La Libye, depuis la chute de Kaddafi, a sombré dans un chaos qui fait les délices des trafiquants d’êtres humains, des islamistes de Daesh à Al Qaïda et autres officines de fanatiques, des mondialistes semant le désordre aux quatre coins de la planète selon la formule hermétique « solve et coagula » des alchimistes-maçons se rêvant en nouveaux dieux destructeurs-créateurs d’un Nouvel Ordre Mondial.

Riche en gisements pétroliers et gaziers, la Libye, qui explique l’africaniste Bernard Lugan « se caractérise à la fois par la faiblesse du pouvoir central et par la vitalité de ses forces tribales », est redevenue une terre convoitée par des clans hostiles, avides de pouvoir, qui se font la guerre entre eux. Cette déstabilisation, née de l’intervention franco-britannique de 2011 contre le colonel Kadhafi, est responsable des migrations actuelles qui frappent à nos portes.

Pour mieux contrôler et lutter contre l’immigration clandestine, le gouvernement italien avait réussi à établir une entente avec Fayez Serraj, entente qui permettait « aux navires de la marine italienne de venir en aide aux gardes-côtes de Tripoli. »

Las ! Le commandant de l’Armée nationale libyenne qui contrôle l’Est du pays, Khalifa Haftar, l’homme fort de Tobruk, capitale de la Cyrénaïque, et rival du président du Conseil présidentiel de Tripoli, Fayez Serraj, a menacé de bombarder les navires italiens ou d’autres pays qui entreraient dans les eaux territoriales libyennes sans autorisation.

Des sources gouvernementales italiennes ont jugé «peu fiables » et « infondée » cette nouvelles mais le même Haftar, au cours d’un entretien avec le quotidien italien Il Corriere della Sera a confirmé sa menace :

«Nous sommes engagés en première ligne dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes étonnés donc qu’un pays ami comme l’Italie interfère si indûment dans nos opérations. Je ne peux donc que confirmer que sera bombardé par nos forces armées tout navire militaire italien ou d’autres pays qui entrerait dans nos eaux territoriales sans notre autorisation ».

Il se trouve que depuis hier le bâtiment militaire italien «Comandante Borsini» est arrivé dans la zone côtière de Tripoli.

Ainsi vole en éclat l’accord conclut la semaine dernière en France, à la Celle-Saint-Cloud entre Fayez Serraj et Khalifa Haftar sous l’égide de Macron. Les deux leaders qui se disputent le pouvoir en Libye avaient renoncé à la lutte armée, exceptée celle contre les groupes terroristes, et s’étaient engagés à lancer un processus de cessez-le-feu. Pour arriver à un processus électoral en Libye pour le printemps prochain. Au lendemain de ce face-à-face, le président al-Serraj faisait appel à l’Italie pour obtenir un soutien de la marine italienne dans sa lutte contre les passeurs.

Cette intervention logistique et technique déplaît à Haftar qui la considère une « interférence ». Le fils de l’ancien chef libyen Kadhafi, en liberté depuis peu, Sayf al-Islam, s’est positionné du côté du général et a lui-aussi averti l’Italie :

« Les Italiens sont en train de répéter le scénario de l’OTAN en provoquant les sentiments des Libyens, leur amour pour la patrie, avec l’envoi de navires de guerre qui violent la souveraineté de la Libye à cause de la conduite irresponsable de certains fonctionnaires libyens».

La lutte italienne contre l’immigration clandestine via la Libye va s’avérer plus que difficile dans ce contexte chaotique libyen. Le colonel Kadhafi avait pourtant prévenu l’Occident le 6 mars 2011 que si le chaos s’installait dans cette terre africaine sans lui à sa tête :

«des milliers de gens iront envahir l’Europe depuis la Libye et il n’y aura personne pour les arrêter». «Il y a des millions d’Africains qui veulent accéder à l’Europe par l’Italie et la France, et la Libye joue un rôle dans la stabilité dans la région»,

affirmait-il aussi, conscient du rôle de son pays en tant que frontière avec l’Europe.

L’histoire lui donne amplement raison…

Mais si

« la pacification de la Libye est un impératif vital, écrit le professeur Lugan, il serait cependant singulièrement inconséquent de vouloir l’obtenir au nom de l’utopie démocratique et sans prendre en compte son archéologie tribale. »

En conclusion, l’utopie démocratique qui ne prend pas en compte l’archéologie tribale libyenne étant la boussole folle qui guident les gouvernants italien et européens, le chaos libyen n’est donc pas prêt de prendre fin… et l’invasion du Vieux Continent non plus ! 

Merci qui ? Merci Sarkozy, BHL et autres idéologues droits-de-l’hommiste et mondialistes…

Francesca de Villasmundo  

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