Homosexualisation et féminisation sont les deux changements progressistes en acte au sein de la très moderniste Eglise d’Allemagne, transformations qui sont dans la lignée des décennies précédentes.

Après avoir béni des duos d’invertis, voilà que quelques évêques et prêtres allemands de l’Eglise conciliaire ont décidé de laisser la parole aux femmes dans leur église lundi 17 mai pour la Journée des femmes prédicateurs.

L’Association allemande des femmes catholiques a ainsi organisé et réalisé pour la deuxième fois une journée nationale dédiée aux prédicateurs femmes. Dans 12 endroits, dont la cathédrale d’Essen et l’église Saint-Ansgar à Hambourg, des femmes ont ainsi pris la parole pour prononcer des sermons visant à promouvoir l’égalité des sexes au sein de l’Église catholique pendant la « cène » conciliaire ou d’autres services religieux (célébrés par un prêtre). L’initiative a déclenché une polémique entre ceux qui voudraient que les femmes deviennent prêtresses et ceux qui refusent. Jusqu’à présent, tous les papes se sont prononcés contre.

Le but de cette initiative était de montrer aux dirigeants de l’épiscopat « à quelle richesse l’Église renonce en réalité », a déclaré Ulrike Goeken-Huismann du Conseil national de l’association des femmes. Elle-même a prononcé un sermon à Düsseldorf. « Nous sommes égales et nous avons le droit en tant que femmes dans cette église», a-t-elle dit.

Si certains s’étonnent de cette pratique de laisser les femmes intervenir en croyant benoitement qu’elle est nouvelle, ils font fausse route. Dans la ligne de Vatican II, particulièrement du décret sur l’apostolat des laïcs, qui a ouvert la voie à la laïcisation de l’Eglise, dès 1973, les évêques allemands demandent, et obtiennent, l’autorisation de faire prêcher des laïcs qualifiés au cours des cérémonies, « même pendant la messe » bien que ce cas doit être « extraordinaire ». Depuis 1988, rappelle le quotidien La Croix, l’Eglise d’Allemagne autorise les femmes a assuré « des homélies lors de célébrations sans eucharistie ».  

En 2006, Benoît XVI déclarait qu’ « […] il est juste de se demander si aussi dans le service du ministère, on ne peut pas offrir plus d’espace et plus de rôle de responsabilité aux femmes »

Dans un entretien aux revues culturelles jésuites du 19 septembre 2013, le pape François va dans le même sens en affirmant qu’ « il est nécessaire d’agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église ». Si déjà d’énorme espaces, depuis un demi-siècle, sont dévolus « à la présence féminisme » avec l’autorisation de l’évêque, le pape François, par le Motu Proprio Spiritus Domini publié le 11 janvier 2021, en fait une règle pour « toutes » en tous lieux : les « enfants de chœurs » pourront être indistinctement des garçons ou des filles, ce qui signifie concrètement que des femmes pourront servir le prêtre en lui apportant le pain et le vin, ou s’occuper du « service des cierges » ou de « l’encensoir », et les lectures de la messe, sauf celle de l’Évangile toujours lu par un prêtre ou par un diacre, pourront aussi être lues par des femmes. Là aussi, la pratique est courante, François ne fait que la rendre « universelle » pour toute l’Eglise conciliaire.

Ce qui s’est déroulé le 17 mai dernier n’a donc rien du « jamais vu auparavant». Un pas a juste été franchi médiatiquement, la pratique étant là-aussi largement répandue dans l’Eglise post-Vatican II : les femmes ont fait le « buzz » comme on dit pour obtenir officiellement de l’actuel occupant du trône pétrinien ce qu’elles se sont octroyées officieusement : la possibilité de « sermonner » les hommes aussi au cours de la « cène » conciliaire qui n’a plus grand-chose, si ce n’est rien du tout de catholique mais beaucoup du protestant.  

L’Eglise conciliaire continue sa protestantisation…

Francesca de Villasmundo 

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