Sanctoral

Saint Sylvestre, Abbé

Sylvestre Guzzolini naît en 1177 à Osimo, province d’Ancône, région des Marches. Issu d’une famille aisée, il entreprit des études de droit à l’université de Bologne. Toutefois, peu après il préféra se tourner vers la théologie, et s’en alla à Padoue, malgré le désaccord avec ses parents qui n’approuvaient pas la nouvelle orientation de ses études. Malgré cette hostilité, il fut ordonné prêtre en 1217 et devint chanoine attaché à la cathédrale. Assistant un jour aux funérailles d’un homme illustre, son parent, et considérant dans le cercueil découvert le cadavre hideux de cet homme autrefois remarquable par sa beauté, il se dit : « Je suis aujourd’hui ce qu’il fut ; un jour je serai ce qu’il est ». Aussitôt il quitta tout et se retira dans un désert où il s’adonna à la pénitence et à la méditation. Au XIIIe siècle, alors que nombreux étaient, en Italie, les monastères bénédictins déchus de ce haut degré de sainteté et de science qu’ils avaient atteint durant les siècles précédents, saint Silvestre sut donner une vie nouvelle au vieux tronc de l’arbre planté par le saint patriarche du Mont-Cassin, en fondant une jeune famille religieuse qui, par la suite, avec la bénédiction de Dieu, se répandit en divers monastères et reçut du Seigneur la grâce de la fécondité des saints. Les Sylvestrins, branche de l’Ordre bénédictin, comptaient déjà vingt-cinq maisons en Italie, lorsque leur saint Fondateur mourut en 1267, à l’âge de quatre-vingt-dix ans. Les membres de son Ordre portent le costume des Bénédictins, mais de couleur bleu turquoise. Le pape Clément IV, devant les récits des nombreux miracles attribués à Sylvestre, reconnaît l’héroïcité de ses vertus. Le pape Clément VIII l’inscrit au Martyrologe en 1598. Léon XIII étend son culte à l’Église Universelle en 1890.

Saint Léonard de Port Maurice, Confesseur, 1er Ordre franciscain

La jeunesse. Paul-Jérôme Casanuova est originaire de la ville italienne de Port-Maurice qui lui a donné son nom et qui se trouve dans la province de Gênes. Il naquit le 20 décembre 1676. Ses parents étaient aisés et profondément chrétiens. L’enfant perdit sa mère, lorsqu’il n’avait encore que deux ans. Son père se remaria et eut quatre enfants de sa seconde femme. Il donna à ses enfants une éducation chrétienne tant par ses exemples que par ses exhortations. Sa préférence allait cependant à Paul-Jérôme dont les dispositions à la piété semblaient naturelles. Autant il montra, dès l’âge le plus tendre, peu d’attrait pour les jeux auxquels s’adonnaient les enfants de son âge, autant son plus grand plaisir était de penser à Dieu. Il avait coutume de construire de petits autels et de faire des processions auxquelles il invitait des camarades : après avoir récité avec eux des prières ou chanté des cantiques, il leur faisait souvent de petits sermons, à la façon d’un prédicateur. Son amour de la Vierge se manifestait par la récitation du chapelet et d’autres prières qui lui sont dédiées. Jeune homme, il faisait, pieds nus, en compagnie de quelques camarades, de fréquents pèlerinages à l’église de Notre-Dame de la Plaine, située à trois kilomètres environ de Port-Maurice. A cette époque, la ville de Naples subissait de nombreux tremblements de terre qui provoquaient partout la frayeur ; aussi Paul-Jérôme suppliait-il la Vierge Marie de délivrer son pays de ce terrible fléau. Il aimait visiter les églises, toujours accompagné de ces mêmes compagnons avec lesquels il récitait de nombreuses prières. Il cherchait ainsi à les préserver des mauvaises influences par son exemple et ses enseignements ; à l’âge de dix ans, il fut pris à parti avec ses amis, par un officier de marine qui tenta de les porter au mal ; ils s’enfuirent pour lui échapper. Ayant réussi à le distancer, Paul-Jérôme fit un pèlerinage de reconnaissance à Notre-Dame de la Plaine. Après avoir étudié avec grand succès dans sa ville natale, son père l’envoya à Rome chez un de ses frères, nommé Augustin ; cet homme, sage et vertueux, le confia d’abord à un maître habile. Charmé de ses progrès dans les sciences et de sa conduite édifiante, son oncle le traita avec autant d’affection que ses propres enfants. Au bout de trois ans, Paul-Jérôme suivit les leçons publiques du collège romain. Il eut pour maître le Père Toloméi qui devint plus tard cardinal. Ses progrès n’étaient pas moindres dans la piété que dans la science. Sa vie spirituelle et intérieure était à la mesure de sa ferveur ; il s’approchait des Sacrements tous les jours de fête, et, matin et soir, il se recommandait à Dieu, comme s’il eût dû mourir le jour même ou la nuit suivante. Il était modeste, humble, pieux, studieux et vigilant sur lui-même, au point que jamais il ne dit une parole, ni ne fit la moindre action qui fût de nature à causer du scandale ou de l’étonnement ; tous ses entretiens avec ses compagnons roulaient sur des sujets de piété ou des études, si bien que ses vertus et sa vie exemplaire faisaient l’admiration de ses camarades du collège romain. Ami de la solitude et de la retraite, il eut peu d’amis qu’il choisit parmi les meilleurs de son établissement. Il aimait surtout l’un d’eux qui partageait le même idéal et dont les conseils poussaient à la ferveur. Ainsi lui apprit-il que vivre sous le regard de Dieu faisait éviter bien des impatiences et d’autres défauts et que le péché ne peut rester toujours impuni. Un de ses auteurs spirituels préférés était St François de Sales dont le livre de l’Introduction à la vie dévote ne le quittait pas. Il s’était agrégé à des assemblées de jeunes qui se réunissaient, l’une à l’oratoire du Père jésuite Caravita, l’autre à celui de saint Philippe de Néri, à la Chiesa Nuova ; dans ces réunions, il puisait un enthousiasme et une ferveur grandissante pour la pratique des vertus et le désir des pénitences. Mais c’est surtout après une confession générale dans une cellule qu’avait autrefois occupé St Philippe de Néri qu’il se sentit plus attiré par les austérités et la pénitence. La nuit, il n’était pas rare que, quittant son lit, il dormît sur le sol ayant une planche pour oreiller. Quand il rentrait chez son oncle après ces rencontres des Oratoires du Père Jésuite et de St Philippe de Néri, il ne pouvait s’empêcher de communiquer son ardeur en racontant à table, et avec tant d’entrain, ce qu’il y avait entendu et fait, qu’il en oubliait de manger. Son zèle était si brûlant que les jours de fête, il allait par les rues et les places de Rome, et, bravant les mépris et les injures des indifférents et des pécheurs, il exhortait les gens à se rendre aux sermons dans les églises qu’il aimait lui-même entendre volontiers et qu’il répétait aux personnes de sa maison. Prêchant à Rome, en 1749, il recommanda à ses auditeurs de s’affilier à quelque pieuse fraternité pour conserver la foi et grandir dans la charité, les assurant qu’il parlait d’expérience, ajoutant que, s’il avait fait quelque bien, et surtout évité le mal dans sa jeunesse, il s’en croyait redevable à l’oratoire du Père Caravita et à celui de la Chiesa Nuova. Son assiduité à la prière et aux sacrements, sa ferveur communicative firent penser à son entourage que Paul-Jérôme deviendrait un jour religieux et un grand prédicateur. Et en effet, tout en vivant dans le monde, il n’était pas du monde et se sentait appelé à l’état religieux. Il en parla à son confesseur qui voulut d’abord l’éprouver par d’humiliantes épreuves. Pendant que Paul-Jérôme, multipliant ses oraisons et ses pénitences, demandait à Dieu de lui faire connaître sa volonté, il vit, en traversant la place du Gésu, deux religieux d’un extérieur pauvre et d’un maintien fort modeste ; il en fut frappé, et, en même temps, se sentit enflammé du désir d’embrasser leur genre de vie. Mais, ne sachant pas à quel Ordre ils appartenaient, ni quel couvent ils habitaient, il se mit à les suivre jusqu’à leur couvent de Saint Bonaventure, situé sur le Palatin, et habité par les Frères Franciscains. Il entra dans l’église du couvent au moment où les religieux commençaient la récitation des Complies, et il entendit ces mots : Converte nos, Deus, salutaris noster : « Convertissez-nous, ô mon Dieu, notre Sauveur ! » Ces paroles lui allèrent droit au cœur et il décida d’entrer dans ce monastère.

Le religieux. Après avoir entretenu son confesseur de sa découverte des Frères Franciscains et de son attrait pour leur genre de vie, et ayant vaincu les résistances de son oncle, il frappa à la porte du couvent le 2 octobre 1697. On lui donna le nom de Léonard. Lui-même a fait connaître avec quelle ferveur il fit son noviciat : car, quand, dans un âge avancé, il lui arrivait de parler de cette époque de sa vie religieuse, il appelait le jour de sa prise d’habit religieux « le jour de sa conversion », et l’année de son noviciat « l’année sainte » : il se plaignait d’avoir perdu la dévotion qu’il avait alors, et de n’avoir fait depuis que reculer au lieu d’avancer dans le chemin de la perfection. Il était fidèle jusque dans les plus petites choses, et exact à garder les pieuses pratiques de l’Ordre, car disait-il, il ne faut pas regarder comme peu de chose ce qui peut plaire ou déplaire à Dieu. « Si, pendant que nous sommes jeunes », ajoutait-il quelquefois, « nous ne faisons pas cas des petites choses et si nous y manquons volontairement, nous nous permettrons de manquer à des points plus importants, lorsque nous serons plus avancés en âge et que nous aurons plus de liberté ». Aussi c’est à l’unanimité qu’il fut admis à la profession solennelle, le 2 octobre 1698. Après ses vœux, il étudia la théologie dans laquelle il excella et puisa un plus grand désir de sainteté. Cette pensée le poursuivait même pendant les heures de récréation. Il avait coutume d’exhorter ses compagnons à l’espérance, disant « qu’avec le secours de la grâce, qui ne manque jamais, nous pouvons non seulement être bons, mais même devenir des Saints ». Il leur suggéra de choisir chaque semaine une vertu, dont chacun devait produire pendant cette période le plus d’actes possible ; cette vertu et les moyens de l’acquérir devaient faire le sujet des conversations. Et si quelqu’un venait à commettre une faute, il devait s’en accuser humblement, sollicitant l’aide de la prière de ses frères. Lorsqu’il fut ordonné prêtre, il prit l’habitude de se confesser chaque matin avant de monter à l’autel : souvent même il se confessait le soir et le matin. Ses dons naturels et son application lui obtinrent de brillants résultats dans ses études. Mais il ne cessa pas de les poursuivre après la fin de leur cycle. Il insistait sur la nécessité d’acquérir de nouvelles connaissances pour procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes ; ce qui ne peut se faire que par l’étude. Et il reconnaissait qu’il avait toujours étudié et qu’il étudiait encore dans ce but. Aussi à la réputation de sainteté sut-il unir la réputation de savant : c’est pourquoi on le nomma professeur de philosophie. Peu de temps après, il tomba malade. Sa constitution fragile, ses rigoureuses pénitences, son application à l’étude firent craindre le pire : il devint comme un squelette n’ayant plus que la peau sur les os. On l’obligea d’aller à Naples, puis à Port-Maurice, son pays natal, pour se rétablir. Les remèdes restant inefficaces, il s’adressa à la Vierge Marie la suppliant de lui obtenir de son divin Fils une santé qu’il consacrerait à gagner des âmes pour le ciel. Sa prière fut exaucée ; l’infirmité dont il souffrait depuis cinq ans disparut si complètement qu’il put entreprendre et continuer de nouveaux travaux plus nombreux et plus difficiles.

Le prédicateur. Embrasé d’amour pour Dieu et de zèle pour le salut du prochain, il nourrissait le plus vif désir de partir pour les missions. Il fut sur le point de partir en Chine. Mais Dieu le réservait pour d’autres tâches et ne permit pas qu’il s’éloigna de l’Italie. Aussi répétait-il souvent qu’il n’avait pas été jugé digne de verser son sang pour Jésus-Christ. Et quand il apprenait le martyre de plusieurs confrères de ces contrées lointaines, il disait : « Moi aussi, je devrais en être, mais mes péchés ont été la cause que je n’y suis pas allé ». Il commença par faire connaître l’exercice du chemin de la croix et le trésor incomparable des indulgences que l’on peut gagner en le pratiquant ; il s’employa même auprès des souverains pontifes Benoît XIII, Clément XII et Benoît XIV, pour que ces indulgences fussent étendues à tous les lieux. C’est à lui que le chemin de croix doit sa forme actuelle. Saint Léonard en érigea plus de 500, dont celui du Colisée, à Rome. Ce fut dans son diocèse d’Albenga qu’il fit sa première mission, à Artallo, distant de trois kilomètres de Port-Maurice. Il partait chaque matin de cette résidence, et y revenait le soir, nu-pieds, quoiqu’on fut en plein hiver, pratique qu’il continua, malgré ses fatigues, jusqu’à l’avant-dernière année de sa vie, lorsque Benoît XIV l’obligea de porter des sandales. Il fit une guerre sans merci aux bals et aux fêtes mondaines. Une fois, à l’occasion de la fête de saint Barthélémy, il fut invité, à la paroisse de Caramagna, à faire un sermon ; ayant été averti que, chaque année à pareil jour, les hommes et les femmes dansaient ensemble publiquement, et faisaient d’un jour de fête un véritable carnaval, il s’éleva avec force contre une telle pratique, affirmant que le démon a tout à gagner dans les bals. Malgré cela, la plupart de ses auditeurs, à peine sortis de l’église, se rendirent, comme les autres années, au lieu où l’on dansait. L’ayant appris, Léonard prit en main un crucifix, et, accompagné de deux hommes qui portaient des cierges allumés, il se transporta lui-même sur les lieux. A son aspect, les musiciens et les danseurs voulurent s’enfuir. Mais il les retint, leur adressa la parole, et leur fit une si vive impression, que toute la foule émue aux larmes, offrit le spectacle d’un repentir sincère et universel. Or, tandis qu’il parlait, un bras du crucifix se détacha de la croix ; à cette vue, le peuple manifesta encore une plus vive émotion. Saint Léonard profita de cette circonstance pour condamner avec plus d’énergie l’usage coupable de profaner par des bals les fêtes consacrées aux Saints ; ajoutant que le Seigneur avait voulu faire comprendre par ce signe qu’il était prêt à lancer sa foudre s’ils ne promettaient pas de ne plus commettre ces sortes de profanations. Le peuple, saisi d’une grande crainte, en fit sur-le-champ la promesse qu’il tint fidèlement. Le jeune missionnaire, voyant que le ciel bénissait ses travaux, en fut encouragé dans son ministère de prédicateur de l’Évangile, en sorte qu’il se rendait partout où il était demandé, sans s’inquiéter des fatigues ou des difficultés. On ne peut dire l’étendue de son apostolat ; presque toute l’Italie fut successivement témoin de ses prédications et de ses victoires sur le péché. Le grand-duc de Toscane, Cosme III, le demanda pour réformer les mœurs de ses États, et lui-même allait souvent lui rendre visite et prendre conseil auprès de lui. Il le pria de donner des missions dans tout le grand-duché, lui offrant assistance et protection, tant pour lui-même que pour ses compagnons. Le serviteur de Dieu accepta volontiers l’offre du prince d’évangéliser les habitants de son pays, mais il refusa les libéralités dont le Grand-Duc voulait le combler, car il ne voulait vivre que d’aumônes. Voici comment un familier de Cosme III relate les missions de St Léonard en Toscane : « Je ne puis m’empêcher de vous donner avis, dans les sentiments de la joie la plus vive, du bonheur qu’a eu Pitigliano de posséder ce grand serviteur de Dieu, qui y termine sa mission, pour aller ensuite à Sorano, et sanctifier cet endroit-là à son tour ; car ce n’est pas seulement convertir, c’est sanctifier, qu’il fait. Le Père Léonard est un instrument de l’Esprit-Saint, qui, par ses bonnes manières, attire à lui tous ceux qui l’entendent, même les plus endurcis. J’ai l’honneur d’avoir été chargé par Son Altesse Royale de le servir et de lui faire apprêter tout ce dont il a besoin ; mais j’ai eu peu d’occasions de lui être utile, ainsi qu’à ses compagnons ; car le peu qu’ils prennent pour leur nourriture, ils vont le quêter. Je lui avais fait préparer un petit appartement composé de cinq chambres, avec un lit pour lui, fourni de matelas et de tout ce qui convient ; à peine arrivé, il fit tout emporter pour mettre à la place quelques planches sur lesquelles il prend son repos la nuit. Je crois que Dieu lui conserve la vie par une assistance spéciale, car il n’est pas possible de se soutenir naturellement au milieu de si grandes fatigues, avec de si rudes pénitences ». On ne saurait en effet se faire une idée des foules qui se pressaient autour du missionnaire. Un jour, que l’on portait en procession une image miraculeuse de la sainte Vierge, pour la remercier d’avoir délivré la Toscane de la peste, le nombre des fidèles qui assistaient à cette cérémonie s’élevait à plus de cent mille personnes ! Et chose extraordinaire, lorsque la procession fut arrivée au sommet de la colline de Sainte-Marie, le saint missionnaire prononça un discours qui fut clairement entendu par tous, même par les plus éloignés qui se trouvaient à plusieurs centaines de mètres du prédicateur. Tous les diocèses auraient voulu accueillir le serviteur de Dieu ; il parcourut ceux de Massa, d’Arezzo, de Volterra et les campagnes de Sienne, recueillant partout d’abondantes moissons pour le ciel. On ne savait qu’admirer le plus : son zèle, son éloquence ou ses austérités. L’évêque de San-Miniato, remerciant dans une lettre le Père gardien de Saint-François du Mont, de lui avoir envoyé l’apôtre, écrivit : « Le Père Léonard rentre dans sa sainte retraite chargé de mérites ; il a travaillé avec un zèle admirable pendant quinze jours, et je pourrais dire aussi pendant quinze nuits, au salut de mon bien-aimé troupeau. Rien ne surpasse son dévouement, si ce n’est, j’ose l’espérer, les fruits qu’il produit. Pour moi, je dis que la grâce divine triomphe en lui, car il ne me semble pas possible que, sans un secours tout spécial de Dieu, un homme puisse faire tant ». Le curé de Saint-Roch, près Pistoie, exprime ainsi sa reconnaissance et témoignant son admiration : « Toute la ville vénère le Père Léonard comme un Saint, comme un prédicateur savant, comme un fervent missionnaire, et toutes les âmes ont été comme enchaînées à sa parole de feu. Il brise les cœurs, même les plus indifférents, qui ne prêtent l’oreille qu’à ce qui les flatte, et la ferment à la vérité. Nul n’a pu résister que celui qui n’est pas venu l’entendre. Son auditoire a été des plus nombreux ; à la seconde procession de pénitence on juge qu’il y avait bien quinze mille personnes, et à la bénédiction papale environ vingt mille. Tous les confesseurs de la ville ont eu beaucoup à faire, et l’on remarquait chez tous les pénitents des dispositions extraordinaires, une préoccupation très vive des besoins de leur âme et un profond oubli de tout autre chose. Il a emporté avec lui les regrets universels manifestés par les larmes des fidèles qui ne le laissaient point partir. Aussi, la ville tout spécialement attend-elle avec anxiété le bonheur de le posséder de nouveau. Les habitants les plus notables de Pistoie, hommes et femmes, venaient à Saint-Roch à des heures très incommodes et au fort de la chaleur, pour pouvoir l’entendre et se confesser à lui. Beaucoup de personnes passaient la nuit sous le portique de l’église. Dieu soit béni, qui daigne visiter son Église en lui envoyant de tels serviteurs ! On peut juger du fruit de la mission, rien qu’à voir la dévotion avec laquelle se pratique l’exercice du Chemin de la Croix. C’est une chose tout à fait étrange que de voir les hommes et les dames de qualité de Pistoie, si ennemis des démonstrations extérieures de piété, faire le Chemin de la Croix avec tant de recueillement et de ferveur, qu’ils ne rougissent pas de baiser la terre, et cela même depuis que la mission est terminée ». Dans une ville du diocèse de Pise, il produisit une émotion extraordinaire sur son auditoire, en prêchant sur le scandale ; tandis qu’il se donnait publiquement la discipline, selon l’usage qui se pratiquait en Italie pendant les missions. Le curé du lieu, montant alors sur l’estrade, saisit l’instrument de pénitence et commença à se flageller rudement les épaules nues, en confessant à haute voix qu’il était lui-même le scandaleux ; le peuple, qui déjà pleurait en entendant la parole de feu de Saint Léonard, fut encore plus ému en voyant son pasteur, qui était un prêtre digne et vertueux, lui donner ainsi un exemple d’humilité. La ville de Livourne semblait être le repaire de tous les vices : le Père Léonard entreprit de la convertir aux approches du carnaval : on versa bientôt des larmes à ses sermons, on donna publiquement les signes les plus manifestes du repentir ; on ne parla plus de carnaval, et, quoiqu’on eût fait de grands préparatifs et de grands frais, les mascarades, d’un commun accord, furent prohibées ; quant aux théâtres, ils restèrent fermés faute de spectateurs, et des multitudes de repentants assiégeaient jour et nuit les confessionnaux. Plus de quarante personnes de mauvaise vie s’étant rendues au sermon par curiosité, sans avoir le moindre dessein de changer de vie, furent effrayées de leur état en entendant les menaces terribles du prédicateur contre ceux qui haïssent leur âme jusqu’à lui préférer un vil plaisir, et qui craignent si peu de la perdre éternellement : elles conçurent une telle douleur de leurs péchés, que toutes ensemble se repentirent et demandèrent pardon à Dieu et à la ville du scandale dont elles étaient la cause jusqu’alors. Le missionnaire les reçut et les plaça dans une maison particulière, d’où, les jours suivants, on les voyait sortir, vêtues d’un habit de pénitence, pour se rendre à l’église ; Dieu leur accorda ainsi la grâce d’édifier la ville qui avait été d’abord scandalisée par leur mauvaise conduite. Le Père Léonard se rendit aussi en Corse qui était alors dépendante du Royaume de Gênes. Théâtre d’animosités et de rancunes ancestrales, de nombreuses familles de l’île étaient divisées par des haines invétérées. Mais les exhortations du missionnaire eurent tôt fait d’apporter la réconciliation. On renonça aux hostilités, on déposa les armes et on conclut la paix. Des scènes inouïes se produisaient : des familles jadis ennemies émues, s’embrassaient. Et non contentes de rétablir l’entente devant tous, elles voulurent scellèrent leur nouvelle union par des actes officiels.

Supérieur et fondateur d’un ermitage. En 1715, après ses missions en Toscane, il fut nommé gardien et directeur du couvent de Saint-François du Mont, à Florence. Il y établit la plus grande régularité par ses exhortations et par ses exemples. Il parlait avec tant de chaleur et d’onction que les frères se sentaient à l’écouter, portés non seulement à être bons, mais à devenir des saints. Non content d’observer avec une grande exactitude tout ce qui était prescrit, il se livrait en outre à de grandes austérités ; il ne prenait qu’un seul repas par jour, se contentant de légumes ; il ne portait en toute saison qu’un seul vêtement déchiré et rapiécé, sans parler de bien d’autres mortifications dont on a déjà parlé et dont il sera question plus loin. On ne pouvait assez admirer la charité qu’il mettait en toute rencontre à aider ses religieux ainsi que les personnes séculières, ne s’épargnant aucune fatigue pour amener les uns à une parfaite observance, et pour secourir les autres dans leurs besoins quelconques. Mais la solitude d’un couvent ordinaire ne suffisait pas au Père Léonard ; il cherchait, comme saint François, un lieu écarté où il pût, du moins de temps en temps, vivre seul avec Dieu. Il put se procurer un ermitage situé sur une montagne, à dix kilomètres environ de Florence, et appelé Sainte-Marie de l’Incontro. Avec l’agrément des supérieurs de son Ordre, Léonard y établit une solitude en faveur des religieux que Dieu, par une inspiration particulière, y appellerait de temps en temps. Il dressa des constitutions qui furent approuvées, et le jour de l’Annonciation, il partit nu-pieds sur la neige avec quelques religieux, et en chantant des psaumes et des cantiques. Il veilla à ce qu’on observât les règles de la plus stricte pauvreté. La cellule de chaque solitaire était si petite, qu’en étendant les bras, on pouvait facilement atteindre les deux extrémités, et en les élevant toucher la voûte, formée de simples roseaux. Quant à la nourriture, il établit qu’on ne mangerait ni viande, ni œufs, ni laitage, ni poissons, et qu’on y observerait les neuf Carêmes, à l’exemple de saint François ; de sorte qu’il n’était permis de faire usage d’œufs et de laitage, que quinze ou seize jours par an. Il ordonna de plus que les frères coucheraient sur la dure, et que chacun s’exercerait encore à d’autres mortifications. Les pieux solitaires embrassaient toutes ses austérités avec joie et empressement, et ils étaient les uns pour les autres des sujets de sainte émulation. Le Père Léonard, en sa qualité de fondateur de cette solitude, pour donner l’exemple aux siens, voulut être le premier à s’y retirer et à exécuter rigoureusement tous les points de sa Règle, faisant de plus tout ce que son amour des souffrances et la ferveur de son esprit pouvait lui suggérer. Il observait un continuel et rigoureux silence ; il assistait de jour et de nuit, sans jamais y manquer, à l’oraison vocale et mentale que l’on faisait en commun ; il vivait dans un sévère isolement qui ne permettait à personne, excepté au supérieur, d’administrer les sacrements, d’écrire, ou de recevoir des lettres sauf cas exceptionnels ; il se donnait la discipline, comme la Règle l’indiquait, chaque nuit, après Matines, et le jour, après Vêpres ; il s’appliquait comme les autres, pendant une heure, à des travaux manuels. Il n’aurait jamais voulu sortir de cette solitude qu’il appelait le lieu de ses délices. En s’y rendant, il disait qu’il allait faire le noviciat du paradis. Son zèle ardent d’apôtre pouvait seul l’en arracher. Il s’y rendait régulièrement deux fois par an ; il y passait des mois pour faire les exercices spirituels ; il y allait de plus à l’approche d’une grande fête, ou au retour des missions auxquelles, par ordre de Clément XI, il dut s’employer, même pendant le temps qu’il était gardien du couvent. Son repos, après une vie d’apostolat et de fatigues, était une vie plus mortifiée et plus pénitente dans cet ermitage. La nouvelle de la vie tout évangélique qu’on y menait se répandit au dehors. Des réguliers de divers instituts demandèrent d’y être admis pour y faire les exercices spirituels, et, après y avoir séjourné quelques jours, ils s’en retournaient profondément touchés et édifiés. Beaucoup d’hommes du monde même, mus par le désir de s’amender, regardaient comme une faveur singulière de pouvoir passer une semaine avec ces solitaires ; ils prenaient part à leurs pieux et austères exercices de jour et de nuit. Ils y passaient des jours si heureux qu’ils les considéraient comme des jours de paradis, et c’est avec regret qu’ils s’en retournaient chez eux. Beaucoup d’ecclésiastiques, de prélats et de princes, qui vinrent visiter cet ermitage, furent remplis d’admiration pour la ferveur qui y régnait. Le Pape Clément XI, lui-même, vénérait le saint religieux : c’est dire le crédit qu’il avait dans toute l’Italie, auprès des plus humbles comme des plus grands.

La fin du bienheureux. Interrompant sa vie solitaire pour reprendre ses missions pour obéir aux ordres de ses supérieurs, il lui arrivait quelquefois de succomber d’épuisement, de s’évanouir au milieu du sermon et de rester à demi-mort. Mais il ne tenait aucun compte de ces avertissements et surmontant sa faiblesse physique, il poursuivait sa prédication : « Mon âne s’est jeté par terre », disait-il, « mais j’aurai soin de le châtier pour qu’il ne s’avise plus de recommencer et qu’il tienne ferme sur ses pieds ». Il se mettait alors une chaîne au cou, sur la tête une couronne d’épines, prenait sa discipline et se frappait souvent jusqu’à ce qu’on se jetât sur lui pour le retenir. On s’étonnait qu’il pût résister à tant d’austérités et de travaux. Le cardinal Corradini, le voyant un jour exténué, l’invita à se reposer. « Mon repos », répondit-il, « je ne le désire ni le veux sur la terre, mais je le désire et je le veux en paradis ». A Rome où il prêcha pour le Jubilé ; il se retira au couvent de Saint-Bonaventure. Là, comme si, en s’épuisant au service des autres, il se fût négligé lui-même, il voulut vaquer à son tour aux exercices spirituels. Le soir qui précédait sa retraite, il se jeta aux genoux de son supérieur, dans le réfectoire commun, pour demander sa permission et sa bénédiction ; et tout en protestant à la face de ses confrères qu’il n’avait de religieux que l’habit, et en se recommandant aux prières de la communauté, il fut ému au point que les larmes étouffaient sa voix. Étant interrogé sur le fruit qu’il avait retiré de cette retraite, il répondit qu’il consistait en un désir ardent de mourir bientôt pour aller jouir de son Dieu. Dans les missions qui suivirent, il dit plusieurs fois à ses compagnons que c’étaient les dernières. Il laissa entendre que sa mort approchait. Le Pape lui ayant écrit une lettre pour le rappeler à Rome, il se mit en route pour lui obéir. Ce voyage fut pour lui très-pénible. L’hiver approchait. En partant de Tolentino, il dut traverser des montagnes qui étaient déjà couvertes de neige. Il endura un froid si grand que la chaleur de son corps semblait s’être retirée de ses membres et que son aspect était davantage celui d’un cadavre que d’un être vivant. Son compagnon de voyage lui ayant demandé comment il se trouvait, il reconnut par deux fois : « Je suis mal ». Aucune souffrance n’avait pu lui arracher cette plainte depuis vingt-cinq ans. Arrivé à Foligno, il voulut pourtant dire la messe ; et, comme le frère le priait de s’en abstenir pour cette fois, attendu qu’il ne tenait plus sur ses jambes, il lui répondit : « Mon frère, une messe vaut plus que tous les trésors du monde ». Dès qu’il eut franchi la porte de Rome, il dit à son compagnon : « Entonnez le Te Deum, et je répondrai ». Il le fit en effet, et c’est en récitant ce chant d’actions de grâces qu’il arriva au couvent de Saint-Bonaventure, le 26 novembre après le coucher du soleil. On le descendit avec peine de la voiture : car il était si faible qu’on ne lui sentait plus de pouls : aussi fallut-il le porter à bras jusqu’à l’infirmerie. A peine y fut-il entré qu’il se confessa et demanda le saint Viatique, qui lui fut administré environ une heure après son arrivée, en présence de toute la communauté. Dès que le prêtre entra dans la chambre, le malade prononça ses actes de foi, d’espérance et de charité avec tant d’énergie et de sentiment, que tous les assistants en furent émus jusqu’aux larmes. Après être resté pendant quelque temps recueilli en Dieu, il reçut la visite du médecin, qu’il pria de ne pas lui ordonner de manger de la viande, tant il était jaloux d’observer, jusqu’à son dernier soupir, l’abstinence qu’il gardait depuis tant d’années. Le docteur le trouva si faible qu’il ordonna de prendre une boisson fortifiante ; l’infirmier la lui apporta et il la prit en le remerciant et en ajoutant : « Oh ! si l’on en faisait autant pour l’âme que pour le corps ! » Après avoir bu, il dit encore : « Mon frère, je n’ai pas de termes suffisants pour remercier Dieu de la grâce qu’il m’accorde de mourir au milieu de mes confrères ». Le Bienheureux désirait demeurer dans le recueillement et demanda aux religieux de le laisser en leur disant d’aller se reposer ; il ne resta près de lui que l’infirmier pour l’assister au besoin. Celui-ci, se tenait en dehors de la chambre, dont la porte était ouverte. S’étant approché du lit, il vit que le malade avait le visage tout enflammé ; il le toucha, et il le trouva brûlant de fièvre. On lui donna l’Extrême-Onction, qu’il reçut avec les sentiments de la dévotion la plus parfaite ; peu après, ayant conservé jusqu’à la fin toute sa présence d’esprit, il parut comme surpris d’un doux sommeil ; et, sans faire aucun mouvement, il s’endormit dans le Seigneur. Ce fut le vendredi, 26 novembre 1751, un peu avant minuit, qu’il alla recevoir la récompense de tant de travaux entrepris pour la gloire de Dieu et pour le salut du prochain : il était âgé de soixante-quatorze ans, onze mois et six jours ; il avait passé cinquante-trois ans en religion et il en avait consacré quarante-quatre aux missions. Le matin, de bonne heure, conformément aux instructions reçues, on en fit donner avis au Saint-Père, qui, en apprenant la mort du Père Léonard, dit avec un profond sentiment de douleur : « Nous avons beaucoup perdu ; mais nous avons gagné un protecteur dans le ciel ». Les funérailles du serviteur de Dieu eurent lieu le 28 novembre 1751 : le concours du peuple était si grand qu’on résolut de ne point l’exposer dans l’église, par peur des désordres. Mais pendant la messe, il fut placé devant le grand autel. On le transporta ensuite de l’église dans la chapelle du couvent ; il fut enseveli en face de la chapelle de Saint-François. Ce tombeau devint très célèbre en Italie : beaucoup de miracles s’y opéraient. Le corps a échappé à la corruption et est parfaitement conservé ; il repose à découvert sous le maître-autel. En 1796, le pape Pie VI l’a mis au rang des Bienheureux, et, en 1867, à l’occasion du Centenaire de saint Pierre, il a été solennellement canonisé par le pape Pie IX. St Léonard de Port-Maurice est surtout connu pour avoir répandu la dévotion au chemin de croix. Mais on le représente aussi portant une bannière de la sainte Vierge, à cause du zèle qu’il mettait à propager le culte de la Mère de Dieu.

Saint Pierre d’Alexandrie, Évêque et Martyr

Saint Pierre d’Alexandrie, évêque de la ville, fut décapité le 25 novembre 311, pendant la persécution de Maximin Daïa. Comme il était en prison, des prêtres vinrent intercéder auprès de lui pour Arius, l’hérétique qu’il avait condamné, et le fondateur d’une des sectes les plus importantes dans l’histoire de l’Église. Mais saint Pierre leur répondit que, pendant la nuit, Jésus lui était apparu portant une robe déchirée ; et comme il lui en demandait la raison, le Seigneur lui avait dit : “Arius a déchiré mon vêtement, qui est mon Église.”. Evêque d’Alexandrie après saint Théonas, il fut par sa science et sa sainteté la gloire de l’Égypte et la lumière de toute l’Église de Dieu. Son courage fut tel dans l’atroce persécution excitée par Maximien Galère, que le spectacle d’une si admirable patience fortifia la vertu d’un grand nombre de chrétiens. Ce fut lui qui sépara le premier de la communion des fidèles Arius, diacre d’Alexandrie, à cause de l’appui qu’il donnait au schisme des Mélétiens. C’était un grand évêque, « type divin des docteurs de la religion chrétienne », dit Eusèbe, modèle de charité et de zèle, sévère pour lui-même, miséricordieux pour les pécheurs.

Saint Jean Berchmans, Confesseur

Né à Diest (Belgique) le 13 mars 1599, mort à Rome le 13 août 1621, canonisé par Léon XIII le 15 janvier 1888. Communia non communiter : ne se distinguer par aucun fait extraordinaire, mais accomplir les actions ordinaires avec la plus grande perfection, tel fut l’objectif du jeune saint belge: il le réalisa pleinement, au foyer paternel, à l’école de maître Van Stiphout, au pensionnat de la cure de Notre-Dame dans sa ville natale; au service du chanoine Froymont et au collège des jésuites à Malines; au noviciat et au scolasticat de la Compagnie de Jésus; partout et toujours, on le vit irréprochable et parfait. Il venait d’achever ses études de philosophie au Collège Romain quand il y mourut plein de mérites, à l’âge de vingt-deux ans, en serrant en ses mains les trois objets qui symbolisaient ses trois amours : le crucifix, le chapelet, le livre de ses Règles. Son cœur est vénéré dans l’église des Jésuites, à Louvain, son crucifix, à Lierre dans la résidence de la Compagnie. Ces deux précieuses reliques échappèrent heureusement à l’incendie et au sac des deux villes en août et octobre 1914.

Martyrologe

A Fabriano, dans les Marches, le bienheureux abbé Silvestre, fondateur de la Congrégation des moines Silvestrins.

A Alexandrie, l’anniversaire de saint Pierre, évêque de cette ville et martyr. Eminent en toutes sortes de vertus, il eut la tête tranchée par ordre de Galère Maximien.

Souffrirent également, à Alexandrie, durant la même persécution, les saints martyrs Fauste prêtre, Didius et Ammonius, puis quatre évêques égyptiens, savoir : Philéas, Hésyque, Pacôme et Théodore, et enfin six cent soixante autres martyrs, auxquels le glaive de la persécution ouvrit l’entrée des cieux.

Au village qu’on nomme Fratta, dans la région de Rovigo, saint Bellin, évêque de Padoue, et martyr. Défenseur intrépide des droits de l’église, il fut inhumainement attaqué par des sicaires, criblé de blessures et mis à mort.

A Nicomédie, saint Marcel prêtre qui, au temps de Constance, fut précipité par les ariens du haut d’un rocher et succomba en martyr.

A Rome, saint Sirice, pape et confesseur, illustre par sa science, sa piété, son zèle pour la religion. Il condamna divers hérétiques, et par de très sages ordonnances rétablit la discipline ecclésiastique.

A Autun, saint Amateur évêque.

A Constance, en Germanie, saint Conrad évêque.

A Rome, saint Léonard de Port Maurice, prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs et confesseur, remarquable par son zèle pour le salut des âmes et ses courses apostoliques à travers l’Italie. Il a été inscrit au nombre des saints par le souverain pontife Pie IX, puis le Pape Pie XI l’a choisi et constitué patron céleste des prêtres qui, dans les pays catholiques de tout l’univers, se dévouent à l’œuvre sainte des missions populaires.

Au pays rémois, l’anniversaire de saint Basle confesseur.

A Hadrianopolis, en Paphlagonie, saint Stylien anachorète, célèbre par ses miracles.

En Arménie, saint Nicon, moine.

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