La motion de censure contre la présidente de la Commission européenne vise notamment le scandale du vaccin contre la COVID-19
Gheorghe Piperea, eurodéputé roumain du parti souverainiste AUR, a lancé une motion de censure qui fait frémir la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L’eurodéputé Piperea reproche à la présidente de la Commission européenne d’avoir refusé de clarifier sa relation avec l’entreprise Pfizer/BioNTecah lors de l’achat de vaccins contre la COVID-19.
L’eurodéputée roumain rappelle que la présidente de la Commission européenne a refusé de mettre à disposition d’un journaliste du New York Times les documents sur sa relation avec l’entreprise Pfizer/BioNTech lors de l’achat de vaccins contre le COVID-19, en particulier les messages que von der Leyen a échangés avec le directeur de l’entreprise pharmaceutique durant cette période.
« Vu les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne du 25 mai 2025, dans les affaires Stevi – The New York Times/Commission, qui ont précisé que l’obligation de transparence de la Commission est fondamentale et que le refus de divulguer des documents doit être strictement justifié par des raisons impérieuses », indique le texte de la motion de censure.
En outre, le député européen roumain de l’AUR affirme que « des sections essentielles du contrat ont été supprimées ou cachées en ce qui concerne les prix, les délais de livraison et les responsabilités ».
S’appuyant sur une longue liste d’arguments, l’eurodéputé Piperea « appelle la Commission européenne à démissionner en raison de manquements répétés à la transparence, du mépris persistant du contrôle démocratique et de l’État de droit au sein de l’Union européenne ».
69 eurodéputés ont signé la motion de censure
Gheorghe Piperea a annoncé que le seuil requis de signatures d’eurodéputés pour déposer une motion de censure contre Ursula von der Leyen a été atteint.
« Nous sommes désormais en mesure de déposer officiellement la motion. Elle a déjà été signée par 69 eurodéputés du groupe des Conservateurs et Réformistes européens, ainsi que par des collègues des Patriotes pour l’Europe, de l’ESN, du Parti populaire européen et des eurodéputés non affiliés », a déclaré Gheorgh Piperea.
Selon lui, la motion devrait être présentée, débattue et soumise au vote en session plénière du Parlement européen, probablement lors de la session de juillet 2025.
« Ce sera un moment clé, car nous verrons qui continue de soutenir publiquement la Commission, malgré les critiques venues de toutes parts, y compris de la presse », a ajouté Piperea.
Pour que la motion de censure soit adoptée et conduise à la destitution du président de la Commission européenne, une majorité des deux tiers des suffrages exprimés des membres du Parlement européen est requise.
Bien qu’il reconnaisse que les chances d’adoption de la motion sont faibles, l’eurodéputé roumain affirme que « son objectif sera atteint quel que soit le résultat », car elle permettra d’ouvrir un débat public sur les actions et les responsabilités de la Commission.
L’eurodéputé roumain précise que parmi les motifs invoqués dans la motion figurent « la mauvaise gestion des fonds européens », « l’ingérence abusive dans les élections nationales » et « le manque de transparence dans les relations avec des entreprises comme Pfizer » dans le cadre de la pandémie.
Von der Leyen est déjà la cible d’une enquête du Parquet européen (EPPO), dirigée par Laura Codruța Kovesi, qui cible le comportement de la Commission européenne dans la négociation et la conclusion des contrats de marchés publics pour le vaccin COVID-19 avec Pfizer.
Pierre-Alain Depauw
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