Ce qui est fascinant lorsqu’on lit les productions littéraires de la gauche, c’est cette espèce de démence paranoïaque qui lui fait voir la bête immonde derrière chaque rideau qui bouge. Comme Blanche Neige voyait des nains partout, le plumitif de gauche a des hallucinations, qui ne sont pas toujours dues au chichon ou à l’alcool. On se souvient de cet éditorial délirant d’Alain Genestar dans Le Journal du Dimanche qui expliquait que la vraie raison de l’opposition à Eurodisney était le fait que Mickey était noir. Plus proche de nous, la « quenelle » de l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala qui fut assimilée à « un salut nazi inversé », alors qu’il ne faut pas sortir de Saint-Cyr ou être d’Aulnay-sous-Bois pour savoir qu’il s’agit d’une allusion grivoise, faisant référence à des déviances ayant fait la renommée de Mykonos ou des arrière-salles de la 42nd Avenue de New York… 

Plus délirant encore, toute une sous-littérature constituant les X-Files du pauvre, sur un prétendu « langage codé », vieille scie de la Seconde Guerre Mondiale remise au goût du jour. La version la plus simple est la surinterprétation numérique. Bon courage si, habitant le Calvados, le Cher ou les Vosges, vous choisissez comme pseudo Kevin14, Coralie18 ou AlphonseRobichu88… Les accusations vont pleuvoir. Et pas seulement en France. Même une star de calibre mondiale comme Gianluigi Buffon s’est vu reprocher le 88 de son maillot. Et on ne parle pas d’un Paolo Di Canio mais de celui qui a détrôné la légende Dino Zoff come gardien iconique de la Juventus de Turin (479 matchs joués contre 609 pour Buffon) et de l’équipe d’Italie (112 sélections contre 167 pour Buffon). La vision la plus complexe,  c’est le « langage codé ».  Ce qui est pratique avec ce genre de raisonnement, c’est que n’importe quel mot innocent devient suspect une fois passé au tamis de la police de la pensée. On ne compte plus les pensums prétendant « décrypter » le pensées, arrière-pensées et même les je-n’y-ai-pas-pensé du Front National, qui ne sont pas sans rappeler la blague polonaise : «Espèce de menteur, tu m’as dis que tu allais à Cracovie pour me faire croire que tu allais à Wilno, et en fait, tu es vraiment allé à Cracovie ! »

On ne peut évidemment passer à côté des grandes « révélations » sur les orchestres noirs sortis des ventres féconds des bêtes immondes à tentacules et faisant danser les loups de l’internationale brune. Dennis Eisenberg par exemple, dans un inénarrable bouquin paru chez Albin Michel en 1963 et intitulé Fascistes et nazis d’aujourd’hui dans lequel il faisait du général Raoul Salan le chef de l’internationale néonazie. Ce qui fait hurler de rire sachant que Salan était dans les Forces Françaises Libres. Cela n’empêche pas Pierre-André Taguieff d’en faire l’une de ses sources…  L’anarchiste belge Jan Bucquoy qui dans la série Autonomes jouait à « hou hou fait moi peur » en dépeignant une France fasciste dirigée par Chirac (sic !), avec Le Pen Premier Ministre (re-sic !) et François Léotard planifiant l’invasion de la Wallonie (Gloria ! oui, ça va plus loin que sic !).  Plus récemment, nous avons le risible Paul Ariès qui a tout de même écrit un livre dans lequel il dépeint Jorge Bergoglio comme un fasciste et un intégriste… On se souvient aussi de la fantasmagorique Titiou Lecoq, experte de Slate en ce qui concerne ce genre de calembredaines, comme nous l’avons vu sur MPI (https://medias-presse.info/les-delires-de-titiou-lecoq-marine-le-pen-serait-une-integriste-catholique/64768/)

Le 6 mars, le site anarchiste Taranis News – par le biais de son « reporter » Gaspard Glanz lance la campagne la plus alarmante depuis Paco Rabanne et la Station Myr :

« Il a été signalé à plusieurs reprises sur les « scratch à écussons » d’officiers de police, de commissaires lors de dépôts de plaintes ou de passages en commissariats, de CRS, de membres de la BST (la « Brigade de Sureté Territoriale » le type d’unité impliquée dans le viol de Théo à Aulnay-sous-Bois) et chez certains gardiens de prisons ; par nos équipes à Paris et par des témoins en province. Ce logo est un sigle de ralliement à un groupe secret d’extrême droite au sein des forces de l’ordre et du personnel pénitentiaire français. Sa traduction littérale est un « appel au meurtre d’anarchistes, maquillés en accidents de la voie publique ». La hiérarchie ferme les yeux. Ambiance ! ».

Rappelons que l’enquête de l’IGPN a déterminé que Théo n’a pas été « violé » par les policiers mais que les lésions anales qu’il présentait avaient été probablement infligées par des dealers qui l’avaient traité de mouchard.  Ceci dit, notons que les anarchistes sont en progrès : ils prennent la défense d’un fils de ministre d’une dictature. Le pauvre Glanz d’expliquer doctement que :

« La traduction de ce logo est : Anarchistes (le chat noir) + Décédés (DCD) + Accident de la Voie Publique (AVP) + Encore des heures sup (RABIO). Retiré à la vente du site international Amazon.com (sans que nous ne soyons parvenu à savoir pourquoi), après y avoir été vendu quelques semaines au printemps dernier, cet écusson reste en vente libre sur le site « Tactical District France ». Il ne s’agit pas de n’importe quel site puisqu’ils vendent à de nombreux policiers et gendarmes du matériel opérationnel comme des gilets tactiques, des plaques, des holsters, des bonnets estampillés « Police » … Ce genre de matériels, d’équipements et de « Goodies » que les policiers achètent sur leurs fonds propres, pour accompagner leurs dotations officielles. Tout ça pour dire que cet écusson est en vente sur un site tout ce qu’il y a de plus officiel et reconnu par la profession. L’appel au meurtre d’anarchistes s’affiche donc sans crainte par des officiers, à la place des logos officiels de la Police Nationale et sur les « scratch à écussons » destinés normalement aux grades et aux logos officiels de la République ? Miaooou ! Y-a-t-il encore un pilote dans l’avion ?! »

Même les cinglés conspirationnistes de La Horde sont gênés aux entournures et prennent leurs distances : « L’auteur de l’article pense que cet écusson serait le symbole d’un « groupe secret d’extrême droite » au sein de la police française. Sur ce dernier point, si il semble un peu prématuré de parler de groupe secret d’extrême droite au sein de la police, cet écusson témoignant surtout d’un certain état d’esprit qui règne actuellement dans les forces de l’ordre ».

Plus prosaïquement, la signification est toute autre. En voici la symbolique réelle, en exclusivité pour MPI : Le chat noir, c’est la malchance. Le porteur de l’écusson se signale à ses collègues comme un « poissard ». En effet, il s’est coltiné des DCD (personnes retrouvées mortes chez elles, dans des états de putréfactions variables…), des AVP (accidents sur la voie publique, avec du sang et des tripes comme dirait le général George Smith Patton Jr,  ce qui a provoqué chez lui du RABIO (c’est-à-dire du travail supplémentaire au détriment de sa vie de famille).

 Y’en a qui devraient arrêter de fumer des coquelicots…  L’article semble d’ailleurs avoir été retiré du site tellement il était grotesque.

Hristo XIEP

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