret avec Pékin la Rouge qui livre les catholiques fidèles de l’Église du silence au régime communiste.
Le cardinal émérite de Hong-Kong, Joseph Zen, a sévèrement dénoncé cet accord avec des paroles sans fioriture :
« Si j’étais un dessinateur de bande-dessinée, je peindrais le Saint-Père à genoux tandis qu’il offre les clés du royaume des Cieux au président Xi Jinping et dit : ‘’S’il te plaît, reconnaît-moi comme pape.‘’ »
D’autres font remarquer que l’hôte du Vatican baise les pieds des envahisseurs, et frappe les mains des admirateurs.
Baiser les pieds des envahisseurs.
Frapper la main des admirateurs. https://t.co/WO58TC4xMU
— Grégory ROOSE (@gregoryroose) January 1, 2020
@Pontifex_fr baise les pieds des #migrants embrasse à tout va et refuse la main d’une femme qui le retient et lui parle
Il ne l’écoute pas
Il la rabroue
Et son regard montre sa vraie personne
Il n’est pas ce qu’il veut faire croire! https://t.co/QUUVYYmx0l— Lisa HK (@elisahk92) January 1, 2020
Francesca de Villasmundo
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LA MORALE DU GAUCHISTE ET CELLE DU CATHOLIQUE
Le gauchiste est-il l’homme du ressentiment ?
« C’est une disposition psychologique, d’une certaine permanence, qui, par un refoulement systématique, libère certaines émotions et certains sentiments de soi, normaux et inhérents aux fondements de la nature humaine et tend à provoquer une déformation du sens des valeurs, comme aussi de la faculté de jugement. Parmi les émotions et les sentiments qui entrent en ligne de compte, il faut placer avant tout la haine, la méchanceté, la jalousie, la malice.
Le ressentiment vient de la divergence entre une impuissance qui fait dénigrer cette personne au ressentiment de ce qu’elle ne peut pas obtenir, et ce qu’elle ne peut pas accomplir, c’est une morale d’esclave (Nietzche), c’est établir une équivalence entre des valeurs positives (courage, vigueur) et la méchanceté et une autre équivalence entre les valeurs contraires et la bonté, il arrive à se convaincre que ses faiblesses sont des atouts et les talents des autres, des tares. » (L’homme du ressentiment, Max Scheler)
Comment se définit la « volonté » du gauchiste ?
« Elle a besoin d’un but, – et plutôt que de rien vouloir, elle veut le rien. » (Friedrich Nietzche, Généalogie de la morale, p. 112.), comme le soulignait Raymond Devos dans l’un de ses sketches, le rien c’est déjà mieux que le moins que rien.
Pour un thomiste, la question est : quel est l’objet de la volonté ?
– Un bien spirituel (Prima pars, q. 80, ar 2) la volonté nait de ce regard de l’intelligence qui considère cette relation, ce ratio boni, un objet perçu dans sa notion de bien en tant qu’il est bien, c’est une proportion et c’est quelque chose de spirituel.
– Un bien universel : l’appétit sensible se porte vers un bien particulier, en raison la volonté qui est une inclination qui tend vers un bien non seulement en lui-même, singulier dans sa raison de bien est universel.
– La fin, le but, le repos, la possession, la félicité : voilà l’objet de la volonté.
– Un être : donc c’est ce qui est, le bien est beau s’il existe.
– Un bien extérieur : (Prima pars, q. 59, art 2) il distingue l’appétit qui vient de l’intelligence et son appétit de nature, la nature est l’inclination (matière et forme) vers son être, elle cherche sa propre perfection, mais il y a une inclination vers quelque chose d’extrinsèque qui vient de la volonté, la volonté se porte vers ce qui est à l’extérieur de soi, en soi la volonté sort de nous-mêmes, alors que le mouvement de l’intelligence, de l’objet vient en moi, en revanche la volonté se porte vers un bien extérieur, mais ? des facultés et de l’individu.
Pour Scheler, l’homme du ressentiment cherche à universaliser ses croyances : c’est l’universalité qui remplace l’objectivité :
« Ainsi les hommes du ressentiment ont-ils tendance à se grouper entre eux et à substituer à leurs instincts grégaires à ce bien objectif qu’ils ont commencé par nier. » L’homme du ressentiment, p.162.
Pour Nietzche d’ailleurs, la moralité c’est l’instant de troupeau chez l’individu, ce qui corrobore que chez le gauchiste, l’idée est mauvaise quand elle est qualitative, elle est trouvée juste quand elle est posée par une foule, aspect quantitatif. Chez les catholiques, la morale de Thomas d’Aquin est finaliste, parce qu’elle a en vue une fin suprême, et naturaliste, parce qu’elle se repose sur une anthropologie de la nature humaine précise et réaliste. L’Homme doit s’insérer dans l’ordre de l’Univers voulu par Dieu, c’est-à-dire faire ce pour quoi il a été créé : connaître et aimer Dieu.
à Fracasse.
morale du gauchiste :
« m’a-t-on compris ? Dionysos contre le Crucifié » ( Nietzsche – in l’ Antéchrist)
morale du catholique
« Dieu Premier servi » (Jeanne d’ Arc)
Soloviev, un auteur à découvrir…
La Justification du Bien de Vladimir Soloviev (1853-1900), œuvre parue en 1897, un an après son adhésion publique à l’Eglise Romaine, il est russe, et sa pensée s’est formée à l’écart de nos classifications d’école. C’est la règle des 3 « P », trois sentiments sur lesquels il bâtit toute sa morale, à savoir :
a) La pudeur (répugnance au matériel, aspiration au spirituel)
b) La pitié (sentiment moral, fondamental à l’égard d’autrui)
c) La piété (sentiment éveillé par l’être supérieur)