Ce que la droite n’a jamais compris, c’est qu’aucun changement ne sera possible tant qu’on laissera la gauche imposer sa version de l’histoire. Pour s’assurer du contrôle des esprits, la gauche éradique systématiquement tout ce qui contredit sa vision des faits. Comme l’avait montré George Orwell dans 1984, la gauche passe son temps à écrire et réécrire l’histoire selon les besoins du moment.

Dernier exemple en date, l’affaire du lycée Estienne d’Orves à Carquefou. Alors que la droite autorise sans regimber tous les noms d’établissement scolaires proposés par la gauche, les élus socialistes, avec à leur tête Éric Thouzeau — ancien militant trotskiste — a refusé que le lycée de la ville soit baptisé du nom de l’ancien héros de la Résistance et officier de marine. Motif ? Estienne d’Orves auraient été monarchiste. C’est la même gauche qui « oublie » par exemple que Paul Eluard a été stalinien quand elle lui attribue un nom de rue ou d’établissement scolaire, avec la complicité de la mairie de droite qui s’empresse de ne rien faire quand elle reprend la mairie (à l’exception notable de Laurent Wetzel à Sartrouville et Serge Dassault à Corbeil-Essonnes).

Ceci rentre dans la falsification historique dont la gauche est coutumière. Il n’y a aucun historien de gauche, seulement des propagandistes. Pour la gauche, seule la gauche a résisté, seule la droite a collaboré. On gomme le fait que c’est la Chambre du Front Populaire qui avait voté les pleins pouvoir au Maréchal Pétain, que les premiers résistants étaient monarchistes ou de droite radicale alors que dans les rangs des ultras de la collaboration, on trouvait l’ancien n°2 du Parti Communiste et l’ancien dauphin de Blum… fait qu’évite bien de rappeler Thouzeau et sa clique. Cela rappelle l’histoire de la Bulgarie communiste (ou de la Pologne…) où le régime d’extrême gauche a fait exécuter après-guerre tous les résistants de droite, à commencer par son chef, le responsable du parti agrarien Nikola Dimitrov Petkov, assassiné par le régime socialiste bulgare le 23 septembre 1947, et ainsi colporter la fable d’une Bulgarie où la résistance était rouge et la collaboration noire. Si on écarte Estienne d’Orves, alors pourquoi honorer les Aubrac qui idolâtraient Staline ? En plus, contrairement à Aubrac, Estienne d’Orves n’a jamais commis de crimes dans ses activités.

On avait eu le même cas de figure avec les rues Soljenitsyne, où la gauche, fidèle à sa collaboration coutumière avec les dictatures (Mitterrand recevant à l’Elysée le tyran Jaruzelski ou, dans la fausse droite, Chirac recevant avec les honneurs à la Mairie de Paris le tyran Ceaucescu), avait manifesté son mécontentement de voir honoré celui qui avait combattu l’URSS. Il est vrai que la mairie de Paris regorge dans ses élus de gens dont les parents avaient collaboré avec les criminels rouges dans leur pays d’origine.

Cette affaire montre une nouvelle fois encore que les catholiques sont des citoyens de seconde zone dans la République. On le savait depuis 1914-148 où le général-vicomte Édouard de Curières de Castelnau s’était vu refuser le bâton de maréchal pour crime de catholicité et de monarchisme. Pauvre Estienne d’Orves, pauvre Tom Morel, pauvre Agnès de la Barre de Nanteuil, mort pour défendre un régime qui ne les aimaient pas. Les catholiques morts dans le camp d’en face (Christian de Lorgeril, l’abbé Niort, Françoise Armagnac, la plupart des morts du Grand Bornand) auront au moins la consolation post-mortem d’éviter ce camouflet et de s’être battu pour un gouvernement qui au moins les aimaient autant qu’eux aimaient la France.

La guerre idéologique contre la gauche doit être totale, sans faiblesse et sans pitié. Il faut chasser la gauche des lieux d’enseignement, des livres scolaires, des bibliothèques, des musées, de la rue. C’est comme cela que la gauche a pu prendre le contrôle idéologique de ce second parti de gauche qu’est la droite : elle a exterminé la mémoire de la droite et pris le contrôle du passé. Qui contrôle le passé contrôle le présent. Qui contrôle le présent contrôle l’avenir disait à peu de choses près Orwell. A l’heure où il y a une demande de vraie droite en France, la droite n’ayant plus de parti de gouvernement depuis le CNIP sous l’ère De Gaulle, il fait réimposer notre vision de l’histoire qui a légitiment le droit d’avoir sa place. Un peu moins de rue Jaurès, un peu plus de rue Maurras. Un peu moins de rue Gambetta, un peu plus de rue Louis XVI… Puisqu’on refuse des rues d’écrivains ayant été jugés « trop à droite », alors éliminons les rues d’écrivains ayant cautionnés Staline ou Pol Pot. Eliminons les rues Louis Aragon, Paul Eluard, Gérard Philippe, Jean-Paul Sartre et autres. Sauvegarder notre mémoire, c’est sauvegarder notre avenir.

Hristo XIEP

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