Photo : Jean Rottner (LR) président de la Région Grand Est

 

C’est le Canard Enchaîné dans son article “Les tribulations de Jean Rottner” du 26 Janvier qui nous apprend que le président de la République Emmanuel Macron voudrait « redonner à l’Alsace son autonomie » s’il est réélu au printemps prochain.

D’après les commentateurs politiques de la gazette de gauche, cette déclaration est une riposte du président vis-à-vis de Jean Rottner président LR de la Région Grand Est et Macron-compatible depuis 2017. Jean Rottner avait pris position de façon très virulente envers la frange de droite du parti Les Républicains, laissant penser à certains qu’il pourrait rester neutre au premier tour de la présidentielle.

En effet, le président comptait sur son soutien très attendu voire négocié pour les prochaines élections présidentielles. Or Jean Rottner a annoncé rejoindre la campagne présidentielle de Valérie Pécresse et candidate LR, par volonté de loyauté envers sa famille politique. Il est d’ailleurs intégré à l’organigramme de campagne comme conseiller en charge de l’urgence écologique.

Une polémique de bac à sable pour les élus alsaciens de gauche comme l’élue socialiste de la ville de Strasbourg, Pernelle Richardot : ” Tu me donnes pas ton soutien, alors je t’enlève l’Alsace ? Si le gouvernement entend gouverner la France comme ça pendant 5 ans supplémentaires à coup d’oukases et de représailles, c’est inquiétant. Y a-t-il vraiment un intérêt politique et économique à la sortie de l’Alsace du Grand Est ? c’est ça la vraie question de fond “.

A droite les élus sont plutôt sur la réserve même si le maire de Colmar, Eric Straumann, admet : “C’est à Jean Rottner de s’exprimer“, avant d’ajouter que “si Emmanuel Macron veut faire sortir l’Alsace du Grand est, il va marquer des points dans la région“.

Bien sûr qu’il va marquer des points auprès des électeurs alsaciens ! Dès la création de la région factice du Grand Est, les habitants comme les élus luttaient pour garder leur autonomie administrative. C’est pourquoi les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont été autorisés à fusionner depuis le 1er Janvier 2021 devenant la Collectivité Européenne d’Alsace membre de la région Grand Est. Moi qui croyais qu’ils n’auraient pas l’Alsace ni la Lorraine ? Sur la même ligne que les identitaires de la nouvelle droite, l’Alsace ne se veut donc plus française mais européenne.

Une opération politique et administrative dans la droite ligne macronienne puisque cette Collectivité Européenne d’Alsace fusionnant les deux anciens conseils départementaux travaille pour : « Plus de coopération transfrontalière, plus de bilinguisme et plus d’Europe pour faciliter le développement de l’Alsace » ! Tout cela le sourire aux lèvres se targuant du fait que « le Bas-Rhin et le Haut-Rhin continuent d’exister sur les cartes » !

L’alsace n’est plus une région française mais une collectivité européenne.

Cette fausse autonomie administrative de l’Alsace correspond au processus de dissolution des régions transfrontalières pilotées par l’UE et ses cadors non élus par le biais des budgets et des directives imposées de gré ou de force.

Jean Rottner était pourtant pour une Alsace retrouvée en 2014 lorsqu’il était maire de Mulhouse et affirmait vouloir conserver la légitime fierté culturelle et linguistique de l’Alsace. Oui mais c’était avant la naissance du Grand Est et sa prise de fonction en tant que président de ce nouveau monstre administratif qui demeure très éloigné des réalités historiques et de la proximité des services attendue par ses habitants.

En attendant, le président (LR) de la Collectivité européenne d’Alsace Frédéric Bierry, a lancé une consultation citoyenne, ouverte jusqu’au 15 février 2022 : “L’Alsace doit-elle sortir du Grand Est pour redevenir une Région à part entière ?” à laquelle les habitants d’Alsace peuvent répondre.

Que l’Alsace administrative reste membre ou non du Grand Est, là n’est plus la question. Collectivité Européenne depuis 2021, bientôt sortie du Grand Est peut-être suite à la réélection d’Emmanuel Macron, elle n’en sera que mieux propulsée succursale de Bruxelles en France, opérant la dissolution de l’état français de l’intérieur conformément à la volonté des mondialistes.

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