Dimanche dans l’Octave de la Nativité du Seigneur

Dimanche dans l’Octave de la Nativité du Seigneur – “Voici, dit Siméon, que cet enfant est établi pour la ruine et la résurrection d’un grand nombre.”

Avant la venue du Fils de Dieu, envoyé par son Père pour nous donner part à l’adoption des enfants de Dieu, l’homme était comme un héritier qui, dans sa minorité, ne diffère en rien d’un esclave. Maintenant, au contraire, que la loi nouvelle l’a émancipé de la tutelle de l’ancienne, « il n’est plus serviteur, mais fils (Epître). Aussi, le culte des fils de Dieu se résume-t-il dans ce mot dit avec Jésus, des lèvres et par toute notre vie : « Père » (Epître). L’Evangile nous découvre quel sera dans l’avenir le rôle grandiose de cet enfant dont la manifestation commence aujourd’hui dans le Temple. Il est le Roi dont le règne atteindra jusqu’à l’intime des cœurs. Pour tous il sera une pierre de touche, pierre d’achoppement pour ceux qui le rejetteront, pierre d’angle et de soutien pour tous ceux qui le recevront. Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,33-40 – En ce temps-là , Joseph et Marie, mère de Jésus, s’émerveillaient de ce qu’on disait de lui. Et Siméon les bénit, et il dit à Marie, sa mère : « Voici qu’il est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël, et pour être un signe en butte à la contradiction, et à vous-même, un glaive transpercera votre âme, afin que soient révélées les pensées d’un grand nombre de cœurs. » Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser ; elle était fort avancée en âge, ayant vécu, depuis sa virginité, sept ans avec son mari, et veuve jusqu’à quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait point le temple, servant Dieu nuit et jour par des jeûnes et des prières. Survenant à cette heure, elle se mit à louer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

Saint Sylvestre, Pape et Confesseur, trente-et-un décembre
Il baptisa l’empereur Constantin le Grand et confirma les décrets du concile de Nicée

Sanctoral

Saint Sylvestre, Pape et Confesseur

Silvestre était romain, et son père se nommait Rufin. Dès sa jeunesse, il eut pour maître le Prêtre Cyrinus, dont il imita parfaitement la science et les mœurs. Tant que sévit la persécution, il demeura caché sur le mont Soracte ; mais à l’âge de trente ans, il fut ordonné Prêtre de la sainte Église romaine, par le Pontife Marcellin. Comme il s’acquittait de cet office d’une manière digne de toute louange, surpassant tous les autres clercs, il fut, dans la suite, choisi pour succéder au Pape Melchiade, sous l’empereur Constantin, qui venait d’accorder, par une loi la paix à l’Église du Christ. Dès qu’il eut pris en main le gouvernement de l’Église, il encouragea fortement Constantin (illustre déjà par l’apparition d’une croix dans le ciel et par sa victoire sur le tyran Maxence), à protéger et à propager la religion chrétienne. Comme une vieille tradition de l’Église romaine le rapporte, il lui fit reconnaître les portraits des Apôtres, le lava dans les eaux du saint baptême et le purifia de la lèpre de l’infidélité.  Aussi le pieux empereur, à l’instigation de Silvestre, auquel il avait accordé la faculté de construire des temples publics pour les fidèles du Christ, confirma cette faculté de son propre exemple. Il érigea, en effet, beaucoup de basiliques : celle de Latran, dédiée au Christ Sauveur, de saint Pierre au Vatican, de saint Paul sur la voie d’Ostie, de saint Laurent dans l’Agro Verano, de la sainte Croix dans le palais Sessorianus, des saints Pierre et Marcellin et de sainte Agnès sur les voies Lavicane et Nomentane, et d’autres encore. L’empereur les orna avec splendeur d’images saintes, et les enrichit avec magnificence par les dons et les domaines qu’il leur assigna. Sous le pontificat de Silvestre fut tenu le premier concile de Nicée, où ses légats présidèrent et où Constantin assista. La sainte foi catholique y fut expliquée par trois cent dix-huit Évêques ; Arius et ses sectateurs furent condamnés. A la demande des Pères, Silvestre confirma encore ce concile dans un synode tenu à Rome, où Arius fut de nouveau condamné. Silvestre rendit beaucoup de décrets utiles à l’Église de Dieu, et qui restent connus sous son nom : à savoir, que l’Évêque seul consacrerait le Chrême ; que, dans l’administration du baptême, le Prêtre oindrait avec du Chrême le sommet de la tête du baptisé ; que les Diacres porteraient la dalmatique à l’église, qu’ils auraient sur le bras gauche le manipule de lin ; enfin que le sacrifice de l’autel ne serait offert que sur un voile de lin. On rapporte que saint Silvestre fixa aussi, pour tous ceux qui entreraient dans les ordres, un certain temps, durant lequel ils devraient exercer successivement leur ordre dans l’Église, avant d’être élevés au degré supérieur. Il statua encore qu’un laïque ne pourrait porter d’accusation contre un ecclésiastique, et qu’un clerc ne plaiderait pas sa cause devant un tribunal séculier. Il voulut qu’à l’exception du Samedi et du Dimanche, les jours de la semaine fussent désignés sous le nom de Féries, comme on avait déjà commencé à le faire auparavant dans l’Église, pour signifier que les clercs doivent ne s’occuper absolument que de Dieu seul, se dégageant de tout ce qui est étranger à son service. La grande sainteté de Silvestre, et sa bonté envers les pauvres, répondirent constamment à cette sagesse céleste avec laquelle il gouvernait l’Église. Il pourvut à ce que les ecclésiastiques dans le besoin vécussent en commun avec ceux qui étaient riches, et à ce que l’on procurât aux vierges consacrées les ressources nécessaires pour leur subsistance. Il vécut dans le pontificat vingt et un ans, dix mois et un jour.

Saint Gaspard del Bufalo, Prêtre, Prédicateur, Fondateur des Missionnaires du Précieux-Sang, trente-et-un décembre
Jusqu’à sa mort, il fut un évangélisateur infatigable, dans tout le centre de l’Italie, particulièrement dans les États pontificaux.

Saint Gaspard del Bufalo, Prêtre, Prédicateur, Fondateur des Missionnaires du Précieux-Sang

Gaspard del Bufalo est né à Rome, le 6 janvier 1786. Il est le fils du cuisinier employé par la famille Altieri, dont le palais résidentiel était voisin de l’Église du Gesù. Dans sa jeunesse il acquit de sa mère, Annunziata, une grande dévotion pour le saint missionnaire François Xavier, qu’il garda toute sa vie. Gaspard fit ses études au Collège romain, proche de la résidence familiale. Il fut ordonné prêtre en 1808. Refusant allégeance à Napoléon Ier, avec une importante partie du clergé, après la déportation du pape Pie VII, il fut envoyé en exil dans le nord de l’Italie. À son retour à Rome en 1814, en réponse à l’appel de Pie VII, il consacra sa vie à la mission évangélique et à la prédication, fondant une société de prêtres qui prit le nom de Missionnaires du Précieux-Sang. Jusqu’à sa mort, il fut un évangélisateur infatigable, dans tout le centre de l’Italie, particulièrement dans les États pontificaux. Il était réputé pour la profondeur de sa foi et son éloquence, sa dévotion pour les pauvres, et sa compassion pour les brigands. Son contemporain, saint Vincent-Marie Strambi disait de ses homélies qu’elles étaient comme un tremblement de terre spirituel. Il était aussi ami de saint Vincent Pallotti qui l’accompagna au moment de sa mort. Gaspard a eu une influence prépondérante sur sainte Maria De Mattias, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ, destinée à l’éducation des jeunes filles, et sur le vénérable Jean Merlini qui lui succéda. En 1837, malgré la maladie, il revint à Rome pour une dernière mission, et mourut le 28 décembre de cette même année. Ses restes sont aujourd’hui conservés en l’église Sainte-Marie de Trévi, à Rome. Gaspard del Bufalo a été béatifié le 18 décembre 1904 à Rome, par Pie X à la suite de la reconnaissance d’un miracle (guérison obtenue par son intercession en 18613) et canonisé le 12 juin 1954 par Pie XII.

Martyrologe

A Rome, l’anniversaire de saint Silvestre Ier, pape et confesseur. Il baptisa l’empereur Constantin le Grand, confirma les décrets du concile de Nicée, et accomplit très saintement beaucoup d’autres œuvres, après lesquelles il reposa en paix.

De plus à Rome, sur la voie Salaria, dans le cimetière de Priscille, les saintes Donate, Pauline, Rustique, Nominande, Sérotine, Hilarie, et leurs compagnes martyres.

A Sens, les bienheureux Sabinien évêque, et Potentien. Envoyés dans cette ville par le pontife romain pour y prêcher l’évangile, ils honorèrent cette métropole par le témoignage de leur foi et de leur sang versé.

A Catane, en Sicile, la passion des saints Étienne, Pontien, Attale, Fabien, Corneille, Sexte, Flore, Quintien, Minervin et Simplicien.

A Sens, sainte Colombe, vierge et martyre, qui triompha du supplice du feu et fut mise à mort par le glaive, durant la persécution de l’empereur Aurélien.

Le même jour, saint Zotique, prêtre romain. étant allé à Constantinople, il se chargea d’y nourrir les orphelins.

A Ravenne, saint Barbatien, prêtre et confesseur.

Au village de La Louvesc, diocèse de Vienne en Dauphiné (auj. de Viviers), la mise au tombeau de saint Jean-François Régis, prêtre de la Compagnie de Jésus, et confesseur: homme d’une charité et d’une patience admirables pour procurer le salut des âmes. Il a été canonisé par le pape Clément XII.

A Ressiare (auj. Akcâr, en Bulgarie), saint Hermès exorciste.

A Paris, sainte Catherine Labouré, vierge, de la Société des Filles de la Charité, à qui fut donnée par l’Immaculée Mère de Dieu la singulière manifestation de la médaille miraculeuse. Elle se signala par ses vertus et ses miracles et le pape Pie XII l’a placée au nombre des saintes Vierges.

Le même jour, sainte Mélanie la Jeune: avec son époux Pinien, elle quitta la ville de Rome et s’en alla à Jérusalem; elle y vécut dans les observances de la vie religieuse avec des femmes consacrées à Dieu, tandis que Pinien pratiquait la même vie parmi les moines: tous deux firent une sainte mort.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est en vente sur MCP.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !