«Promouvoir la diversité de «l’orientation sexuelle » en Afrique, en Asie, en Océanie, en Amérique du Sud, signifie apporter au monde une dérive totale de décadence  anthropologique et morale. Nous allons vers la destruction de l’humanité!” Le Cardinal Robert Sarah a écrit la préface du livre de Marguerite A. Peeters, Le gender, une question politique et culturelle, récemment publié en Italie. 

Si le livre est important, la préface du Cardinal Robert Sarah, dont la clarté perfore le voile de l’ambiguïté et de l’hypocrisie qui entoure la “théorie du genre” malheureusement aussi dans les secteurs du monde catholique, est primordiale. Nous reproduisons ici des extraits de cette préface.

Le Cardinal écrit:

«(…) Selon l’idéologie du genre, il n’y a pas de différence ontologique entre l’homme et la femme. L’identité de l’homme ou la femme n’est pas inhérente à la nature, elle s’attribuera par la culture: ce serait le résultat d’une construction sociale, un rôle que les individus interprètent au travers de tâches et de fonctions sociales. Selon cette théorie, le sexe est performatif, et les différences entre les hommes et les femmes sont des règlements oppressifs, des stéréotypes culturels et des constructions sociales, qui doivent se déconstruire pour atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes. 

Au nom de la liberté et de l’égalité, des batailles idéologiques de genre obéissent à des besoins individualistes et subjectivistes qui visent à organiser la société, indépendamment de la différence sexuelle. Les techniciens de cette théorie et le puissant lobby qui se battent pour une absence de différenciation des sexes – qu’ils appellent “la neutralité sexuelle» – forment un fluide magmatique dans lequel se mêlent des choses confusément abstraites et mis en mouvement comme si c’était une nouvelle utopie de “libération du désir”, faussement porteuse du bonheur universel. Ils travaillent pour démanteler ce qu’ils appellent le “système binaire” homme-femme. 

Comme vous pouvez le voir, nous sommes devant une révolution qui cherche à renverser l’ordre de la création de l’homme et de la femme que Dieu a voulu, dès le départ, dans son plan d’amour éternel. Dirigé par l’Occident, cette révolution a lieu dans une quasi-absence de débat public. Les conséquences sont très graves. Non seulement cela se réfère aux sciences de la  médecine, aux humanités et sciences sociales mais les conséquences destructrices pourraient devenir de plus en plus évidentes dans la vie concrète des gens, de la personne et de la société, dans laquelle que nous vivons. 

L’idéologie du genre aujourd’hui consolide ses fondations et gagne du terrain. Une autre façon de regarder le mariage, la famille, l’amour, la dignité humaine, les droits et la sexualité dans une perspective essentiellement subjectiviste, s’enracine graduellement et solidement en Occident, et a tendance à se développer dans le reste du monde. La théorie du genre passe à un niveau supérieur décisif en devenant la théorie queer.

C’est à dire qu’il devient un désir généralisé de «déstabiliser l’identité et l’institutionnel» parce que la théorie queer, explique Marguerite A. Peeters, “ne s’arrête pas à la déconstruction du sujet: elle affecte principalement la déconstruction de l’ordre social. […] Elle sème le doute sur les tendances de l’ordre sexuel pour introduire la suspicion sur les «restrictions de l’hétérosexualité», pour changer la culture et “démolir les normes conventionnelles”. (…) 

Si les changements subversifs promus par le gender ne cessent pas de croître, notre civilisation pourrait perdre le sens de ce qu’est l’humanité, “non pour le bénéfice d’un monde parfait, mais pour une descente dans la barbarie” et le totalitarisme.

Ce qui rend la bataille encore plus ardue et difficile, c’est que la révolution culturelle arrive aujourd’hui, de manière significative, pour détruire le lien vital qui doit exister entre le droit et la vérité, le juste, le bon, la centralité de l’individu dans la société. Les Droits de l’homme sont désormais soumis à la procédure et aux interprétations des préceptes d’un faux consensus. Une fois proclamées, ces interprétations peuvent être citées pour être adoptées dans des conventions internationales, et qui deviendront lois dans les États qui les ont promues. 

Ce sont des réinterprétations décidées par consensus : par exemple, l’accès universel à la contraception doit être la priorité du développement; la maternité est un stéréotype à déconstruire; certaines manipulations génétiques justifient le sacrifice d’embryons; l’avortement et l’euthanasie doivent être libéralisés; les unions homosexuelles doivent bénéficier des mêmes droits au mariage. Ce même gouvernement mondial exerce une forte pression sur les Etats pour qu’ils s’alignent sur ses priorités idéologiques, ses folies flagrantes et scandaleuses, qui ignorent le bien-être des pays pauvres et des cultures non occidentales.

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