Encore de l’enfumage et de la manipulation

si communs à nos dirigeants sans foi ni loi !

Gabriel Attal, ministre de l’EN, avait annoncé à grands coups de clairon l’instauration de « groupes de niveau » au collège en français et en mathématiques, pour soi-disant relever le niveau de tous (?) les élèves et faire du brevet dans un premier temps – puis du bac – des diplômes revalorisés.

Et chacun de se réjouir de mesures qui semblaient aller enfin dans le bon sens !

Certes ! de loin, le tableau fait de l’effet ! De près, les reliefs sont beaucoup points flatteurs !

Qu’en est-il ? Qu’en sera-t-il ? 

Un arrêté a été pris le 15 mars 2024 modifiant l ‘arrêté du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège et stipule : « les enseignements communs de français et de mathématiques, sur tout l’horaire, sont organisés en groupes pour l’ensemble des classes et des niveaux du collège…» 

Autrement dit et contrairement à ce qu’il serait possible de penser, ce ne sont pas des groupes constitués en plus des heures de cours pour pallier les difficultés propres à certains élèves ou pour conforter leurs acquis, mais de groupes-classes à effectifs réduits, autrement dit, il s’agit de classes dédoublées en maths et en français.

Il est ainsi précisé :

« Par dérogation et afin de garantir la cohérence des progressions pédagogiques des différents groupes, les élèves peuvent être, pour une ou plusieurs périodes, – une à 10 semaines dans l’année – regroupés conformément à leur classe de référence pour ces enseignements”.

En application de cet arrêté, publié au JO le 17 mars 2024, le ministère de l’Éducation nationale a produit, le 18 mars 2024, la note détaillant l’instauration, à partir de la rentrée 2024, de « groupes » afin d’élever le niveau de tous (??) les élèves en mathématiques et en français au collège, fixant les attendus de ce que G. Attal appelait les « groupes de niveau » et qui sont devenus les « groupes pour répondre aux besoins des élèves ….le nombre d’une quinzaine d’élèves pouvant à cet égard, constituer un objectif pertinent ». 

Groupes de niveau ou groupes de besoins ?

On pourrait penser a priori qu’entre « groupe de niveau » et « groupe de besoin », la différence est bien mince : la notion de besoin se rapportant à la personne et celle de niveau, à l’objectif poursuivi, mais les deux paraissant parfaitement imbriqués.

En réalité, la différence de terminologie masque une réalité beaucoup plus clivante.

Il ne faut jamais perdre de vue que deux systèmes éducatifs fonctionnement en parallèle :

1 – Un pour nos enfants où la mission première de l’école est désormais définie par l’article 3 de la loi de refondation de l’école du 7 juillet 2013 :

« …La nation se fixe comme mission première à l’Ecole, de faire partager les valeurs de la république, parmi lesquelles l’égale dignité de tous les êtres humains, l’égalité homme-femme, la solidarité et la laïcité qui repose sur le respect des valeurs communes et la liberté de conscience… » quand, l’article 8 de cette même loi stipule : « …à l’acquisition de connaissances et instruments du savoir, substituer l’objectif de sens moral et critique ». 

Exit toutes les disciplines d’enseignement : lettres, maths, sciences, histoire, géographie…

Nous sommes donc fixés,  bien que  cette triste réalité ne soit pas du tout ancrée dans les esprits, tant elle n’a plus rien à voir avec l’idée que l’on est en droit de se faire d’une école et de ce que nous avons connu, tant aussi, les hommes politiques nous enfument en permanence à un point tel que l’enfumage est devenu une forme de gouvernement pour nous faire avaler sans sourciller les poisons destinés à faire sombrer définitivement le système éducatif de nos enfants tout en nous laissant croire qu’ils font tout pour le sauver.

Rappelons à cet égard, que. Toute l’organisation « scolaire » (sic) de nos enfants a, de ce fait, été chamboulée pour en faire un simple lieu de vie et d’endoctrinement :
– Les 80 inspections générales qui chapeautaient les différentes disciplines d’enseignement ont été supprimées, remplacées par une seule, forcément généraliste,
– Les manuels sont remplacés par le « vademecum de la laïcité », véritable bible de référence, et par d’autres documents destinés à appréhender les valeurs de la république,
– Les professeurs sont recrutés à partir de l’objectif désormais dévolu à l’« Ecole » (sic) de « faire partager les valeurs de la république » devenu « première compétence commune du référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation » et constituant une nouvelle épreuve au concours de recrutement depuis 2022.

Par ailleurs, les professeurs en poste, sont « biberonnés » aux valeurs de la république (directives, stages, documents de référence.)

2 – Par contre, le « référentiel de l’éducation prioritaire » en faveur des élèves issus de l’immigration résultant de la circulaire n°2014-77 du 4/6/2014, se démarque fondamentalement de la « refondation de l’Ecole » pour nos enfants et stipule notamment :

« … Un enseignement structuré de la langue orale est mis en place dès la maternelle…
« …Les maths dont l’objet d’une travail soutenu…
« …Les élèves sont confrontés aux dimensions culturelles et historiques des savoirs enseignés pour les doter d’une culture qui leur donne des références indispensables pour situer les savoirs…
« …Mettre en œuvre des pratiques éprouvées dans les enseignements…
« … L’accompagnement du travail personnel est élèves est organisé…
« …L’évaluation des élèves repose sur des objectifs exigeants…
« … Des brevets blancs sont préparés et organisés deux fois dans l’année de 3ème…
« …Le diplôme national du brevet donne lieu à une cérémonie de remise organisée par l’Éducation nationale… » 

Bref ! Tout ce qui caractérise une véritable école !

La morale de l’histoire…

Dans ces conditions, il est évident que la nécessité de créer des « groupes de niveau » en maths et en français pour nos enfants serait nécessaire dans un système scolaire qui serait toujours destiné à les instruire mais, compte-tenu que leur programme de référence est désormais basé sur l’acquisition des « valeurs de la république », il n’y a pas de niveau à atteindre.

Dans cette optique, il est plus judicieux pour le gouvernement, de parler de « groupes de besoins » afin de pouvoir les exclure du dispositif : dans la logique « scolaire » (sic) dans laquelle ceux qui nous gouvernent abrutissent nos enfants, ils n’ont pas besoin  d’intégrer un groupe !

C’est ainsi que bien qu’un grand nombre de nos enfants ait des lacunes considérables dans ces disciplines – et pour cause ! – cette exclusion du dispositif les rendra forcément inaptes à passer avec succès les épreuves d’un brevet revalorisé tel que le prévoit le ministre de l’Éducation nationale, ce qui leur barrera par là-même le passage en seconde, tel que le prévoit également le ministère, et ils ne seront pas davantage concernés par les redoublements ; cela n’aurait aucun sens.

Ceux qui en ont « besoin » d’intégrer un « groupe de besoins » pour se hisser à un niveau déterminé, sont les seuls élèves issus de l’immigration scolarisés dans les établissements où est dispensée une véritable scolarité correspondant au « référentiel de l’éducation prioritaire », « groupes de besoins » qui, en réalité, constituent le prolongement du dédoublement des classes déjà effectuées à l’école primaire à destination de ces populations.

Mais pour faire cette politique, il faut du personnel supplémentaire. Où le prendre, alors même qu’il y a déjà pénurie de personnel ?

Le « pacte enseignant » en embuscade (*)

Le « pacte enseignant » sorti du chapeau de Pap-N ‘Diaye a déjà tout prévu.

Il s’agit d’un accord prétendument conclu sur la base du volontariat entre le personnel enseignant et l’administration pour assurer certaines missions.

Or, il est prévu que certaines de ces missions soient obligatoirement couvertes et que « des planchers seront définis » dixit le ministère : il s’agit donc en réalité, d’un volontariat obligé pour assumer certaines missions définies par ce pacte.

De quelles missions s’agit-il ? D’une part, de missions d’accompagnement, missions nouvelles assumées par un engagement annuel, pour assurer la prise en charge des « projets d’innovation pédagogique » (sic). En langage clair, ce sont les activités destinées à nos enfants, en remplacement des cours.

D’autre part, de missions d’enseignement destinées à s’investir davantage en complément des obligations réglementaires de service. Cela, c’est pour les élèves issus de l’immigration.

Et pour pallier les difficultés de recrutement, le ministère a prévu la possibilité de faire appel à des « assistants d’éducation » – personnel non qualifié – qui seront nécessairement destinés à encadrer nos enfants et que les vrais professeurs, seront alors tenus de faire des missions d’enseignement dans les structures réservées aux populations issues de l’immigration pour les préparer au brevet, puis au bac, diplômes desquels nos enfants seront naturellement exclus.

Conclusion

Un enfumage qui fait malheureusement preuve de sa redoutable efficacité, la manipulation gouvernementale consistant à laisser croire que les mesures positives prises en faveur du système scolaire concernent tous les élèves alors qu’elles sont destinées uniquement aux élèves issus de l’immigration dans les structures d’excellence qui leur sont réservées et c’est désormais la honteuse et habituelle mascarade de ceux qui nous gouvernent.

Et pour parfaire l’enfumage, Belloubet, ose déclarer : « il n’y a pas de tri social des élèves » ! ce qui pourrait laisser supposer que ce système est prioritairement destiné à nos enfants mais que le gouvernement en fera également bénéficier les populations de l’immigration, alors que non seulement il y a « tri social » mais par surcroit, au détriment de nos enfants.

Une étape de plus pour précipiter nos enfants dans le gouffre de l’ignorance et de la  servitude planifiée au profit de populations allogènes et d’assurer ainsi le grand remplacement des élites.

Claude Meunier-Berthelot

(*) cf. article précédent sur le « pacte enseignant ».

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