Dimanche 9 mai 2021, les trois sections bretonnes de Civitas ont organisé un bel hommage local à Sainte Jeanne d’Arc puisque tout grand défilé national était pour la seconde fois interdit sous prétexte de Covid-19.

C’est dans un cadre somptueux, au mémorial du Comte de Chambord à Sainte-Anne d’Auray, qu’a pu se tenir cette belle cérémonie réhaussée de la présence de M l’abbé Labouche qui y a pris la parole pour rappeler aux catholiques de France leur devoir.

Ci-dessous, le discours prononcé par Louis de Blois, responsable local de Civitas.

Allocution en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc

prononcée par Louis de Blois

à Sainte Anne d’Auray, le dimanche 9 mai 2021

Chers amis,

Nous voici réunis pour honorer notre grande patronne secondaire, sainte Jeanne d’Arc. A cette occasion, permettez-moi de vous présenter quelques réflexions sur les leçons politiques qu’elle nous a laissées.

Tout d’abord, Dieu a chargé un émissaire de sauver la France. Il ne l’a pas fait lui-même. Il n’a pas dérogé aux lois qu’Il a Lui-même établi en créant l’univers. C’est en effet ce que nous enseigne la saine raison et l’Église catholique, à savoir que nous ne devons pas nous reposer sur les seuls moyens surnaturels. Encore moins lorsqu’il s’agit du domaine politique, c’est-à-dire de ce qui relève du gouvernement de la société civile, d’un pays. Au contraire, Dieu n’agit ordinairement que par les voies naturelles, c’est-à-dire par les hommes eux-mêmes qui remplissent leur devoir simplement, restaurant ainsi le Règne de Dieu sur la société.

N’attendons donc pas un quelconque secours divin dans notre situation si nous ne travaillons pas concrètement à cette restauration, selon que nos forces nous le rendent possible. «Les hommes d’armes combattrons (…), et Dieu donnera la victoire !»

Dieu a donc chargé un émissaire de sauver la France, mais deuxièmement, Dieu n’a pas envoyé un grand prince, un chef de guerre éprouvé pour rétablir l’ordre en France. Il s’est contenté d’une simple paysanne, ignorante dans l’art de la guerre, et ignorée de tous.

C’est qu’en effet Dieu se glorifie dans la faiblesse de ses serviteurs. Si nous croyons le servir dignement alors que nous conservons pour nous toute la gloire de ce que nous faisons, cela ne Lui est pas agréable. Faisons donc notre devoir humblement, en remettant tout entre les mains de la sainte Vierge par qui toute grâce, toute aide, tout secours, nous vient.

Humblement, c’est-à-dire donc sans nous enorgueillir de ce que nous faisons bien (ou pensons bien faire), mais aussi en agissant là où Dieu nous a placé, et non pas (forcément) là où nous voudrions être. Car Dieu a en effet attribué à chacun un rôle, une place dans la société, dans lequel on assure le plus facilement son bonheur ici-bas et son salut dans l’autre. Et, pour prendre une comparaison, que se passe-t-il lorsqu’un soldat n’obéit pas à ses chefs, et quitte le poste où il a été placé ? L’armée risque la défaite, et le soldat, la peine de mort.

Enfin, Dieu n’a pas choisi un saint roi – entendez pour nous un gouvernement prudent et parfait en tout. Il aurait très bien pu en faire sortir un de très grande vertu, mais d’une famille inconnue, de même que Notre Seigneur disait aux pharisiens qu’Il pouvait susciter des fils d’Abraham à partir de simples pierres. Pourquoi Dieu a-t-Il donc choisi Charles VII ?

Hé bien, parce qu’ici-bas rien n’est parfait ni ne sera jamais parfait. Ne rêvons pas du gouvernement idéal : c’est une utopie. Et si nous attendons que des Français sans défaut se lèvent un beau matin pour gouverner la France, la France aura bien le temps de s’écrouler mille fois avant !

Regardons donc avec bienveillance ce que les autres font. Et si c’est réellement orienté pour le salut de la France, n’ayons crainte de nous unir à eux, malgré les erreurs commises et les défauts inhérents aux personnes.

Mais il ne s’agit pas pour autant de donner notre soutien à ceux qui, publiquement, ne tiennent pas solidement aux vérités de Foi et à la morale, c’est-à-dire à ceux qui refusent positivement de soumettre leur raison et leur volonté à Dieu. Aucune union, aucune tentative de paix ne pourra durer en-dehors de la Charité chrétienne qui respecte d’abord Dieu, sa Vérité, et sa sainte Loi.

Pour autant, en nous rappelant notre propre faiblesse, nous pouvons et nous devons encourager ceux qui sont tournés vers la Vérité éternelle, qui cherchent le bien réel de leur Pays. Or, de ceux-là, il y en a beaucoup plus que nous ne le pensons. Et c’est avec ceux-là que Dieu restaurera la France dans sa grandeur passée, comme Il s’est servi de sainte Jeanne d’Arc pour établir sur le trône de France celui qu’Il avait investi de son autorité.

En conclusion, prions sainte Jeanne d’Arc de nous éclairer sur ce que nous devons faire, et de nous remplir de force, de courage, et de persévérance pour l’accomplir.

Prions-là également de jeter un regard de compassion sur la France pour qui elle a versé son sang : qu’elle lui obtienne des chefs catholiques et prudents.

Nous le demanderons aussi par l’intercession de Notre Dame, avec le chapelet que monsieur l’abbé Labouche va nous méditer.

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