L’affaire de la prétendue « cellule néo-nazie » au sein de la Bundeswehr vient de retomber comme un soufflé.

Le lieutenant Franco Albrecht, 28 ans, du Jägerbataillon 291 (291e bataillon de chasseur) en garnison à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, avait été arrêté en janvier 2017 en Bavière pour une mystérieuse « préparation d’attentat » : il venait de récupérer dans les canalisations des toilettes de l’aéroport de Vienne. Il venait de réussir une opération d’infiltration dans les colonnes de colons débarquant en Allemagne, réussissant à faire passer pour un demandeur d’asile syrien auprès de l’Office allemand des migrations (et sans parler un mot d’arabe !). Ainsi, il put bénéficier d’un logement et d’aides sociales.

Peu après son interpellation, la porte-parole du procureur de Francfort, Nadja Niesen, expliqua que les éléments découverts « sur ces convictions xénophobes » faisaient alors penser qu’il avait « planifié un attentat » avec son complice, un étudiant arrêté en même temps que lui. « Nous savons, à partir de messages vocaux enregistrés, que les deux suspects étaient racistes », avait-elle ajouté. Pour la presse de collaboration avec l’occupant océanien, le but de l’officier était de commettre un attentat afin d’en faire porter la responsabilité à des migrants. Dans le même temps, le ministère allemand de la Défense ordonna une série d’inspection dans toutes les casernes de la Bundeswehr afin d’y traquer toute relique rappelant le régime nazi, aussi bien dans l’unité du lieutenant que dans sa voisine, le Jägerbataillon 292. Volker Wieker, inspecteur en chef de la Bundeswehr, a ordonné cette inspection dans toutes les propriétés de l’armée en vue de vérifier si des reliques de la Wehrmacht s’y trouvent et, si tel est le cas, de les faire enlever. Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense, a cru bon de préciser :

« À part quelques faits exceptionnels et isolés de résistance (contre le régime nazi), la Wehrmacht et la Bundeswehr n’ont rien en commun. Ce n’est pas nouveau, c’est une évidence dans la Bundeswehr qui doit être reconnue par tous ».

Il est bon de préciser que la Bundeswehr, tout comme la Volksarmee ne sont en rien des armées allemandes mais des troupes à la solde de l’occupant. La Bundeswehr n’a – juridiquement parlant – rien à voir avec la Wehrmacht mais tout à voir avec la Milice…

Sept mois plus tard, la justice allemande a annoncé la libération du lieutenant Albrecht. Visiblement, le dossier sur son projet présumé d’attentat ne contient pas grand chose. Les « soupçons le concernant ne sont pas suffisamment étayés et ne justifient pas son maintien en détention », a ainsi indiqué le 29 novembre, la Cour de Justice fédérale de Karlsruhe. Et si le but de cette non-affaire avait été justement d’avoir un prétexte pour épurer les casernes allemandes d’éventuels opposants au régime de collaboration ?

On se souvient en France de l’affaire Lajoye. Issu du lumpenprolétariat, Michel Lajoye avait quitté l’école à 14 ans, gagnant dès cet âge sa vie en fournissant les restaurants en poissons. De convictions nationales-socialistes assumées, il s’engagea dans l’armée et fut recruté par les services spéciaux pour infiltrer d’abord les milieux de l’ultra-droite et ensuite le GAL, groupe espagnol combattant le terrorisme par le terrorisme. Ayant choisi de déserté plutôt que de devenir un mouton, il fut « pris en main » par un membre des service spéciaux, Arcini, qui le convainquit d’aller poser une bombe dans un café maghrébin de Rouen, connu pour être un repaire de dealers. La bombe, défectueuse ou sabotée, entraina des dégâts tellement minimes qu’ils ne furent même pas pris en charge par le fonds d’indemnisation des actes terroristes, ce qui valut quand même à son auteur la prison à vie, et une libération au bout de 20 ans grâce notamment à l’intervention d’un député européen italien.

Il faut rappeler que la quasi-totalité des « attentats néonazis » ont été soit commis par d’autres (affaire Copernic, qui avait été revendiquée par un agent juif infiltré dans la FANE), soit commis par les services secrets du bloc communiste (affaire de l’attentat mortel de Strasbourg en 1957), soit commis par les services secrets du bloc occidental (attentat de 1980 à Munich). Le nazisme est la clé qui permet de décrypter le monde moderne, à savoir que – quoi qu’en disent les uns et les autres – Océania et Eurasia n’ont jamais été ennemies, et qu’elles maintiennent leurs partisans dans le mensonge, en sacrifiant dans les minutes de la haine un Goldstein nazi, d’autant plus que ce dernier, mort depuis 1945, peut se prêter à toutes les instrumentalisations. A Washington, on ment, on falsifie, on réécrit l’histoire, on fait des opérations sous faux drapeaux, on renverse des dirigeants, ce que dénoncent les partisans d’Eurasia. A Moscou, on ment, on falsifie, on réécrit l’histoire, on fait des opérations sous faux drapeaux, on renverse des dirigeants, ce que dénoncent les partisans d’Océania. Il n’y en a pas un pour relever l’autre. Et comme sur une question sensible, on dit « ni keffieh, ni kippa », dans celle-ci, on dit « ni coca, ni kolkhozes ». L’instrumentalisation, ça ne passera pas par moi.

Hristo XIEP

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