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Dimanche de la Quinquagésime

Dimanche de la Quinquagésime –  » Jésus lui dit : Vois ! Ta foi t’a sauvé. »

« La vocation d’Abraham est le sujet que l’Église offre aujourd’hui à nos méditations. Quand les eaux du déluge se furent retirées, et que le genre humain eut de nouveau couvert la surface de la terre, la corruption des mœurs qui avait allumé la vengeance de Dieu reparut parmi les hommes, et l’idolâtrie, cette plaie que la race antédiluvienne avait ignorée, vint mettre le comble à tant de désordres. Le Seigneur, prévoyant dans sa divine sagesse la défection des peuples, résolut de se créer une nation qui lui serait particulièrement dévouée, et au sein de laquelle se conserveraient les vérités sacrées qui devaient s’éteindre chez les Gentils. Ce nouveau peuple devait commencer par un seul homme, père et type des croyants. Abraham, plein de foi et d’obéissance envers le Seigneur, était appelé à devenir le père des enfants de Dieu, le chef de cette génération spirituelle à laquelle ont appartenu et appartiendront jusqu’à la fin des siècles tous les élus, tant de l’ancien peuple que de l’Église chrétienne.

Il nous faut donc connaître Abraham, notre chef et notre modèle. Sa vie se résume tout entière dans la fidélité à Dieu, dans la soumission à ses ordres, dans l’abandon et le sacrifice de toutes choses, pour obéir à la sainte volonté de Dieu. C’est le caractère du chrétien ; hâtons-nous donc de puiser dans la vie de ce grand homme tous les enseignements qu’elle renferme pour nous. Quelle plus vive image pouvait nous être offerte du disciple de Jésus-Christ que celle de ce saint Patriarche, si docile et si généreux à suivre la voix de Dieu qui l’appelle ? Avec quelle admiration ne devons-nous pas dire, en répétant la parole des saints Pères : « O homme véritablement chrétien avant même que le Christ fût venu ! ô homme évangélique avant l’Évangile ! ô homme apostolique avant les Apôtres ! » A l’appel du Seigneur, il quitte tout, sa patrie, sa famille, la maison de son père, et il s’avance vers une région qu’il ne connaît pas. Il lui suffit que Dieu le conduise ; il se sent en sûreté, et ne regarde pas en arrière. Les Apôtres eux-mêmes ont-ils fait davantage ? Mais voyez la récompense. En lui toutes les familles de la terre seront bénies; ce Chaldéen porte dans ses veines le sang qui doit sauver le monde. Il clora néanmoins ses paupières, avant de voir se lever le jour où, après bien des siècles, un de ses petits-fils, né d’une vierge et unie personnellement au Verbe divin, rachètera toutes les générations passées, présentes et futures. Mais en attendant que le ciel s’ouvre pour le Rédempteur et pour l’armée des justes qui auront déjà conquis la couronne, les honneurs d’Abraham dans le séjour de l’attente seront dignes de sa vertu et de ses mérites. C’est dans son sein, autour de lui, que nos premiers parents purifiés par la pénitence, que Noé, Moïse, David, tous les justes en un mot, jusqu’à Lazare l’indigent, ont goûté les prémices de ce repos, de cette félicité qui devait les préparer à l’éternelle béatitude. Ainsi Dieu reconnaît l’amour et la fidélité de sa créature.

Quand les temps furent accomplis, le Fils de Dieu, en même temps fils d’Abraham, annonça la puissance de son Père, qui s’apprêtait à faire sortir une nouvelle race d’Enfants d’Abraham des pierres même de la gentilité. Nous sommes, nous chrétiens, cette nouvelle génération ; mais sommes-nous dignes de notre Père ? voici ce que dit l’Apôtre des Gentils : « Plein de foi, Abraham obéit au Seigneur ; il partit sans délai pour se rendre dans le lieu qui devait être son héritage, et il se mit en route, ne sachant pas où il allait. Plein de foi, il habita cette terre qui lui avait été promise, comme si elle lui eût été étrangère, vivant sous la tente, avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la promesse; car il attendait cette cité dont les fondements ont Dieu même pour auteur et pour architecte. » Si donc nous sommes les enfants d’Abraham, nous devons, ainsi que la sainte Église nous en avertit, en ce temps de la Septuagésime, nous regarder comme des exilés sur la terre, et vivre déjà, par l’espérance et l’amour, dans cette unique patrie dont nous sommes exilés, mais dont nous nous rapprochons chaque jour, si, comme Abraham, nous sommes fidèles à occuper les diverses stations que le Seigneur nous indique. Dieu veut que nous usions de ce monde comme n’en usant pas ; que nous reconnaissions à toute heure qu’il n’est point pour nous ici-bas de cité permanente, et que notre plus grand malheur et notre plus grand danger serait d’oublier que la mort doit nous séparer violemment de tout ce qui passe. Combien donc sont loin d’être de véritables enfants d’Abraham ces chrétiens qui, aujourd’hui et les deux jours suivants, se livrent à l’intempérance et à une dissipation coupable, sous le prétexte que la sainte Quarantaine va bientôt s’ouvrir ! On s’explique aisément comment les mœurs naïves de nos pères ont pu concilier avec la gravité chrétienne ces adieux à une vie plus douce que le Carême venait suspendre, de même que la joie de leurs festins dans la solennité Pascale témoignait de la sévérité avec laquelle ils avaient gardé les prescriptions de l’Église. Mais si une telle conciliation est toujours possible, combien de fois n’arrive-t-il pas que cette chrétienne pensée des devoirs austères que l’on aura bientôt à remplir, s’efface devant les séductions d’une nature corrompue, et que l’intention première de ces réjouissances domestiques finit par n’être plus même un souvenir ? Qu’ont-ils de commun avec les joies innocentes que l’Église tolère dans ses enfants, ceux pour qui les jours du Carême ne se termineront pas par la réception des Sacrements divins qui purifient les cœurs et renouvellent la vie de l’âme ? Et ceux qui se montrent avides de recourir à des dispenses qui les mettent plus ou moins sûrement à couvert de l’obligation des lois de l’Église, sont-ils fondés à préluder par des têtes à une carrière durant laquelle, peut-être, le poids de leurs péchés, loin de s’alléger, deviendra plus lourd encore?

Puissent de telles illusions captiver moins les âmes chrétiennes ! puissent ces âmes revenir à la liberté des enfants de Dieu, liberté à l’égard des liens de la chair et du sang, et qui seule rétablit l’homme dans sa dignité première! Qu’elles n’oublient donc jamais que nous sommes dans un temps où l’Église elle-même s’interdit ses chants d’allégresse, où elle veut que nous sentions la dureté du joug que la profane Babylone fait peser sur nous, que nous rétablissions en nous cet esprit vital, cet esprit chrétien qui tend toujours à s’affaiblir. Si des devoirs ou d’impérieuses convenances entraînent durant ces jours les disciples du Christ dans le tourbillon des plaisirs profanes, qu’ils y portent du moins un cœur droit et préoccupé des maximes de l’Évangile. A l’exemple de la vierge Cécile, lorsque les accords d’une musique profane retentiront à leurs oreilles, qu’ils chantent à Dieu dans leurs cœurs, et qu’ils lui disent avec cette admirable Épouse du Sauveur : « Conservez-nous purs, Seigneur, et que rien n’altère la sainteté et la dignité qui doivent toujours résider en nous ». Qu’ils évitent surtout d’autoriser, en y prenant part, ces danses libertines, où la pudeur fait naufrage, et qui seront la matière d’un si terrible jugement pour ceux et celles qui les encouragent. Enfin qu’ils repassent en eux-mêmes ces fortes considérations que leur suggère saint François de Sales: Tandis que la folle ivresse des divertissements mondains semblait avoir suspendu tout autre sentiment que celui d’un plaisir futile et trop souvent périlleux, d’innombrables âmes continuaient d’expier éternellement sur les brasiers de l’enfer les fautes commises au milieu d’occasions semblables ; des serviteurs et servantes de Dieu, à ces mêmes heures, s’arrachaient au sommeil pour venir chanter ses louanges et implorer ses miséricordes sur vous ; des milliers de vos semblables expiraient d’angoisses et de misère sur leur triste grabat ; Dieu et ses Anges vous considéraient attentivement du haut du Ciel ; enfin, le temps de la vie s’écoulait, et la mort avançait sur vous d’un degré qui ne reculera pas. Il était juste, nous en convenons, que ces trois premiers jours de la Quinquagésime, ces trois derniers jours encore exempts des saintes rigueurs du Carême, ne s’écoulassent pas sans offrir quelque aliment à ce besoin d’émotions qui tourmente tant d’âmes. Dans sa prévision maternelle, l’Église y a songé ; mais ce n’est pas en abondant dans le sens de nos vains désirs d’amusements frivoles, et des satisfactions de notre vanité. A ceux de ses enfants sur lesquels la foi n’a pas encore perdu son empire, elle a préparé une diversion puissante, en même temps qu’un moyen d’apaiser la colère de Dieu, que tant d’excès provoquent et irritent. Durant ces trois jours, l’Agneau qui efface les péchés du monde est exposé sur les autels. Du haut de son trône de miséricorde, il reçoit les hommages de ceux qui viennent l’adorer et le reconnaître pour leur roi ; il agrée le repentir de ceux qui regrettent à ses pieds d’avoir suivi trop longtemps un autre maître que lui ; il s’offre à son Père pour les pécheurs qui, non contents d’oublier ses bienfaits, semblent  avoir résolu  de l’outrager  en ces jours plus que dans tout autre temps de l’année. Cette sainte et heureuse pensée d’offrir une compensation à la divine Majesté pour les péchés des hommes, au moment même où ils se multiplient davantage, et d’opposer aux regards du Seigneur irrité son propre Fils, médiateur entre le ciel et la terre, fut inspirée dès le XVI° siècle au pieux cardinal Gabriel Paleotti, Archevêque de Bologne, contemporain de saint Charles Borromée et émule de son zèle pastoral. Ce dernier s’empressa d’adopter lui-même pour son diocèse et pour sa province une coutume si salutaire. Plus tard, au XVIII° siècle, Prosper Lambertini, qui gouverna avec tant d’édification la même Église de Bologne, eut à cœur de suivre les traditions de Paleotti son prédécesseur, et d’encourager son peuple à la dévotion envers le très saint Sacrement, dans les trois jours du Carnaval ; et étant monté sur la Chaire de saint Pierre sous le nom de Benoît XIV, il ouvrit le trésor des indulgences en faveur des fidèles qui, durant ces mêmes jours, viendraient visiter notre Seigneur dans le divin mystère de son amour, et implorer le pardon des pécheurs. Cette faveur ayant d’abord été restreinte aux Églises de l’État romain, Clément XIII, en 1765, daigna l’étendre à l’univers entier, en sorte que cette dévotion, dite communément des Quarante heures, est devenue l’une des plus solennelles manifestations de la piété catholique. Empressons-nous donc d’y prendre part ; comme Abraham, dérobons-nous aux profanes influences qui nous assiègent, et cherchons le Seigneur notre Dieu; faisons trêve pour quelques instants aux dissipations mondaines, et venons mériter, aux pieds du Sauveur, la grâce de traverser celles qui nous seraient inévitables, sans y avoir attaché notre cœur. Considérons maintenant la suite des mystères du Dimanche de la Quinquagésime. Le passage de l’Évangile que l’Église nous y présente contient la prédiction que le Sauveur fit à ses Apôtres sur sa passion qu’il devait bientôt souffrir à Jérusalem. Cette annonce si solennelle prélude aux douleurs que nous célébrerons bientôt. Qu’elle soit donc reçue dans nos cœurs avec attendrissement et reconnaissance ; qu’elle les aide dans ces efforts qui les arracheront à eux-mêmes pour les mettre à la disposition de Dieu, comme fut le cœur d’Abraham, Les anciens liturgistes ont remarqué aussi la guérison de l’aveugle de Jéricho, symbole de l’aveuglement des pécheurs, en ces jours où les bacchanales du paganisme semblent si souvent revivre au milieu des chrétiens. L’aveugle recouvra la vue, parce qu’il sentait son mal, et qu’il désirait voir. La sainte Église veut que nous formions le même désir, et elle nous promet qu’il sera satisfait. » (Dom Guéranger)

Saint Simplice, Pape, deux mars
Il envoya un peu partout des prêtres pour combattre l’hérésie arienne.

Sanctoral

Saint Simplice, Pape († 483)

Saint Simplice, originaire de la région de Tivoli, fut Pape de 468 à 483. Il fut élu pape à une période d’incessantes invasions barbares qui n’épargnèrent que le Vatican.

C’est en 476, sous son pontificat, que survint la chute de l’Empire romain. Le schisme qui s’ensuivit conduisit à la fondation de nouvelles Églises en Orient. Mais pour les mêmes raisons, son importance et son influence s’accrurent en Occident.

Il passa la plus grande partie de ses 15 années de pontificat à combattre le monophysisme. Avec l’aide de l’empereur Zénon, il fit reconnaitre l’autorité du concile de Chalcédoine et rétablir sur le siège d’Alexandrie et sur celui d’Antioche les évêques catholiques qui en avaient été chassés par les eutychiens en 451.

Saint Simplice réorganisa le patrimoine de l’Église, réglant notamment la distribution des offrandes aux pauvres. Il envoya un peu partout des prêtres pour combattre l’hérésie arienne.

Bienheureuse Agnès de Prague, Vierge, Clarisse, deux mars
La dévotion à son égard, qui existe depuis des temps immémoriaux, a reçu la sanction apostolique du pape Pie IX, et sa fête, célébrée depuis longtemps à Prague le 2 mars, a été étendue à tout l’ordre franciscain.

Bienheureuse Agnès de Prague, Vierge, Clarisse

À la veille de la fête de la sainte vierge et martyre Agnès, en 1205, une fille est née du roi de Bohême, Primislaus Ottokar I. Sainte Agnès de Prague, elle a également reçu le nom d’Agnès au baptême. Sa mère, qui était une tante de sainte Elisabeth de Hongrie, se réjouit lorsqu’elle remarqua un admirable sérieux chez son enfant. Parfois, elle voyait sainte Agnès de Prague croiser ses petites mains en forme de croix, puis, comme absorbée par une profonde dévotion, elle restait tranquille. Selon la coutume de l’époque, la fille du roi était fiancée à l’âge de trois ans au fils du duc de Silésie et fut donc envoyée au couvent silésien de Trebnitz, où sainte Edwige était alors supérieure, pour y être y a fait ses études. Son fiancé mourut au bout de trois ans et sainte Agnès de Prague fut alors emmenée au couvent de Doxan en Bohême, où les graines de sainteté semées par sainte Edwige poussèrent merveilleusement.

L’enfant semblait destiné à l’Epoux céleste plutôt qu’à l’Epoux terrestre ; mais les monarques terrestres renouvelèrent leur demande pour sa main. L’empereur Frédéric II souhaitait faire de Sainte Agnès de Prague l’épouse de son fils et successeur au trône, Henri, et Agnès, qui était maintenant une jeune femme mûre, fut envoyée à la cour de l’empereur allemand. Mais lorsque l’union avec Henri échoua à la suite des prières de la vierge, le roi Henri III d’Angleterre chercha sa main en mariage, et finalement même l’empereur Frédéric II lui-même, dont l’épouse était décédée entre-temps. Toutes les oppositions soulevées par sainte Agnès de Prague, qui désirait appartenir entièrement au Divin Époux, semblaient vaines. Elle supplie alors le pape Grégoire IX d’intervenir et obtient ainsi sa liberté. L’empereur se déclara satisfait puisqu’Agnès lui choisit non pas un être humain mais le Dieu du ciel. Mais maintenant, Agnès s’efforçait d’embrasser l’état religieux afin de réaliser son union avec le Divin Époux. La renommée des couvents de Clarisses avait atteint la Bohême et Agnès résolut, avec l’aide de son frère, qui était entre-temps monté sur le trône royal, de fonder un couvent de Clarisses dans la capitale Prague.

Le pape Grégoire donna joyeusement son consentement et, sur son ordre, sainte Claire envoya à Prague cinq sœurs du couvent Saint-Damien d’Assise. Agnès et sept autres jeunes femmes des plus hauts rangs de la société entrèrent dans le nouveau couvent avec ces sœurs. En peu de temps, Agnès se distingua parmi eux comme un modèle de vertu ; dans la ferveur dans la prière, dans l’obéissance, dans la discipline religieuse, dans le renoncement et dans l’humilité. L’ordre du pape d’accepter le poste d’abbesse fut une grande épreuve pour son humilité ; cependant, elle a obtenu la permission de ne pas porter le titre, mais plutôt d’être connue sous le nom de « sœur aînée ». Un saint zèle, semblable à celui de sa sainte mère Sainte Claire, caractérisait sa vigilance à l’égard de l’observance de la sainte pauvreté ; elle refusa les cadeaux royaux que lui envoyait son frère et ne tolérait qu’une sœur possède quoi que ce soit de nature personnelle. Dieu l’a bénie avec le don de miracles ; elle a rappelé à la vie la fille décédée de son frère. Enrichie de mérites célestes, elle quitta cette vie en odeur de sainteté, pour entrer en union éternelle avec son divin Époux, le 6 mars 1282, après l’avoir servi quarante ans dans l’état religieux. La dévotion à son égard, qui existe depuis des temps immémoriaux, a reçu la sanction apostolique du pape Pie IX, et sa fête, célébrée depuis longtemps à Prague le 2 mars, a été étendue à tout l’ordre franciscain.

Bienheureux Henri Suzo, Religieux Dominicain, deux mars
Sa vie entière fut un continuel ravissement, une perpétuelle jubilation d’amour.

Bienheureux Henri Suzo, Religieux Dominicain (1300-1365)

Le bienheureux Henri Suzo naquit en Souabe. Dès son jeune âge, il entendit la voix de Dieu et s’ensevelit à treize ans dans un couvent de Dominicains. Les premières années de sa vie religieuse furent caractérisées par des hésitations continuelles dans le service de Dieu; le démon tourmenta son coeur par la pensée des plaisirs et des vanités du monde, mais la grâce l’aida à triompher de tous ces pièges. Henri Suzo avait dix-huit ans quand la lumière se fit dans son âme.

Un jour, il entendit lire ces paroles de Salomon: La Sagesse est plus éclatante que le soleil, Elle est plus belle que l’harmonie des Cieux. Aussi je L’ai aimée dès mon enfance, je suis l’adorateur de Ses charmes. A dater de ce jour, plus que jamais il aima la divine Sagesse, dont le nom seul faisait éclater ses transports: « Mon coeur est jeune et ardent, se disait-il, il est porté à l’amour; il m’est impossible de vivre sans aimer; les créatures ne sauraient me plaire et ne peuvent me donner la paix; oui, je veux tenter fortune et gagner les bonnes grâces de cette divine et sainte Amie, dont on raconte des choses si admirables et si sublimes! » Peu de Saints ont eu pour Jésus un amour plus vif et plus tendre. Un jour, il prit un canif, et, l’amour guidant sa main, il se lacéra la poitrine avec le tranchant, jusqu’à ce qu’il eût formé les lettres du saint nom de Jésus sur son coeur. Alors il s’écria: « O amour unique de mon coeur et de mon âme! Ô mon Jésus! Voyez donc l’ardeur de ma passion pour Vous; je Vous ai imprimé dans ma chair, mais je voudrais aller jusqu’au centre de mon coeur; gravez-y Vous-même Votre saint nom avec des lettres éternelles qui ne s’effacent jamais! »

Rien de plus admirable que la manière dont il sanctifiait ses actions: à table il s’imaginait être à côté de Jésus et reposer parfois sur Sa poitrine; il offrait sa nourriture, il présentait son verre à Jésus-Christ; le peu qui lui était nécessaire pour étancher sa soif, il le prenait à cinq fois, pour honorer les cinq plaies du Sauveur; à chaque bouchée, il s’occupait à quelque sainte pensée. Sa vie entière fut un continuel ravissement, une perpétuelle jubilation d’amour.

Martyrologe

A Rome, sur la voie Latine, les saints martyrs Jovin et Basilée, qui souffrirent sous les empereurs Valérien et Gallien.

A Rome encore, de nombreux saints martyrs, qui, sous l’empereur Alexandre et le préfet Ulpien, furent longtemps tourmentés et finalement condamnés à la peine capitale.

A Césarée de Cappadoce, les saints martyrs Lucius évêque, Absalon et Lorge.

A Porto, les saints martyrs Paul, Héracléas, Secondille et Janvière.

En Campanie, la commémoraison de quatre vingts bienheureux martyrs, qui refusèrent de manger la chair offerte aux idoles et d’adorer une tête de chèvre; pour ce motif ils furent cruellement mis à mort par les Lombards.

A Lichfield, en Angleterre, saint Céadde évêque des Merciens et de Lindisfarne. Saint Bède le Vénérable décrit ses éclatantes vertus.

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