Le président ukrainien Vlodomyr zelensky
Le président ukrainien Vlodomyr zelensky

Un conflit chasse l’autre : la reprise de la lutte armée entre Israël et les Palestiniens fait oublier la guerre en Ukraine qui durait depuis le 24 février 2022, oublier la défaite des néo-conservateurs américains. Zelensky, l’homme de l’année, l’homme de la tournée des assemblées nationales, devient une « persona non grata » en Israël.

Exit les petits drapeaux ukrainiens sur les comptes twitter, les experts ukrainiens sur les plateaux télévisés, place à la guerre au Proche-Orient

Les petits drapeaux ukrainiens sur les comptes twitter, les bandeaux télévisés glorifiant l’Ukraine sur les chaines d’infos en continue, les monuments historiques illuminés aux couleurs jaune et bleu, les « experts » ukrainiens invités partout, c’est fini. Place au drapeau israélien et à la nouvelle campagne de peur. Le monde se détourne de Zelensky, le monde ne verra pas ainsi la défaite ukrainienne, qui est une défaite otanienne, et plus précisément une défaite des néo-conservateurs américains.

Israël a répondu gentiment à Zelensky mais fermement : alors que le président ukrainien a demandé à effectuer une visite de solidarité à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël, on lui a répondu que « le moment n’était pas venu », rapportent les médias en hébreu. Un signe que la roue tourne pour Volodymyr qui d’ailleurs n’a pas manqué d’exprimer sa crainte « que l’attention internationale risque de se détourner de l’Ukraine, et cela aura des conséquences ».

Les conséquences sont déjà là : l’armée russe « améliore ses positions » sur le front, y compris autour d’Avdiïvka, a affirmé le 15 octobre Vladimir Poutine, et Moscou a qualifié la contre-offensive d’ « échec total ».

La contre-offensive ukrainienne est un « échec total » que l’Occident atlantiste occulte en détournant le regard du côté de la Méditerranée

Jeffrey Sachs, l’économiste américain, partageait cette analyse dès le 5 octobre dernier. Le conflit au Proche-Orient ne peut que la renforcer :

« Nous entrons dans la phase finale des 30 années de débâcle des néoconservateurs américains en Ukraine. Le plan néoconservateur visant à encercler la Russie dans la région de la mer Noire par l’intermédiaire de l’OTAN a échoué. »

C’est ce qu’a écrit Jeffrey Sachs dans un article publié sur Consortium news.

« …les espoirs des néoconservateurs d’une expansion de l’OTAN vers l’est, vers l’Ukraine, la Géorgie et au-delà », détaille Sachs, « ont été anéantis » en raison de quatre événements qu’il détaille.

Le premier est que la Russie est en train de gagner la guerre, le deuxième est « l’effondrement du soutien à la stratégie néoconservatrice américaine en Europe ». La Pologne ne parle plus avec l’Ukraine. La Hongrie s’oppose depuis longtemps aux néoconservateurs, et d’ailleurs Orban a rencontré aujourd’hui 17 octobre le président russe en Chine. La Slovaquie a élu un gouvernement anti-néoconservateur et dans les différents pays de l’UE, le soutien aux dirigeants qui suivent la ligne néoconservatrice s’effondre.

Le troisième facteur concerne les difficultés américaines à continuer de financer l’Ukraine, difficultés mises en évidence par la récente victoire des républicains trumpiens à la Chambre. Enfin, le quatrième est représenté par la possibilité d’une contre-offensive russe, rendue possible par le fait que les forces ukrainiennes ont été décimées lors d’assauts inconsidérés.

La défaite ukrainienne est aussi la défaite de l’Europe de Bruxelles

Malheureusement la défaite de l’idéalisme des néo-conservateurs est aussi la défaite de l’Europe, qui la paiera cher, en termes de déclin économique et d’affaiblissement géopolitique (Paris a déjà perdu la Françafrique…).

Tout cela entraînera parallèlement une instabilité politique et sécuritaire sur le Vieux Continent, instabilité qui sera immanquablement amplifiée avec l’importation sur le sol européen du conflit au Proche-Orient. La répercussion de l’explosion de violence en Palestine est déjà à l’œuvre, les récents attaques islamistes à Arras et à Bruxelles par des « loups solitaires » pourraient bien n’être qu’un commencement…

Francesca de Villasmundo

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