45 000 missiles et bombes géantes puissantes comme trois bombes atomiques ont été largués sur Gaza. L’Afrique du Sud accuse Tel-Aviv de génocide devant la Cour de Justice Internationale. Et le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron s’émeut un peu : « Israël a peut-être violé le droit international ».
Le Secrétaire d’État de Joe Biden, équivalent de notre ministre des Affaires Etrangères, Anthony Blinken, lors d’une nouvelle visite à Tel Aviv le 10 janvier dernier, a demandé à Israël de ne pas élargir la guerre contre le Hezbollah et de réduire les pertes civiles. Un refrain que Tel-Aviv avait déjà entendu et auquel elle a jusqu’ici évité de s’adapter. Les médias font état de tensions entre les partis, mais les faits comptent, et les faits montrent que jusqu’à présent, rien n’a changé. Le rythme continu de la boucherie à Gaza continue, avec plus de 23 mille morts dont de nombreux enfants.
Trois bombes atomiques sur Gaza…
« En outre, souligne le blog géostratégique italien Piccole note, la défense officielle par le secrétaire d’État américain contre l’accusation de génocide portée contre Israël par l’Afrique du Sud devant la Cour pénale internationale – une accusation à laquelle se sont joints d’autres pays et entités politiques – n’aide pas : tant que Tel Aviv peut compter sur du soutien inconditionnel de l’Amérique, il n’hésite pas à agir.
« Même le début annoncé d’une nouvelle phase de la guerre par l’armée israélienne, plus ciblée et moins intensive, qui a accompagné le retrait d’une partie du contingent militaire de Gaza, si elle va dans le sens suggéré il y a quelque temps par Washington, est due plus pour des raisons militaires que pour adhérer à la suggestion susmentionnée.
« Enfermer trop de soldats dans la bande de Gaza les expose en effet excessivement aux attaques des miliciens du Hamas, qui ont semblé ces derniers jours plus efficaces ; en outre, il existe un risque d’attrition des troupes. Ainsi, même dans la nouvelle phase, il est difficile d’imaginer que les bombardiers arrêteront leur action. Et ce sont les bombes qui font le plus grand nombre de morts. »
Le Hamas a en effet divulgué des chiffres effrayants : les avions israéliens « ont largué plus de 45 000 missiles et bombes géantes, dont certains pesaient deux mille livres » ; le potentiel des bombes en question, ont-ils ajouté, dépasse « la puissance de trois bombes nucléaires comme celles larguées [par les États-Unis] sur la ville japonaise d’Hiroshima ». Si le rapport du Hamas peut être une source de propagande, « des rapports occidentaux antérieurs rendent ces informations crédibles » rappelle Piccole Note qui souligne en outre que « près de la moitié des bombes larguées sur Gaza n’étaient pas guidées, comme l’a révélé CNN. Si l’on garde à l’esprit que la Bande de Gaza est l’une des zones les plus densément peuplées de la planète, nous pouvons tirer des conclusions évidentes ».
Israël accusé de génocide par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ)
De ce point de vue, l’allusion du ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, selon laquelle Israël pourrait avoir violé le droit international, revêt une certaine importance : « Un petit signal de prise de distance avec l’allié, qui permet d’éviter de se mêler de la boucherie – mais ils sont impliqués, bien sûr ! – et d’envoyer un signal aux personnes concernées pour qu’elles mettent fin à leur action » analyse le blog italien.
Il est à noter que l’Afrique du Sud accuse Tel-Aviv de génocide devant la Cour International de Justice qui, évidemment, va subir de fortes pressions pour ne pas condamner Israël. Quant à la Cour Pénale Internationale « qui fonctionne parallèlement à la CIJ mais juge des crimes de guerre et des responsabilités individuelles », Piccole Note ironise :
« Quant à la Cour pénale internationale, (…), il convient de rappeler qu’elle a agi avec une rapidité inhabituelle contre la Russie dans le cas des enfants ukrainiens, au nombre d’un millier, transférés sur le territoire russe, c’est-à-dire en dehors du théâtre de la guerre, condamnant Poutine avec une rapidité tout aussi suspecte. Elle n’a même pas dit un mot sur les milliers d’enfants tués à Gaza… »
Le massacre des Palestiniens va donc continuer, dans le silence assourdissant de la vertueuse Conscience morale universelle atlantiste, sauf événement imprévu.
Francesca de Villasmundo
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