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La carrière d’écrivain de Cécile Jéglot, 1878 – 1955, est auréolée de nombreux prix et distinctions honorifiques. Elle est lauréate du prix Charles Blanc de l’Académie française, et Grande médaille de bronze de l’Académie des Sciences Politiques. Elle reçoit les Palmes Académiques, la Croix pro-Ecclesia et Pontifici (Vatican) ainsi que la médaille de la Résistance de la Seconde Guerre Mondiale. Elle est décorée de l’ordre de la Légion d’honneur en 1952.
Cécile Jéglot naît en 1878 à Saint-Brieuc. Son père, Mathurin, greffier du tribunal de commerce, et sa mère, Cécile, fréquentent la bonne société briochine comme le confirment les signatures des témoins sur l’acte de naissance de la petite. Ce jour-là, l’heureux papa s’était, en effet, rendu à l’Hôtel de ville, en compagnie de deux amis, Louis Boulanger et Louis Le Bihan, respectivement président du Tribunal de commerce et avocat.
La vie s’écoule paisiblement et fort courtoisement au foyer Jéglot. » Cécile grandit dans la religion chrétienne et entre au pensionnat de Montbareil, un établissement guingampais réputé, dirigé par les Filles de la Croix. Sous tous les rapports du reste, ces excellentes religieuses sont dignes de la confiance des meilleures familles du pays, écrit L’Ouest-Eclair, le 25 septembre 1899. »
Licenciée ès-lettres elle est aussi diplômée d’études supérieures d’histoire et de géographie et élève de l’école du Louvre. En février 1889 –a cause de l’ affaire du Canal de Panama -, elle se voit obligée de travailler non seulement pour vivre, mais pour soutenir ses parents réduits à une situation des plus gênées avec cette affaire au retentissement mondial.
Cécile voyage et donne de nombreuses conférences en France et à l’étranger (au Caire, Jérusalem, Beyrouth, Constantinople…). Professeur, pendant plus de vingt ans, elle enseignera aussi aux garçons durant la Première Guerre Mondiale, au lycée Carnot de Paris (1915 – 1917). Elle est également journaliste et collabore à de nombreux journaux (La Croix, Ouest-France…) en utilisant le pseudonyme « Annie ». Entre 1945 et 1947, elle est conseillère municipale de Saint-Brieuc.
Son œuvre foisonnante, hautement récompensée pour sa qualité morale et littéraire et chrétienne est rééditée pour déjà six titres :
La jeune fille à l’école des saints, 1934 :
Après s’être faite en de nombreux écrits la directrice aimable et entraînante des jeunes filles, l’auteur a voulu ici les conduire à l’école des saints. Dans la galerie qu’elle leur fait parcourir, 24 tableaux se succèdent, qu’elle décrit avec art et commente avec un heureux souci d’actualité. Rien de fade, de convenu, d’insignifiant en tout cela : des figures nettement dessinées et bien vivantes d’où se dégagent de fortes leçons « de sainteté d’humanité de personnalité et de beauté ».
L’art d’être soi, 1933 :
« … Croyez-moi, le charme frais de la « vraie » jeune fille est la meilleure manière d’être soi » ». Il peut y avoir là des singularités de plus ou moins bon aloi, il n’y a pas d’affirmation de la véritable personnalité. Celle-ci ne se crie pas ; elle est et se sent ; elle rayonne des yeux, ces fenêtres de l’âme, jusqu’au bout des doigts. Alors seulement, elle se constate à l’extérieur, même jusque dans la façon, si vous le voulez, de tenir son parapluie….
L’art d’être charmante :
Un florilège de sages conseils, fruits de la très riche correspondance et expérience de Mme Cécilé Jéglot sur ces sujets qui intéressent les demoiselles : Aimer ou être aimée ? – Recettes de beauté – Les petits bonheurs – La danse – À vint ans – Vieilles filles – L’art d’être vieille fille – Graphologie – Celles qui travaillent – Celles qui méritent – Les femmes de Watteau – Où il est question de flirt – De la nécessité d’un métier – Jeunes filles modernes et modern style – Mère et Fille – À Propos de mari – Rupture de fiançailles –La poésie du foyer – Expositions parisiennes – Mode et tradition – En nos églises– Les Saisons et Les Femmes – Les Études Personnelles – La Culture Personnelle – De l’Amour – Visions d’art et d’histoire : La Rome artistique et historique – La Rome chrétienne – Le sourire de Florence – Venise !
L’art d’être chrétienne, 1933 :
« Simplement, parce qu’être vraiment chrétienne, c’est avoir en soi et partout quelque chose de la plénitude de Dieu. »
L’art d’être éducatrice, 1931 :
« Il n’y a pas d’éducation là où il n’y a pas des deux côtés une âme qui reçoit et une autre qui donne. Il n’y en a pas non plus si l’on oublie que former un enfant, c’est l’élever, bien moins pour aujourd’hui que pour demain. Cela, c’est le fil conducteur qui relie ces chapitres. Et c’est le grand principe qui distingue tout de suite des autres les vraies mères et les vrais éducateurs. »
La jeune fille et la personnalité, suivi de La jeune fille et la mode,
Préface de Thérèse Madi, directrice de la revue Etincelle et de la maison d’éducation Pauline Jaricot.
« La personnalité ! Qui ne veut ou ne croit pas en avoir ! Quelque chose de très beau si c’est vrai. En fait, l’une des grandes causes de déviations morales que l’on a constatées partout parce que la notion a été faussée. Jamais on n’a autant usé du mot ; jamais, non plus, on ne l’a autant détourné de son sens. Les personnalités de tous genres fourmillent sur la scène mondiale ; et, cependant, il n’y a guère de personnalité tout court, en nos sociétés encombrées et désaxées. La jeune fille se trompe donc qui place la personnalité à se faire une tête de poupée, à se donner des allures de garçon, à s’afficher dégagée des traditions et des opinions courantes, à vivre sans frein et à sa guise. Elle passe juste à côté du but qu’elle poursuit, car ce n’est pas une singularité qui lui donne l’intelligence et plus encore la volonté, les deux grands facteurs de toute véritable personnalité ».
Retrouvez l’œuvre de Cécile Jéglot, femme de lettres, sur LIVRES EN FAMILLE
Une oeuvre à mettre dans toutes les bibliothèques familiales et scolaires pour aider les jeunes filles à grandir dans ce monde sans repères, dévasté par la corruption.
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