Eglise conciliaire sous le règne de François : une « prêtresse » concélèbre

La paroisse Saint-Martin d’Illnau-Effretikon dans le canton de Zurich – diocèse de Coire, en Suisse – a organisé le 28 août une « eucharistie d’adieu » pour Monika Schmid, une « aide pastorale » qui est partie à la retraite. A l’occasion de son départ, elle a « concélébré » une “eucharistie” avec un père capucin, Josef Regli, le nouveau curé, Félix Hunger, accompagnés du diacre Stefan Arnold et d’une théologienne, Marion Grabenweger.

L’“équipe liturgique” arrive avec à sa tête la « Gemeindeleiterin », la responsable de paroisse, tenant un bâton à la main, sans doute pour manifester son rôle de dirigeante – les modernes écriraient de « pasteure ». Puis, tous se déchaussent pour imiter le geste de Moïse devant le buisson ardent.

Le sermon est donné par la “curette” – au mépris des lois liturgiques et disciplinaires – et Monika Schmid parle de ses états de service : baptêmes, mariages… Il est malheureusement trop connu qu’en Suisse allemande, une paroisse a souvent à sa tête une responsable qui dirige, un prêtre et un diacre… La « dernière prédication » est saluée par une ovation debout, comme dans un show ou un stade.

Au cours du spectacle, deux prêtres, un diacre, Mme Schmid, une deuxième femme vêtue d’une aube, et d’autres fidèles ont « co-présidé ». Ils ont prononcé ensemble les « paroles d’institution » et ont utilisé une « prière eucharistique » qu’ils ont eux-mêmes créée.

Pendant les « paroles d’institution » sur le calice, des ajouts considérables ont été faits. Le site Kath.ch des évêques suisses a qualifié le spectacle de « concélébration », utilisant ainsi un terme catholique pour désigner une célébration Novus Ordo.

Devant le scandale, l’évêque de Coire interpelé, a été obligé de réagir. Mollement d’ailleurs, puisque le 2 septembre Mgr Joseph BONNEMAIN déclarait : « En tant qu’évêque diocésain, j’ai le devoir de réagir aux évènements de ces dernières semaines en rapport avec le départ à la retraite de l’aumônière de la paroisse Saint-Martin » en ouvrant une enquête canonique.

Nul doute que son prédécesseur, Mgr Vitus HUONDER, doit être extrêmement choqué par ce nouveau blasphème, lui qui – à l’occasion de ses 50 ans de sacerdoce célébrés dans une chapelle de la FSSPX – a réaffirmé son credo traditionaliste et a affirmé publiquement : « J’ai pleuré à la lecture de Traditionis custodes du pape François qui restreint l’usage de la messe tridentine. J’affirme ne plus vouloir célébrer la messe selon le rite de Paul VI ».

Christian LASSALE

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