Un questionnaire pour un projet coordonné par le numéro deux d’un Dicastère du Vatican envisage une troisième option de genre. Et les résultats viendront au Synode.

Homme, femme ou ? Qui aurait cru lire une troisième option sur le ‘genre’ ( « ça ne vous concerne pas » ) dans un questionnaire destiné à arriver sur la table du synode des évêques prévu en octobre 2023. C’est pourtant ce que l’on lit dans le formulaire publié sur le web ces jours-ci par environ 200 influenceurs du monde entier, qui se disent ‘catholiques’, dans le cadre du projet L’Église vous écoute. Une enquête confiée à ceux qu’on appelle les « missionnaires du numérique » et qui vise à recueillir les impressions et avis des internautes sur l’Église officielle.

Cette initiative aux couleurs arc-en-ciel a l’imprimatur du Vatican bergoglien puisque le coordinateur de « L’Église vous écoute » est Monseigneur Lucio Adrian Ruiz, secrétaire du Dicastère pour la Communication. Selon ce qu’a rapporté Avvenire, le journal de la Conférence épiscopale italienne, la décision de recourir à des influenceurs pour enrichir les apports dans le processus du Chemin synodal en cours aurait été prise suite au peu d’intérêt des jeunes à la phase diocésaine qui s’est terminé en avril dernier.

Dans le questionnaire, qui demande à ceux qui participent de dire ce qu’ils pensent que l’Église conciliaire devrait faire pour la rendre plus proche, on peut se déclarer homme, femme ou choisir la case « ne vous concerne pas » qui est une ouverture envers ceux qui s’identifient au ‘genre’ dit non binaire. Les thèmes arc-en-ciel trouvent également de la place dans le reste du formulaire : « Pensez-vous que l’Église écoute/parle à d’autres groupes sociaux ? LGBTQI+, journalistes, syndicats, entrepreneurs, autres religions, scientifiques », lit-on dans l’une des questions. Plus loin, l’option « aider et accompagner les personnes LGBTQI+ » est indiquée comme l’un des engagements que l’on peut choisir parmi ceux que l’on estime que l’Église de Vatican II devrait prendre pour se rapprocher des personnes.

Les résultats de l’enquête seront envoyés, comme expliqué dans l’ouverture du formulaire, au Synode des Évêques. Ce sera le premier à avoir lieu à la fin d’un processus qui a commencé en octobre 2021 et s’articule autour d’une première phase diocésaine, une suivante continentale et la dernière prévue à Rome en octobre 2023. Un synode auquel le pape François a donné le titre Pour une Église synodale : communion, participation et mission.

L’ouverture au monde de l’Eglise conciliaire débutée au moment du concile Vatican II se décline aujourd’hui selon les modes lgbtqi+.

Si la doctrine traditionnelle sur la question de la pratique homosexuelle est claire et précise, il suffit de relire les épitres de Saint Paul qui la condamne sans équivoque, notons que même  les papes conciliaires de Paul VI à Jean-Paul II ont résisté aux pressions des lobbys lgbtqi+. L’un des documents les plus importants sur le sujet est représenté par la Lettre aux évêques sur la pastorale des personnes homosexuelles rédigée en 1986 par le cardinal préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger et approuvée par Jean-Paul II dans lequel nous lisons qu ‘« il doit être clair que tout écart par rapport à l’enseignement de l’Église, ou le silence à son sujet, dans le souci d’offrir un soin pastoral, n’est ni une forme d’attention authentique ni de pastorale valable. Seul ce qui est vrai peut finalement aussi être pastoral. Lorsque la position de l’Église n’est pas prise en compte, les hommes et les femmes homosexuels sont empêchés de recevoir les soins dont ils ont besoin et auxquels ils ont droit ».

Malheureusement, ces belles paroles sont passées et dépassées, le relativisme  dogmatisé par Vatican II, et dont ces mêmes papes étaient les partisans, rompant sur son passage toutes les digues morales qui avaient pu subsister après le dernier concile.

Le mot d’ordre de « la Rome néo-moderniste et néo-protestante », ainsi que l’appelait Mgr Lefebvre, est et reste de s’ouvrir au monde moderne pour renouveler l’Eglise. Une ouverture qui rime avec une apostasie qui n’est plus silencieuse…

Francesca de Villasmundo

  

  

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