C’est à propos de Catilina, que Cicéron, s’élevant énergiquement contre la complicité morale de la société qui permettait d’oser les plus énormes attentats, s’écriait : « Dans quel siècle vivons-nous ! ô tempora ! ô mores ! »

Que dirait-il aujourd’hui en contemplant les années 70/80 ? C’était le temps de la liberté, c’était le temps de l’interdit d’interdire, c’était le temps post soixante-huitard de l’amour libre ; c’était le temps de l’amour entre personnes du même sexe, c’était le temps du sexe hors mariage, c’était le temps où l’on revendiquait et célébrait enfin le droit de faire ce qu’on voulait avec son corps après tant d’années de contraintes inscrites dans l’oppressant carcan de la famille. C’était le temps où 69 intellectuels aux côtés de Gabriel Matzneff et de Guy Hockenghem, fondateur de “front homosexuel d’action révolutionnaire”, cosignaient dans Le Monde un appel exigeant la libération de trois hommes incarcérés depuis trois ans pour agressions sur mineurs de moins de 15 ans.

Nous étions le 26 Janvier 1977. Les signataires avaient pour nom : Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Philippe Sollers, Jack Lang, Bernard Kouchner, Aragon, Patrice Chéreau. Tous criaient alors, en chœur avec l’écœurant Daniel Cohn Bendit, à l’injustice. “Quelques caresses et quelques baisers ne méritent pas la prison pouvait-on lire dans ce texte. Les enfants ne sont pas des victimes. Ils sont consentants“.

Pas si consentants que cela puisque Olivier DUHAMEL, emblématique représentant de la gauche caviar post soixante-huitarde, vient de tomber sous les accusations de viol et d’inceste contre son beau-fils alors âgé de 13 ans.

Voici comment Marie Delarue, notre consœur de Boulevard Voltaire, résume les faits dans un article intitulé « L’affaire Duhamel : plongée dans les égouts de la gauche morale » :

“C’est l’affolement, depuis lundi soir. Sur les plateaux, les journalistes prennent un ton feutré, baissent le regard, s’habillent de noir… Encore un mort ? Non. Juste un moment de vérité. Un petit coup de projecteur sur les égouts de la gauche morale. On n’est pas chez les pouilleux, non, on est dans le haut du panier, au cœur de la haute bourgeoisie socialiste, dans le saint des saints du Paris intellectuel et politique. La figure qui tombe, ce lundi soir, c’est Olivier Duhamel. Un personnage que nul n’ignore, une figure à laquelle chaque ambitieux fait allégeance. Une autorité dont on cherche l’onction. Un socialiste historique redresseur de torts dont le bon peuple découvre que sa belle-fille l’accuse d’être un violeur d’enfant, d’avoir eu des gestes plus que déplacés sur son beau-fils. C’est la jumelle de la victime, Camille Kouchner, qui en fait la révélation dans un livre à sortir ce jeudi, La Familia grande (Seuil). L’intelligentsia, elle, savait mais n’a rien dit.

Pour comprendre, il faut replonger dans les alcôves de l’entre-soi. Déjà, en 1994, Jean-Pierre Colin un ami de jeunesse de Jack Lang qui l’avait suivi rue de Valois et ne s’en était pas remis – expliquait le maillage de ce petit monde. Dans L’Acteur et le Roi. Portrait en pied de Jack Lang, il écrivait d’Olivier Duhamel : « Fils de l’ancien ministre Jacques Duhamel, il a épousé Évelyne Pisier, laquelle est la sœur de Marie-France Pisier, longtemps la compagne de Georges Kiejman, laquelle Évelyne Pisier est aussi l’ex-épouse de Bernard Kouchner, lui-même devenu compagnon de Christine Ockrent, lequel Kouchner a une soeur qui a épousé Georges Duby… J’arrête car je finirais par vous révéler que Serge July est ces derniers temps l’ami de Catherine Deneuve… » C’est la gauche tuyau de poêle.

On est dans la mouvance post-68, Évelyne Pisier (de dix ans l’aînée de Duhamel) a été, durant quatre ans, la compagne de Fidel Castro ; c’est aussi l’époque où Jack et Monique Lang s’en vont pêcher la langouste sur le yacht du révolutionnaire, drainant après eux le monde du spectacle qui pétitionne à tour de bras « contre l’interdiction pénale des relations sexuelles avec les enfants » … Mariés par Michel Rocard, les époux Pisier-Duhamel voulaient adopter des petits Chiliens. Encore un brevet de bonne conduite.

Les années ont passé, Duhamel a continué de grimper dans l’échelle sociale. Ariane Chemin, qui a enquêté sur l’affaire pour Le Monde, dresse la liste des médailles : « À 70 ans, le constitutionnaliste règne sur la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui finance Sciences Po et dont le conseil d’administration est l’un des lieux d’influence les plus verrouillés du monde universitaire. […] Il préside Le Siècle, ce club prestigieux – et très masculin – où se retrouve l’élite française. Il coanime aussi, chaque samedi, sur Europe 1, l’émission “Mediapolis ” et commente l’actualité politique sur les plateaux de la chaîne LCI. Enfin, il est membre du comité de pilotage de la fondation Culture et Diversité, de son ami l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière. » Il a, ce mardi, démissionné de toutes ses fonctions et coupé son compte Twitter.

En haut lieu, on se pince le nez. On songe à l’affaire Strauss-Kahn, aux cris d’orfraie des bons amis plaignant cette pauvre Anne Sinclair. Camille Kouchner dit que l’affaire du Carlton fut, pour elle, un électrochoc. Sa mère Évelyne Pisier (morte en 2017), confite dans son alcoolisme, a toujours pris le parti de son mari contre ses enfants, excusant les faits qu’il ne niait pas avant de se poser, elle, en victime et d’accuser sa fille de détruire la famille. Classique dans les histoires d’inceste…

Le récit de Camille Kouchner est une plongée dans le sordide de la gauche caviar. L’omerta y règne plus qu’ailleurs : pas question de dénoncer les turpitudes de ceux qui se sont arrogé le monopole de la culture, de l’esprit et de la morale.”

Sources : Boulevard Voltaire / AFP / Cnews / Le Monde

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