L’un des arguments clés des intégristes conciliaires, genre Témoignage (sic !) Chrétien (re-sic !) ou Etat d’âme, pour justifier leur exclusion des traditionalistes, est que la messe en latin n’intéresserait personne dans le vaste monde à part quelques français attardés et que donc, les partisans de la messe en latin doivent être virés de l’église ouverte au monde !

Le Nigeria vient de connaître sa première ordination d’un prêtre traditionaliste, appartenant à la FSSP, celle de Charles Ike à Umuaka, une zone urbaine située dans ce qui fut jadis le Biafra, et dépendante du diocèse d’Orlu.  L’information a été donnée par le quotidien américain New York Times, peu suspect de sympathie pour l’Eglise, par le biais d’un article de Matthew Schmitz – par ailleurs rédacteur en chef du magazine First Things – daté du 30 septembre et intitulé : « Pourquoi la messe en latin prospère au sud du Nigeria ».

Il y est dit notamment : « Au mois d’août, sous un grand ciel bleu et devant 2500 fidèles, Mgr Gregory Ochiagha a effectué la première ordination latine traditionnelle depuis que la liturgie vernaculaire a été introduite après Vatican II. A la fin de la messe, l’évêque de 86 ans [NDLR : il s’agit de Mgr Gregory Obinna Ochiagha, évêque d’Orlu de 1980 à 2008 et évêque honoraire depuis]  s’est presque évanoui. « Je suis si heureux, je suis si heureux », chuchotait-il alors qu’on le conduisait vers une chaise ».

Schmitz en profite pour donner également un coup de griffe aux « arguments » conciliaires cités plus haut en donnant la parole à un paroissien d’Umuaka qui évoque « les parallèles entre la messe latine et les traditions de sa tribu Igbo, et considère qu’il est erroné de prétendre que la messe vernaculaire peut être plus facilement inculturée. L’idée de l’inculturation n’était pas indigène. Elle a été introduite. Comme toutes les modes occidentales, tout le monde l’a rapidement acceptée».

Dans l’article, on trouve aussi les phrases suivantes :

« Les catholiques attachés à la Messe latine ont beaucoup souffert depuis l’introduction de la liturgie vernaculaire après Vatican II. Mais il y a 10 ans, ils ont se sont réjouis d’un jugement sublime : le Pape Benoît XVI déclaré dans son document “Summorum Pontificum” que tous les Catholiques ont le droit de la liturgie traditionnelle. « Ce que les générations précédentes ont tenu comme sacré, reste  sacrés et importants pour nous aussi, »” a écrit Benoit. L’évêque Ochiagha a généreusement distribué les copies de “Summorum” à ses frères évêques au Nigeria, notamment beaucoup de ceux qui avaient critiqué son soutien de la messe en latin. Quoique les traditionalistes restent une faible minorité au Nigeria, comme dans le monde entier, leur nombre grandit. Des traditionalistes catholiques voient la langue antique de la messe latine comme un signe de la stabilité de leur foi et l’unité, une indication que le Christ est le même hier, aujourd’hui et demain ».

Notons que l’évêque Gregory Ochiagha, 1er  évêque de ce district créé le 29 novembre 1980 par mitose du diocèse d’Owerri, a été diplomate de la République du Biafra et un proche de son leader historique, le colonel Odumegwu Emeka Ojukwu (1933-2011), dont il a béni les funérailles en latin. On lui doit les propos suivants, notés par l’auteur de l’article : « Les temps du changement liturgique ne furent pas facile. Les gens pensaient que l’Eglise s’écroulait. La messe traditionnelle encourage la réflexion et la prière, la nouvelle messe est devenue un rassemblement scout ».

Hristo XIEP

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