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A quoi a servi François ?
A quoi a servi François ?

La première partie de l’étude A quoi a servi François ? portait sur le bilan et le pontificat révélateur de François : il a été démontré que le Papa Argentin pour soutenir l’agenda mondialiste a eu, tout au long de son pontificat, un rôle éminemment destructeur tout en pulvérisant « la benoîte rêverie des milieux conservateurs » qui adhèrent à cette dichotomie trompeuse qui veut opposer le Concile, intouchable, à un prétendu « esprit du Concile » qui s’en démarquerait. Avec François, la rupture entre Tradition et Concile « semble enfin définitivement consommée ».

La IIe partie de cette étude s’est penchée sur la notion d’« herméneutique de la continuité » en démontrant que cette dernière, bien comprise, n’est que « la continuité de la Révolution » : Ratzinger et Bergoglio se sont complétés plus qu’opposés.

La IIIe et dernière partie de cette étude de Jerichus s’interroge sur ce que sera l’après-François : le Concile ayant constitué une rupture manifeste avec l’enseignement bimillénaire de l’Église et une continuité existant entre tous les papes conciliaires, se profile donc un pontificat de Léon XIV, de matrice conciliaire, qui se situera entre Benoît et François. Vers une nouvelle super-synthèse ?

Qu’attendre de l’après François ?

Ainsi que l’avait confessé en son temps le Yves Congar, adepte acharné de la nouvelle théologie condamnée par Pie XII :

« [Avec le Concile,] l’Église a pacifiquement connu sa révolution d’octobre13. »

Cette déclaration est en parfaite communion d’esprit avec celle de l’ancien Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, citée en amont, quant aux relations nouvelles que l’Église post-Concile devrait entretenir avec le monde moderne. Et nous devons tenir les protagonistes de la première heure comme les plus authentiques interprètes de ce que fut véritablement le Concile Vatican II, dont les dérives n’ont pas commencé avec François qui contrairement à Montini, Ratzinger ou encore Wojtyła, a au moins le mérite de ne pas s’y être sali les mains.

Tant que certains, assurément de bonne volonté, attachés à ce qui fit la richesse et la grandeur de l’Église, ne parviendront pas à cette conclusion qui s’impose à tous que le Concile a constitué une rupture manifeste avec l’enseignement bimillénaire de l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qu’il a été cette « Révolution en tiare et en chape » à laquelle aspirait tant la franc-maçonnerie, et tant qu’ils continueront par-là d’espérer des modernistes les plus modérés qu’ils restaurent la Tradition et le Magistère pérenne de l’Église auxquels ils n’adhèrent pas plus que leur homologues ouvertement progressistes14, ils se prendront invariablement les pieds dans le tapis conciliaire. Ils resteront bloqués sur des oppositions de salon qui ne finissent pas de faire perdre du temps à tous ainsi que d’épuiser les forces vives, et leurs esprits pataugeront dans d’interminables ratiocinages pour tenter de lever, en vain, des contradictions irrécusables.

Si donc le Concile est véritablement « 1789 dans l’Église », et que le règne de François en fut le « 1793 », qu’alors on fasse sien ce principe salutaire que Charles Maurras exposait avec un style cristallin dans son court ouvrage L’ordre et le désordre sur les principes révolutionnaires, rédigé en 1945 depuis sa cellule de Clairvaux :

« Je conclus que le meilleur moyen d’éviter 1793 sera toujours de s’opposer à 1789. »

Pour détruire la Révolution, il faut l’arrêter dans ce qui demeure sa qualité essentielle : son mouvement.

Pour l’arrêter dans son mouvement, il faut en briser le moteur.

Pour en briser le moteur, il faut la combattre dans ses principes fondateurs.

Léon XIV, entre Benoît et François : vers une nouvelle synthèse ?

A l’heure où ces lignes sont écrites, le Cardinal Francis Prevost a été élu 267ème Pape, prenant un nom qui semble plus traditionnel : Léon XIV. Toutefois, que l’on ne se méprenne pas. Si ce nom qu’il choisit rappelle les grandeurs de l’Église (notamment Saint Léon le Grand ou encore Léon XIII), comme Benoît XVI sut le faire en son temps, ses prises de position et déclarations en tant qu’évêque ne doivent laisser place à aucune euphorie naïve et présagent le pire quant à son pontificat, tant il annonce une continuité dans la rupture avec son direct prédécesseur. Au reste, l’une des premières volontés qu’il a exprimées au balcon de la basilique Saint-Pierre le soir de son élection ce jeudi 8 mai, fut celle d’une « Église synodale », qui n’est rien de moins que le nom de change de l’église conciliaire. Vous en aviez assez, en voilà encore ! Comme dans nos démocraties en fin de vie : moins cela fonctionne, plus il en faut. Nous qui pensions qu’il n’y avait que l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique, cela n’augure rien de bon pour la suite.

Certes, en appliquant le programme de François, Léon XIV n’aura probablement pas son extravagance, et pourrait rappeler sous certains aspects le calme réservé d’un Benoît XVI. La Révolution parviendrait alors à une énième super-synthèse : progressiste-conservatrice. L’avenir nous le dira.

En définitive, et sans désespoir qu’un jour l’autorité dans l’Église connaisse son chemin de Damas et qu’ainsi l’Église catholique soit libérée du serpent conciliaire, « Rien de nouveau sous le soleil » (Ec. 1:9) : la crise dans l’Église continue15.

Francesca de Villasmundo

[13] Extrait de son Journal du Concile publié en 2002.

[14] Voir notamment les deux études L’étrange théologie de Jean-Paul II et l’esprit d’Assise du père J. Dörmann ainsi que La foi au péril de la raison de Mgr Tissier de Mallerais à propos de la théologie de Ratzinger.

[15] https://www.medias-presse.info/robert-francis-prevost-devient-leon-xiv-la-crise-de-leglise-continue/204814/

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