La suppression des images de vidéosurveillance des incidences au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions le samedi 28 mai dernier, ne serait qu’une erreur humaine, un oubli, selon les autorités françaises. Pour Marine Le Pen, les supporters de Liverpool, les Français effarés par ce déferlement de violence menée par des « racailles de banlieue » « ce n’est pas un oubli, c’est volontaire ». Selon le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, cette suppression « porte à croire qu’on a sciemment laissé détruire des pièces à conviction compromettantes ». « J’ai tout de suite été stupéfait, j’ai trouvé que c’était très grave », a commenté David Assouline, vice-président PS de la commission des Lois du Sénat, vendredi sur France Info, dénonçant un « manque de coordination incroyable » du préfet de police et des responsables politiques.

L’audition par le Sénat de Erwan Le Prévost, directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football la FFF, a surtout permis d’apprendre que les images de vidéosurveillance autour du stade n’ont pas été conservées. « Les images de vidéosurveillance, au bout de sept jours, sont automatiquement détruites, et la seule façon (pour qu’elles n’aient pas été détruites, ndlr), c’est qu’on ait eu une réquisition pour les fournir aux différentes populations », explique le responsable de la FFF. Il continue :

« Ce que je peux vous livrer c’est le sentiment que Didier (Lallement, ndlr) et moi-même avons eu en étant au PC sécurité toute la journée… Les images sont extrêmement violentes. »

Le président de la commission de la culture qui mène l’audition sur ces incidents, Laurent Lafon s’interroge : « La réquisition (des images, ndlr) n’a pas eu lieu ? Alors que la justice a été saisie dès le samedi soir ? » s’étonne-t-il. Et Erwan le Prévost de répondre que la justice avait été saisie ce soir-là pour enquêter sur l’émission des faux billets, donc pas sur les scènes de violence survenues près du Stade de France…. Oubli ? Ou incompétence ?

Techniquement, personne n’a détruit sciemment les images filmées autour du Stade de France par les caméras de vidéosurveillance de l’enceinte sportive de Saint-Denis, mais personne n’a empêché non plus leur destruction… « Elles n’ont pas été détruites, elles se sont écrasées toutes seules, c’est automatique », a notamment expliqué Didier Pinteaux, responsable sécurité de la Fédération française de football, en réponse à l’interrogation du sénateur PS David Assouline, membre de la commission qui demandait clairement qui était responsable de ne pas avoir demandé ces images. « C’est une décision judiciaire la réquisition des images, donc c’est au Procureur de la République (donc au ministère public, ndlr), de faire cette demande », a confirmé de son côté François-Noël Buffet, président de la commission des Lois.

La destruction des images après 7 jours, « c’est la loi », a précisé à l’AFP Lafon avant d’ajouter :

« Nous sommes surpris, le préfet a saisi la justice très rapidement, il y a eu largement le temps de saisir [ces images], il faut qu’on comprenne ce qui s’est passé ».

La préfecture de police, dont le préfet Didier Lallement a été également auditionné par les sénateurs de la commission des lois pour tous les manquements de son institution, a essayé de rattraper « l’oubli » en précisant jeudi soir qu’il existe toujours des images du plan de vidéoprotection de la préfecture de police. Celles-ci sont « en sa possession » et « sont évidemment toujours à la disposition de la justice, dans le cadre de réquisitions dressées dans une enquête pénale ». « Ne confondons pas images de la police et images d’un opérateur privé », précise-t-elle.

Également auditionné en fin de journée, le maire de la métropole de Liverpool, Steve Rotheram, a fustigé auprès de l’AFP « le manque d’organisation et la main très lourde de la police, et bien sûr la façon dont les autorités essaient de dévier la faute sur un bouc-émissaire, les supporters de Liverpool, pour leur incompétence ». Des propos qu’il a répétés en visioconférence devant les sénateurs.

La police, chargée d’enquêter sur les faux billets autour de la finale de la Ligue des champions, a demandé jeudi soir, après l’audition de Erwan Le Prévost, à avoir accès aux images de violences filmées par les caméras du Stade de France.

Quoi qu’il en soit, cette suppression tombe à pic pour le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin et le président Macron, dont les propos accusateurs envers les Anglais ne pourront pas être vérifiés. Plus grave, cet « oubli » de la justice française qui n’a pas réclamé les vidéos dans le délai légal de 7 jours, protège les véritables acteurs de ces violences, les bandes de banlieue, les « migrants » et autres racailles, -visibles sur toutes les vidéos tournées par des passants et des agressés mais pas par le gouvernement-, venus détrousser, violenter, frapper les supporters anglais et espagnols.

Francesca de Villasmundo

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