En France , solennité de sainte Jeanne d’Arc
Jeanne d’Arc est née à Domrémy, autrefois du diocèse de Toul, maintenant de Saint-Dié, de parents remarquables par leur foi et l’intégrité de leurs mœurs, en 1412. Elle avait à peine treize ans et ne connaissait que les occupations du foyer, le travail des champs et les premiers éléments de la religion, quand elle fut avertie qu’elle était choisie par Dieu pour délivrer la France et la rendre à l’ancienne autorité royale. Après que, pendant cinq ans, l’Archange saint Michel et les saintes vierges Catherine et Marguerite, dont elle recevait de fréquentes visites, lui eurent appris comment elle exécuterait ce qui lui était ordonné, elle reconnut qu’elle devait obéir à Dieu. Elle demanda au gouverneur de Vaucouleurs et, après quelques refus, en obtint des hommes qui devaient la conduire au roi Charles. Elle se rend d’abord à Toul, où elle assure devant l’évêque qu’elle a fait le vœu de virginité ; ensuite elle visite par un pieu pèlerinage la basilique de saint Nicolas de Port, pour confier au patron des Lorrains le périple qu’elle a préparé ; ensuite elle gagne Nancy, où le duc Charles reçoit favorablement la pieuse jeune fille bien qu’elle l’ait accusé d’une mauvaise conduite morale, et il se recommande à ses prières.
Obéissant aux avertissements divins, après avoir surmonté les difficultés d’un long voyage, elle arriva au château de Chinon, en Touraine, et, ayant convaincu le roi Charles de la vérité de sa mission divine, elle partit pour Orléans. En peu de jours, par un terrible assaut, elle infligea trois défaites aux ennemis, prit leurs places fortes et fit triompher son étendard. De là, après quelques faits de guerre où le secours de Dieu se manifesta de façon merveilleuse, elle conduisit Charles à Reims pour y recevoir l’onction du sacre royal. Elle ne pensa pas pour autant qu’elle devait se reposer ; mais comme elle avait reçu du ciel l’annonce que, par la permission de Dieu, elle devait tomber au pouvoir de l’ennemi, elle accepta de bon cœur ce qui devait nécessairement arriver. Jeanne, faite prisonnière à Compiègne, vendue aux ennemis, bientôt conduite à Rouen, y fut traduite en jugement et accusée de toutes sortes de crimes, sauf de fautes contre la chasteté.
Pour Jésus, elle supporta tout avec patience. Le procès ayant été conduit par des juges très corrompus, la vierge innocente et douce fut condamnée à la peine du feu. Ayant donc reçu le réconfort de la sainte Eucharistie qu’elle avait désirée si longtemps, les yeux tournés vers la croix et répétant très souvent le nom de Jésus, elle s’envola au ciel, le 30 mai, n’ayant pas encore accompli sa vingtième année. L’Église Romaine, qu’elle avait toujours aimée et à qui elle en avait souvent appelé, prit soin de la justifier de tout crime, sous le pontificat de Calixte III. Vers la fin du dix-neuvième siècle, Léon XIII permit d’introduire la cause de la Pucelle d’Orléans. Puis le Souverain Pontife Pie X la mit au rang des Bienheureuses, et Benoît XV au nombre des saintes Vierges. Enfin Pie XI, accédant aux vœux des évêques français, la déclara et institua patronne secondaire de la France, après la Très Sainte Vierge en son Assomption.
Troisième dimanche après Pâques – « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, car je vais vers mon Père ».
Il y a déjà trois semaines d’écoulées depuis le saint Jour de Pâques. La Résurrection du Seigneur occupait toutes les pensées de notre Mère l’Église. Dans la première semaine de Pâques, elle nous mettait chaque jour sous les yeux une des apparitions du Christ ressuscité. Le dimanche blanc, nous avons vu le Seigneur avec Thomas et il nous a été permis de mettre nos doigts dans ses plaies glorifiées. Le deuxième dimanche, nous nous sommes réunis comme des brebis fidèles autour du Bon Pasteur qui, à Pâques, nous avait rassemblés alors que nous étions errants, et qui, maintenant, nous conduit dans les riches pâturages de ses saints mystères. Jusqu’ici, l’Église était tout oreilles, tout yeux et tout cœur pour le Ressuscité. A partir d’aujourd’hui, elle regarde vers l’avenir, vers un double avenir, l’avenir du Christ et notre propre avenir : Aujourd’hui, pour la première fois, l’Église nous prépare à l’Ascension du Seigneur. Le Christ dit expressément dans l’Évangile d’aujourd’hui : « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, car je vais vers mon Père ». Mais nous ne devons pas croire que l’Église, à la pensée du départ du Christ, va devenir mélancolique et triste. Non ; la jubilation pascale ne diminue pas, elle augmente plutôt. Voyons l’antienne de l’Introït : « Tressaillez de joie en Dieu, nations de partout, Alléluia, Alléluia ; célébrez son nom, Alléluia ; chantez la magnificence de sa gloire, Alléluia, Alléluia ». L’Église n’est donc pas triste à la pensée du départ du Seigneur, comme l’étaient les Apôtres dans l’Évangile d’aujourd’hui. Elle aime voir le Seigneur monter au ciel, car elle-même ne se sent pas chez elle sur la terre. Le ciel est sa patrie et elle soupire après le jour où elle suivra son Époux dans le ciel. Ceci nous amène à parler du second avenir auquel nous prépare l’Église, notre propre avenir. Jusqu’ici, nous fêtions Pâques. Nous nous sentions pour ainsi dire au ciel. Volontiers nous aurions dit comme saint Pierre : « Il fait bon ici, dressons-y nos tentes ! » Nous allions oublier que nous sommes encore sur la terre. L’Église nous ramène aux âpres réalités de la vie quotidienne. Elle ne nous les peint pas en rose ; elle ne nous présente pas un Éden où ne fleurissent que des roses sans épines. Elle le dit clairement aux nouveaux chrétiens comme à nous : la vie chrétienne est une vie dure, difficile, une vie remplie de souffrances, de combats, d’épreuves ; la vie chrétienne est un pèlerinage vers la patrie céleste.
La messe (Jubilate). Nous pourrions donner à cette messe le titre suivant : Le chrétien est un étranger sur la terre. Commençons par l’explication de l’Épître de saint Pierre : « Mes très chers, je vous en avertis, abstenez-vous, comme des étrangers et des pèlerins, des désirs charnels qui luttent contre l’âme ». Nous devons donc être des étrangers et des pèlerins sur la terre. Pour mieux nous faire comprendre, recourons à une parabole : Un père avait deux fils. Quand ils furent grands, il les envoya voyager à l’étranger. Ils devaient s’y instruire et revenir ensuite à la maison. L’un des deux fils s’en va, se plaît à l’étranger, oublie la patrie et s’adonne au jeu et à la boisson. L’étranger devient sa patrie. Le second s’en va, lui aussi. L’amour de la patrie l’accompagne ; il travaille avec ardeur pour s’instruire comme il faut. Les jeunes filles de l’étranger essaient de l’attirer, mais il ne fait pas attention à elles, car il a sa fiancée au pays. Il ne charge pas son sac de voyage et, dès qu’il le peut, il s’en retourne, léger, vers sa patrie. Il souffre souvent de la nostalgie. Quand il reçoit une lettre de son père, sa nostalgie augmente encore. Il écrit souvent lui-même à la maison. De temps en temps, son père lui envoie un pain de la maison, qu’il mange de grand appétit et qui le soutient dans son voyage. Il revient enfin heureusement dans sa patrie. Voilà la parabole. Donnons-en maintenant l’explication. Dieu envoie les hommes sur la terre, qui est pour nous l’exil. Notre patrie, c’est le ciel ; notre Père, c’est Dieu. Une partie des hommes se trouvent si bien sur la terre qu’ils oublient le ciel. Leur cœur est attaché aux biens et aux occupations de la terre ; ils n’ont pas le moindre désir de la patrie céleste. Quand leur Père leur envoie une lettre (c’est-à-dire la prédication, la Sainte Écriture, l’Évangile, qui est la parole de Dieu, une lettre de Dieu), ils se bouchent les oreilles et ne veulent pas entendre. Ce sont les enfants du monde. Une autre partie des hommes marche avec amour et espérance vers Dieu et vers le ciel, à travers l’exil de la vie terrestre. Ils se sentent pèlerins et étrangers. Ils vivent sans doute parmi les hommes, remplissent leurs devoirs et leurs tâches, mais leur cœur est dans la patrie. Ils se soumettent aux lois et aux coutumes du pays, s’efforcent de vivre en bons termes avec tous, mais ils se sentent étrangers sur la terre. C’est pourquoi les gens avec qui ils vivent ne les voient pas d’un bon œil ; on les traite de rêveurs chimériques. Ils ne s’alourdissent pas de biens terrestres ; ils passent avec un léger bagage à travers le monde (c’est la pauvreté spirituelle). Ils se réjouissent quand ils reçoivent une lettre de leur Père céleste (c’est-à-dire : ils lisent et entendent volontiers la parole de Dieu). Ils écrivent volontiers au paradis (par la prière).
Le Père céleste leur a donné un pain du ciel (la sainte Eucharistie) ; ils sont heureux d’en manger quand le chemin est rude et pénible. Ce pain leur donne de nouvelles forces et les garde des séductions de l’étranger. — Nous comprenons maintenant l’Épître ; elle nous donne les règles de voyage pour notre pèlerinage terrestre. Pour conclure, saint Pierre résume l’attitude que nous devons avoir en quatre phrases courtes : « Honorez tout le monde, aimez vos frères, ayez du respect pour Dieu, honorez le roi ». A cette Épître du voyage convient très bien l’Évangile du petit délai. Cette péricope est tirée du discours d’adieu du Seigneur après la Cène. De ce discours, l’Église aime faire les adieux du Seigneur avant l’Ascension. Quand nous entendons cet Évangile, nous devons dire : voici les adieux du Seigneur au moment où il nous quitte. Mais que veut nous dire l’Église, à nous ? Dans notre vie, il y a aussi deux délais, et les choses se passent pour nous exactement comme pour les disciples. « Un peu de temps et vous ne me verrez pas ». C’est la vie terrestre, pendant laquelle nous ne voyons pas le Seigneur. C’est le temps de l’exil terrestre, et il en va pour nous comme pour les Apôtres : « Vous gémirez et vous pleurerez ; quant au monde, il se réjouira ». La vie terrestre ne présente guère aux enfants de Dieu que des larmes et du chagrin ; ils rencontrent bien des peines sur la terre. Pour les mauvais, ils vivent dans la joie et la, volupté ; ils se rient de nous. Mais cela même est pour nous une consolation. La vie terrestre ne dure qu’« un peu de temps ». Bientôt viendra le second délai : « vous me verrez de nouveau » ; « quand je vous reverrai, votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne pourra vous l’enlever. » Quand nous serons morts, le Sauveur glorifié paraîtra devant nous. Alors toute souffrance sera oubliée, alors ce sera la joie éternelle. — Cette idée du petit délai est chère à la chrétienté ; elle s’applique tour à tour au Seigneur et aux disciples ; elle exerce sur tous les cœurs un véritable charme. L’oraison, elle aussi, est une prière de voyage : « Ô Dieu, tu montres à ceux qui errent la lumière de ta vérité, afin qu’ils puissent revenir sur la voie de la vérité ». L’oraison suppose que nous errons sur la terre, que nous avons besoin d’un guide et, pour ainsi dire, d’une étoile, comme les Mages, de la lumière de la vérité (et non de la lumière trompeuse des joies mondaines).
Sanctoral
Saints Philippe et Jacques le Mineur (ou le Juste), Apôtres
Philippe, né à Bethsaïde, est l’un des douze Apôtres appelés d’abord par le Christ notre Seigneur. Il apprit à Nathanaël que le Messie promis dans la loi était venu, et le conduisit au Seigneur. Les faits montrent clairement avec quelle familiarité le Christ accueillait Philippe ; des Gentils désirant voir le Sauveur s’adressèrent à cet Apôtre, et le Seigneur, voulant nourrir dans le désert une multitude de personnes, lui parla ainsi : « Où achèterons-nous des pains, pour que ceux-ci mangent » ? Philippe, après avoir reçu le Saint-Esprit, se rendit dans la Scythie, qui lui était échue en partage, pour y prêcher l’Évangile, et il convertit cette nation presque tout entière à la foi chrétienne. Enfin, étant venu à Hiérapolis en Phrygie, il fut attaché à la croix pour le nom du Christ, et accablé à coups de pierres, le jour des calendes de mai. Les Chrétiens ensevelirent son corps dans le même lieu, mais il a été ensuite transporté à Rome et déposé, avec celui du bienheureux Apôtre Jacques, dans la basilique des douze Apôtres.
Jacques, cousin du Seigneur, surnommé le Juste, s’abstint dès son jeune âge, de vin, de cervoise, et de chair ; il ne coupa jamais ses cheveux et n’usa ni de parfums, ni de bains. Il n’était permis qu’à lui seul d’entrer dans le Saint des saints ; il portait des vêtements de lin, et était si assidu à la prière que ses genoux étaient devenus aussi durs que la peau d’un chameau. Après l’ascension du Christ, les Apôtres le créèrent Évêque de Jérusalem ; et c’est à lui que Pierre envoya un messager annoncer qu’un Ange l’avait délivré de prison. Une controverse s’étant élevée au concile de Jérusalem, au sujet de la loi et de la circoncision, Jacques fut de l’avis de Pierre, et fit aux frères un discours dans lequel il prouva la vocation des Gentils, et dit qu’il fallait écrire aux frères absents de ne pas imposer aux Gentils le joug de la loi mosaïque. C’est de lui que parle l’Apôtre, quand il écrit aux Galates : « Je ne vis aucun Apôtre, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur ». Telle était la sainteté de sa vie, que les hommes souhaitaient à l’envi de toucher le bord de ses vêtements. Étant parvenu à l’âge de quatre-vingt-seize ans, ayant gouverné très saintement l’Église de Jérusalem pendant trente années, comme il annonçait avec courage et fermeté le Christ, Fils de Dieu, il fut d’abord assailli à coups de pierres, et ensuite mené à l’endroit le plus élevé du temple, d’où on le précipita. Gisant à demi mort, les jambes brisées, il levait les mains au ciel, et priait Dieu pour le salut de ses bourreaux, en disant : « Pardonnez-leur, Seigneur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Pendant qu’il faisait cette prière, on lui brisa la tête d’un coup de fouloir, et il rendit son âme à Dieu en la septième année de Néron. Il fut enseveli près du temple, au lieu même où il avait été précipité. Il a écrit une lettre qui est une des sept Épîtres catholiques.
Deux des heureux témoins de la résurrection de notre bien-aimé Sauveur se présentent à nous aujourd’hui. Philippe et Jacques viennent nous attester que leur Maître est véritablement ressuscité d’entre les morts, qu’ils l’ont vu, qu’ils l’ont touché, qu’ils se sont entretenus avec lui durant ces quarante jours ; et afin que nous ne doutions pas de la sincérité de leur témoignage, ils tiennent en main les instruments du martyre qu’ils ont subi pour attester que Jésus, après avoir souffert la mort, est sorti vivant du tombeau. Philippe s’appuie sur la croix où il a été attaché comme son Maître ; Jacques nous montre la massue sous les coups de laquelle il expira. La prédication de Philippe s’exerça dans les deux Phrygies, et son martyre eut lieu à Hiérapolis. Il était dans les liens du mariage lorsqu’il fut appelé par le Christ, et nous apprenons des auteurs du second siècle qu’il avait eu trois filles qui s’élevèrent à une haute sainteté, et dont l’une jeta un grand éclat sur l’Église d’Éphèse à cette époque primitive.
Plus connu que Philippe, Jacques a été appelé le Frère du Seigneur, parce qu’un lien étroit de parenté unissait sa mère à celle de Jésus ; mais dans ces jours de la Pâque il se recommande d’une manière spéciale à notre admiration. Nous savons, par l’Apôtre saint Paul, que le Sauveur ressuscité daigna favoriser saint Jacques d’une apparition particulière. Une telle distinction répondait, sans aucun doute, à un dévouement particulier de ce disciple envers son Maître. Nous apprenons de saint Jérôme et de saint Épiphane que le Sauveur, en montant aux cieux, recommanda à Jacques l’Église de Jérusalem, et que ce fut pour répondre à la pensée du Maître que cet Apôtre fut établi premier Évêque de cette ville. Au IVe siècle, les chrétiens de Jérusalem conservaient encore avec respect la chaire sur laquelle Jacques siégeait, quand il présidait l’assemblée des fidèles. Nous savons également par saint Épiphane qu’il portait au front une lame d’or, symbole de sa dignité ; son vêtement était une tunique de lin. La renommée de sa vertu fut si grande que, dans Jérusalem, tout le monde l’appelait le Juste ; et les Juifs assez aveugles pour ne pas comprendre que l’affreux désastre de leur ville était le châtiment du déicide, en cherchèrent la cause dans le meurtre de Jacques qui avait succombé sous leurs coups en priant pour eux. Nous sommes à même de pénétrer l’âme si sereine et si pure du saint Apôtre, en lisant l’admirable Épître où il nous parle encore. C’est là que, dans un langage tout céleste, il nous enseigne que les œuvres doivent accompagner la foi, si nous voulons être justes de cette justice qui nous rendra semblables à notre Chef ressuscité.
Le corps de saint Jacques et celui de saint Philippe reposent à Rome dans la Basilique appelée des Saints-Apôtres. Ils forment un des trésors les plus sacrés de la ville sainte, et l’on a lieu de croire que ce jour est l’anniversaire même de leur Translation. Sauf les fêtes de saint Jean l’Évangéliste et de saint André, frère de saint Pierre, l’Église de Rome fut longtemps sans célébrer les fêtes particulières des autres Apôtres ; elle les réunissait dans la solennité de saint Pierre et de saint Paul, et nous retrouverons encore un reste de cet antique usage dans l’Office du 29 juin. La réception des corps de saint Philippe et de saint Jacques, apportés d’Orient vers le VIe siècle, donna lieu à l’institution de la fête d’aujourd’hui en leur honneur ; et cette dérogation amena insensiblement sur le Cycle l’insertion des autres Apôtres et des Évangélistes.
Saint Ignace de Laconi, Confesseur, Premier Ordre capucin († 1781)
Francisco Ignazio Vincenzo Peis, fut le deuxième de neuf frères. Il est né à Laconi, en Italie, le 17 Novembre 1701. Ses parents étaient très pauvres en biens, mais très riches en vertus humaines et Chrétiennes : ils ont bien élevé leurs enfants, les plaçant sur le bon chemin, celui qui conduit à Jésus-Christ. Depuis son enfance, Ignace se sentit appelé à la vie Religieuse, mais depuis son enfance, également, il était souvent malade. Le Seigneur lui avait accordé plusieurs dons surnaturels, tels que celui de la prophétie, ou encore de guérison et bien d’autres ; il était, comme le dit saint Paul, un “prédestiné”.
Encore jeune, il commença à pratiquer de sévères pénitences, tout en maintenant son esprit serein et joyeux, dans une étroite communion avec Le Christ. Avant ses vingt ans il tomba gravement malade et par deux fois il se trouva aux portes de la mort. Alors, plein de Foi, il promit au Seigneur de suivre les pas de Saint François d’Assise, s’il était guéri. Et, ayant été guéri, il voulut mettre en exécution la promesse qu’il avait faite. Il partit alors à Cagliari pour y entrer chez les Frères Capucins du Monastère du Bon Chemin, mais il n’y fut pas accepté à cause de la fragilité de sa santé.
Mais il ne se laissa pas démoraliser pour autant : ayant attendu sa complète guérison il entra chez les franciscains en 1721. Frère Ignace, comme on l’appelait, fut envoyé dans divers couvents de son Ordre et, après quinze années de “pèlerinage” dans les autres couvents, il revint de nouveau à celui du Bon Chemin à Cagliari, où il resta définitivement, occupant jusqu’à sa mort, la charge de portier. Il avait un vrai esprit Franciscain : exemple vivant de pauvreté, il était tout à tous, et plus particulièrement les pauvres, les déshérités, les malades, aussi bien du point de vue corporel que spirituel : en somme, les pécheurs. Il en fit revenir beaucoup à la pratique religieuse par son exemple humble et fraternel. Pendant les dernières cinq années de sa vie, il vécut complètement aveugle, mais cela ne l’empêcha nullement de continuer à mener sa vie de moine, d’être toujours présent et d’accomplir avec droiture et sagesse les règlements qu’imposait son Ordre.
Il décéda le 11 Mai 1781 et la renommée de sa sainteté ne cessa d’augmenter, au fur et à mesure que les grâces obtenues par son intercession augmentaient elles aussi. Le Pape Pie XII le Béatifia en 1940, puis le Canonisa en 1951.
Saint François de Girolamo, Jésuite (1641-1716)
La Vie des Saints nous fournit à chaque pas la preuve que Dieu bénit les grandes familles. François de Girolamo, né en Sicile, était l’aîné de onze enfants. Son enfance fut remarquable par une compassion innée pour les misères d’autrui.
Un jour, il prenait un pain pour les pauvres, sans la permission de ses parents. Sa mère lui en adressa d’amers reproches: « Croyez-vous que l’aumône appauvrisse? dit-il à sa mère; regardez le buffet! » La mère regarda: aucun pain ne manquait. Entré jeune encore dans la Compagnie de Jésus, il s’y montra dès l’abord saint religieux dans la force du terme. Ce qu’il convient avant tout de remarquer en lui, c’est l’apôtre. Il demande un jour à ses supérieurs d’aller évangéliser les Indes et le Japon: « Les Indes et le Japon, lui est-il répondu, sont pour vous à Naples. Quant au martyre, les épines du ministère apostolique suffiront. » C’était vrai. Qu’il est beau de le voir chaque mois, la sonnette à la main, appeler Naples à la Sainte Communion, bravant toutes les intempéries des saisons et réussissant à amener jusqu’à vingt mille communiants, le même jour, à la Table sainte!
Souvent l’église ne suffisait pas à ses prédications; une éminence en plein air lui servait de chaire, et l’on voyait les multitudes saisies d’émotion sous sa parole puissante. Avant d’aller prêcher, le missionnaire passait des heures en prière, déchirait sa chair à coups de discipline, et ne paraissait devant la foule que le coeur débordant des flammes de la charité qu’il avait puisée aux pieds du crucifix. Un jour, une personne scandaleuse qui l’avait interrompu dans un sermon vint à mourir; le Saint alla près de son lit funèbre et lui cria: « Où es-tu? » A ces mots, les lèvres du cadavre s’agitent et répondent: « En enfer! » Dieu, par une foule de miracles, centuplait la puissance apostolique de Son serviteur.
Plusieurs fois l’on put constater sa présence en deux endroits simultanément; ses prophéties étaient de chaque jour, sa foi rendit la vie à un enfant mort, et sa parole ressuscita une multitude d’âmes à la vie de la grâce. Il prédit le jour de sa mort.
Martyrologe
L’anniversaire des bienheureux apôtres Philippe et Jacques. Philippe, après avoir converti à la foi du Christ presque toute la Scythie, fut crucifié et accablé sous les pierres à Hiérapolis en Asie, et termina ainsi glorieusement sa vie. Jacques, désigné dans l’écriture comme frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem, fut précipité du haut du Temple et eut les jambes brisées; enfin il expira la tête écrasée par le levier d’un foulon, et fut enseveli au même lieu, près du Temple.
A Rome, sur la voie Salaria, l’anniversaire du bienheureux prêtre Anthime. Après avoir brillé par ses vertus et ses prédications, il fut, durant la persécution de Dioclétien, précipité dans le Tibre, d’où un Ange le retira et le ramena à son oratoire. Dans la suite, il eut la tête tranchée, et entra victorieux dans le ciel.
A Rome encore, saint Evelle martyr, l’un des officiers de Néron. Témoin de la passion de saint Torpès, il crut au Christ, pour lequel il fut, lui aussi, décapité.
De plus à Rome, les saints martyrs Maxime, Bassus et Fabius, qui furent mis à mort, au temps de Dioclétien, sur la voie Salaria.
A Osimo, en Picenum (auj. les Marches), les saints martyrs Sisinius diacre, Dioclès et Florent, disciples du saint prêtre Anthime. Sous Dioclétien, ils furent assommés à coups de pierres et accomplirent ainsi leur martyre.
A Camerino, les saints martyrs Anastase et ses compagnons, qui, pendant la persécution de Dèce, furent mis à mort sous le préfet Antiochus.
Varennes, en France, saint Gengou martyr.
A Vienne, en Gaule, saint Mamert évêque. Pour détourner des calamités imminentes, il institua en cette ville des Litanies solennelles, les trois jours précédant l’Ascension du Seigneur. L’église universelle a, dans la suite, approuvé et adopté cette pratique.
A Souvigny, en France, la mise au tombeau de saint Mayeul, abbé de Cluny, dont la vie a été illustrée par la sainteté de ses mérites.
A Naples, en Campanie, saint François de Girolamo, prêtre de la Compagnie de Jésus et confesseur né à Grotaglia au diocèse de Tarente. Doué d’une charité et d’une patience exceptionnelles pour travailler au salut des âmes, il a été canonisé par le pape Grégoire XVI.
A San-Severino, dans les Marches, saint Illuminat confesseur.
A Cagliari, en Sardaigne, saint Ignace de Laconi, confesseur, de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins, illustre par son humilité, sa charité et ses miracles. Le pape Pie XII l’a paré des honneurs des Saints.
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L’évidence! ISIS, créature sortie tout droit de la maçonnerie internationale et donc de la kabbaliste corporation (donc du pouvoir talmudo maçonnique, lire ISIS dévoilé de la dégénérée Blavatsky) envoie ses sbires rendre service à l’état maçonnique socialiste français pour effrayer les seuls qui, par la qualité de leur intelligence et de leur érudition, mettent en évidence les ramifications et manigances de ce pouvoir inique.
Les Sayanim (dont fabius) ont financé et armé les groupuscules terroristes en Syrie pour servir le plan sioniste au Moyen Orient (Oded Yinon)et grâce à l’invasion migratoire ont fait rentrer dans notre chère nation leurs serviteurs zélés, suite à la débandade que les Russes leur ont infligé.
Des associations comme Civitas ont participé activement à mettre en lumière ces connivences et intrigues. Bien évidemment le pouvoir politique en place, compte tenu de la branlée qu’ils se prennent médiatiquement et politiquement, ne le supporte pas et menace indirectement, via leurs proxys islamistes, les groupes intellectuels mettant en avant à quel point ce sont des imposteurs, des menteurs, des assassins et des lâches.
Toute la quintessence de l’héritage Révolutionnaire socialiste et libéral.
Pas mieux.
Au fait … le 8 mai ?
Ca serait avec plaisir mais dépendra de mon travail, En plus du fait que cela me ferait faire 1600 km dans le week end pour ça sans avoir le moindre pied à terre à Paris.
Je suis très loin de rouler sur l’or…
Il existe plusieurs degrés d’interprétations à la lecture de votre documentaire.
Le commanditaire serait dans la mouvance du califat.
Mais si le califat devait sa naissance à l’occident, par qui le crime est-il commis? par la main de l’exécutant ou par le commanditaire? Le responsable ne peut-être que le commanditaire qui, en outre, fournit les armes et la logistique!
Le plan élaboré en Syrie présente l’avantage de discrédité le Président Bachar el-Hassad, dangereux dictateur, ennemi de la démocrtie du seul fait de défendre courageusement son pays où le même occident a organisé la guerre civile.
Autre bizarrerie, les dirigeants européens détruisent la civilisation et la culture chrétienne de leurs nations avec un acharnement identique à celui pratiqué au Proche Orient, notamment à Alep à l’égard des chrétiens.
Aujourd’hui, Civitas, cible directe du gouvernement français, serait visé sous le camouflage du terrorisme aveugle musulman!
A se poser la même question, la réponse risque de révéler l’évidence et de nous rendre insupportable la vérité sans laquelle la résolution du problème ne peut aboutir
Si tel aurait été le cas, j’aurais mal vu un « je suis CIVITAS » ..! 😀
Quand on lit l’article source de Libération, on peut s’interroger pourquoi les kamikazes demandent au chauffeur de taxi de se pointer à l’adresse où se trouvent autant d’explosifs, sinon pour nous envoyer un message sous-jacent, à savoir qu’ils en ont tant et tellement qu’ils se fichent que ceux-ci ne soient retrouvés.
Obéissent-ils aux ordres qui leur sont donnés de façon si canine ? Il faut croire que oui, puisque le terroriste du Stade de France a accepté de se faire sauter alors qu’il n’avait pas de billet pour entrer et être vu par le président François Hollande. Voulait-on amortir le choc pour Hollande et lui éviter de réaliser de façon trop violente ce à quoi il participe, il y a des chances.
En tout cas, ça déborde d’armes dans les mosquées et tout ce qu’ils attendent, c’est le signal. Ceux qui s’impatientent vont le regretter et je nous plains en tant que Chrétiens de ce qu’ils nous réservent. Il va nous falloir être très fort et courageux face à ces épreuves.
Pour l’heure, Civitas fait seulement l’objet d’attentats et d’agressions de la part du Fisc « »français » ».