Samba do Brasil ! Dimanche 28 octobre, ce fut la fête dans tout le Brésil, célébrant la victoire de l’homme qui a promis de lutter contre les gangs soutenus par Haddad (et réciproquement). De cette victoire, plusieurs enseignements sont à tirer.

Le fiasco de la propagande médiatique :

Les médias français ont rivalisé de fausses informations contre Bolsorano, très bien démontées dans la vidéo de Damien Rieu Brésil, la vérité sur Bolsonaro. La gauche par exemple a toujours caché les dérapages racistes et homophobes de Luiz Inácio Lula da Silva, révélés par son ex-épouse Miriam Cordero qui a déclaré notamment que « Lula est raciste, il n’a jamais aimé les noirs ! » mais aussi que, décorant un homme originaire de Pelotas (la grande ville de l’extrême sud brésilien proche de la frontière avec l’Uruguay), il fit le commentaire suivant : « Pelotas est le pôle économique du sud ? Elle n’exporte que des pédales ») De même, les médias reviennent sans cesses sur la « dictature » de 1964-1985. Rappelons qu’en 21 ans, la dictature a exécuté 300 terroristes communistes, ces derniers assassinant 100 personnes. En 21 ans, la dictature a tué moins que les bandes criminelles en 2 jours. Bandes des favelas qui firent pression pour voter Haddad…

En fait, les médias français, tous de gauche, on une vision biaisée du Brésil. Rappelons que la gauche ne voit pas le monde tel qu’il est mais tel qu’elle voudrait qu’il soit. Comme le disait le dessinateur humoristique Monsieur Lechien sur son blog le 3 août 2005 : « L’été, c’est étonnant des voir le nombre de maillots brésiliens dans Paris… Dans un pays normal, on devrait plus voir des maillots de l’équipe nationale. Mais le foot a un défaut : c’est un sport populaire ! Nos élites (chanteurs engagés, journalistes, jeunes actrices…) ont travaillé dur pour nous faire admettre que le foot est un sport de veau raciste et fasciste et bien entendu débilitant. Enfin, plus précisément le foot français ; le brésilien, lui, est soi-disant festif, artistique, fraternel, etc… Et ainsi, socialement, le maillot brésilien est encouragé, symbole stupide de bienfaits imaginés… surtout quand on connaît la situation sociale du Brésil ».

Les médias ont aussi tenté les fausses accusations, mais en vain : une militante d’extrême gauche a ainsi fait croire qu’elle avait été attaquée par des militants de Bolsonaro qui lui aurait gravé une croix gammée sur le ventre à Porto Alegre le 10 août, fait qui était en fait de l’automutilation. Le coup de couteau qui faillit être mortel contre le nouveau président du Brésil par un fanatique d’extrême gauche n’était pas virtuel lui. Coïncidence, si on en croit l’Observatoire de la Christianophobie, trois églises de l’État de Minas Gerais ont été vandalisées en 48 h. Samedi 20 octobre, la chapelle São José de la localité rurale de São João Nepomuceno, a connu un acte de vandalisme : destruction d’une statue de la Vierge. Ce même jour, une autre statue de la Vierge a été détruite dans l’église São Sebastião à Conselheiro Lafaiete. Le lendemain, dimanche 21 octobre, un jeune homme s’en est pris à différentes statues dans l’église Nossa Senhora do Carmo dans la ville de São João del Rei. Le jeune vandale, une fois commis son forfait, a fait une chute d’une hauteur de 6 m et il a été hospitalisé souffrant de plusieurs fractures…

– Les points forts électoraux :

Sur le vote des Brésiliens de l’étranger, Bolsorano est arrivé en tête au Qatar (80,4 %), en Israël (64,4 %), en Suisse (61,2 %), en Australie (61.1 %), à Munich (69,5 %) et à Francfort (51 %), au Portugal (61,3 %), au Royaume-Uni (61,3 %) et en Espagne (77,4%) ; alors qu’Haddad est en tête à Berlin (73,6 %), à Cologne (59,8 %) , à Hambourg (56.6 %) et en France (69.5 %).

Sur le plan ethnique, Bolsonaro est en tête chez les blancs (65 %), les noirs et les mulâtres (52 %), les asiatiques et les indigènes (64 %).

Sur le plan du genre, Bolsonaro obtient 44 % des votes des femmes, seule catégorie où il est minoritaire. Rappelons qu’il prône un renforcement extrême des peines judiciaire contre les violeurs, évoquant même l’idée de la castration chimique.

Sur le plan des régions :

Bolsonaro à plus de 70 % : Acre, Rondômia, Roralma, Santa Catarina.

– Bolsonaro à plus de 60 % : Brasilia, Espirito Santo, Goiâs, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Parana, Rio de Janeiro, Rio Grande do Sul, Sao Paulo.

– Bolsonaro à plus de 55 % : Minas Gerais

– Bolsonaro à plus de 50 % : Amazonie, Amapa

Haddad à plus de 50 % :  Para, Tocantins

Haddad à plus de 55 % : Alagoas

Haddad à plus de 60 % : Paraiba, Pernambouc, Rio Grande do Norte, Sergipe

Haddad à plus de 70 % : Bahia, Ceara, Maranhão et Piaui.

Par rapport aux élections de 2012, la droite a fait basculer les quatre états suivants : Amapa, Amazonie, Mato Grosso et Rio de Janeiro. Par rapport au premier tour, Haddad était arrivé en tête dans 9 des 11 régions dans lesquelles il est arrivé en tête au second tour, les deux restantes étant celle de Tocantins (Bolsonaro y était arrivé premier) et de Ceara (remportée par Gomes).

Les législatives : En même temps que les présidentielles se tenaient les élections parlementaires (assemblée nationale et sénat), marquée par une percée du PSL de Bolsonaro qui passe de 1 à 52 sièges. A contrario, le Parti des Travailleurs perd 13 sièges à 56 députés et le Mouvement Démocratique Brésilien passe de 66 sièges à 32. Aux élections sénatoriales, le PSL fait son entrée au Sénat avec 4 sièges alors que le PT en perd 7 (il lui en reste 4), dont celui de l’ancienne présidente Dilma Vana Rousseff.

Hristo XIEP

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