Tsipras UE

Alexis Tsipras soumis aux banksters

Comme le démontrait le renvoi du ministre grec des finances, Yannis Vafourakis, dés le lendemain de sa victoire au référendum, (Comme nous l’avions prévu),  la Grèce allait devoir se soumettre aux Banques mondiales, comme l’avait fait le pape Benoît XVI en démissionnant, soit l’économie du pays allait être bloquée par les Banques.

L’histoire de la sortie ou non de la Grèce de la zone euro s’annonce comme le feuilleton à rebondissements de l’été, mais quel qu’en soit le dénouement, les banques auront dicté leur loi et démontrent comme jamais, qu’elles détiennent le pouvoir réel. 

Certes, Alexis Tsipras aurait pu résister, mais ses convictions internationalistes l’en empêchent et il n’a pas été capable de répondre au vœu de ses électeurs. A la fois, ceux qui l’ont porté au pouvoir et ceux qui l’ont conforté en répondant “Non à l’austérité” ainsi qu’il le leur demandait, lors du référendum. Un référendum qui l’a bien embarrassé en définitive, parce qu’il n’a pas la carrure de ses prétentions. Il est empêtré dans son idéologie gauchiste mondialiste et immigrationiste.

Aujourd’hui le feuilleton se poursuit. Après avoir demandé au peuple grec de manifester son opposition à l’austérité demandée par les banques mondialistes, il l’a carrément trahi une première fois en lui passant par dessus la tête et en proposant au vote des députés, un plan d’austérité aussi contraignant que celui qu’il était mandaté pour combattre. 

Mais la finance mondialiste n’était pas encore satisfaite. Le premier ministre grec a accepter, hier dimanche soir, une nouvelle trahison, un plan encore plus draconien dont il a osé présenter la ratification une nouvelle fois aujourd’hui au parlement grec. Ce plan, en plus d’être encore plus dur que l’accord qu’il avait refusé avant le référendum, et en plus très humiliant puisqu’il est demandé à la Grèce de soumettre dorénavant, ses opérations financières sur la vente de son propre patrimoine, à un accord préalable des eurocrates. La vente du patrimoine grec étant une des exigences. Une autre exigence qui en dit long, c’est la disparition des multiples banques grecques, pour ne plus les réduire qu’à une ou deux seulement…

Tsipras ne peut plus compter sur son parti, Syriza, pour voter ces mesures aggravées d’austérité, il va devoir compter sur l’opposition, l’ancienne majorité que les électeurs avaient évincée du pouvoir. La confiance des peuples n’est pas prés d’être restaurée, mais il ne semble pas que ce soit réellement primordial pour les technocrates de Bruxelles et leur maître, la toute puissante finance mondiale.

La Russie a pourtant tendu la main à Tsipras, hier dimanche,  en lui proposant la livraison directe de pétrole et de gaz, ce qui est le nerf d’une économie. Mais l’homme a subi le dictat de Washington. En effet, Obama a demandé que la Grèce reste dans l’Union européenne. Et Obama est la voix des maîtres réels du monde occidental derrière laquelle se cache la finance internationaliste.

Les Grecs vont devoir souffrir, mais les banksters, principaux coupables de la dette grecque, vont encore s’enrichir tout en éclaboussant les Grecs de leur morale, ce qui est un comble! En effet les dettes que la France a contractées sans que les Français ne soient consultés, ont renfloué les banques, mais la Grèce elle-même n’a pas vu la couleur de ces milliards d’euros. Ils sont allés directement dans les coffres des banques et notamment de Goldman Sachs.

Ce passage en force avait réussi lors de l’adoption de la constitution européenne, d’abord refusée par référendums en Hollande et en France, elle avait été représentée devant les parlements nationaux et votée par des députés aux ordres. Les peuples écrasés, s’étaient résignés. En sera-t-il de même avec l’écrasement spectaculaire de la volonté populaire en Grèce? en l’espace d’une semaine à peine ? ou bien cela va-t-il déboucher sur une crise politique grave en Grèce ? Car les Grecs aujourd’hui, lassés des tromperies des eurocrates, sont prêts à revenir à la drachme.

Le héros de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, Manolis Glezos, a déclaré dimanche soir sur  Radio Kokkino qu’Alexis Tsipras devait «obéir au mandat que le peuple grec lui avait donné en disant «non» aux créanciers». «Pourquoi négocions-nous avec eux ? Voulons-nous nous coucher ? Pour quelle raison ?» s’est interrogé cette figure de la gauche dure. Il est très difficile de trouver quelque part l’avis des partis d’extrême droite, dont l’un d’entre eux, les Grecs Indépendants (ANEL), fait partie de la coalition du gouvernement de Tsipras. Aube dorée, le troisième parti politique grec en importance, de tendance néo-nazi, quant à lui, a appellé à voter contre le plan des créanciers, dés la présentation du premier plan par Tsipras.

Le parti d’extrême droite de la coalition gouvernementale, ANEL (Les Grecs Indépendants), a voté la précédente ratification des accords… De fait, la trahison de l’extrême gauche au pouvoir, devrait profiter à Aube dorée.

Yannis Vafourakis, s’est exprimé dans Le Guardian, samedi. Le chantre du référendum qui a été évincé à la demande des eurocrates, dés l’éclatante victoire du référendum ne fait que déplorer les manoeuvres de l’Allemagne pour conduire son pays au Grexit. Il ne l’envisage que comme la pire des solutions. Il semble donc être sur la ligne de la trahison, lui aussi.

Sur Twitter, le hashtag:  #TsiprasLeaveEUSummit [=Tsipras, quitte le sommet de l’UE] se répand comme une traînée de poudre.

Le feuilleton de l’été continue, suite au prochain numéro.

 

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