
« Le mal doit se cacher à la lumière du jour, puisque les règles de l’univers imposent que ceux qui sont trompés consentent à leur tromperie » (1)
Credo quia absurdum (2)
Chers amis,
J’ai le plaisir de prendre la parole lors de cet événement organisé par le Professeur Umberto Mendola à l’occasion de la présentation de son essai Crime d’État, dont j’ai écrit la Préface. Ce livre laissera un témoignage écrit complet et faisant autorité, exécrant la complicité nauséabonde de tous ces personnages, encore au pouvoir, qui se sont montrés prêts à se prostituer à un régime subversif et tyrannique. J’espère que le courage et la compétence professionnelle du Prof. Mendola incitent d’autres, chacun dans son propre domaine d’engagement social et professionnel, à élever la voix pour dénoncer l’un des crimes contre l’humanité les plus horribles.
Ne voulant pas répéter ce que j’ai déjà écrit dans la Préface, permettez-moi d’intégrer à ces mots et à l’essai du Prof. Mendola un élément qui, je crois, peut donner un sens à ce que nous avons vu ces dernières années.
Nous l’avons tous compris : la pandémie a été le début d’une guerre non conventionnelle, menée par l’élite mondialiste contre l’humanité et contre Dieu.
La haine de Satan envers l’homme est motivée par le fait qu’il est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et que seul l’homme – et non les anges – a reçu le privilège inouï de la Rédemption divine, qui rétablit, par la Passion, la Mort et la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ, le désordre causé par le péché originel commis par nos Premiers Parents, Adam et Ève. Satan ne supporte pas que nous, les humains, ayons la possibilité de devenir enfants de Dieu (Jn 1, 12) et de participer à la béatitude éternelle que l’ancien Serpent a irrémédiablement perdue. Ne pouvant empêcher la Rédemption, Satan tente d’en réduire les fruits en entraînant le plus d’âmes possible en enfer. Pour cette raison, tout ce que Satan nous propose est intrinsèquement et nécessairement destiné à nous tuer dans l’âme et dans le corps, afin d’arracher les âmes à Dieu par la tromperie et le mensonge. Et par l’argent, que l’on appelle, pas par hasard, le fumier du diable. L’argent est du fumier quand il devient la mesure de toutes les actions humaines, ou le moyen de corrompre les hommes et d’en faire ses esclaves. L’action de l’élite mondialiste montre la marque de la Bête (Ap 13, 16) précisément en considérant comme une marchandise, comme quelque chose de commercialisable, non seulement les biens matériels, mais aussi les biens immatériels qui, dans une société traditionnelle et catholique, étaient animés par la Charité envers le prochain : je pense, par exemple, à l’éducation des enfants ou aux soins des personnes âgées et des malades, possible au sein de la famille traditionnelle. Le business du baby-sitting pour les enfants et des EHPAD pour les personnes âgées est le résultat d’une action d’ingénierie sociale qui s’étend à de nombreux autres aspects de notre vie quotidienne, notamment le soi-disant « accueil » des migrants irréguliers, planifié pour islamiser l’Europe et créer instabilité et troubles civils.
Le coup d’État pandémique a pu trouver une telle exécution et une telle collaboration précisément parce qu’il a favorisé l’approche économique.
Des fleuves d’argent ont été utilisés pour domestiquer politiciens, magistrats, journalistes, médecins, entrepreneurs, acteurs, chanteurs, sportifs et – ce qui ne nous surprend pas – le Vatican, Bergoglio, la Conférence Épiscopale Italienne, les évêques… Tous prêts à se vendre et à se ranger du côté de l’élite, de la soi-disant Science, des soi-disant experts. Le Prof. Mendola a bien raison : ce fut un crime d’État, perpétré simultanément et de manière coordonnée dans toutes les Nations occidentales. La première étape d’une guerre qui a déjà de nouveaux fronts prêts : comme celui de la famine provoquée par la destruction systématique des petites exploitations agricoles au nom de l’urgence climatique, par la centralisation de la production alimentaire entre les mains des multinationales, et par l’augmentation exponentielle des prix des denrées alimentaires qui en découle. Une réalité qui s’accompagne de l’imposition de l’identité numérique et de la monnaie électronique, pour nous obliger à ne consommer que ce que l’élite a décidé de produire et de nous vendre.
Si nous sommes bien conscients du crime qui a été perpétré contre l’humanité et des raisons théologiques de cette aversion pour l’homme en tant que créature de Dieu, nous passons néanmoins à côté de la raison pour laquelle trop souvent – surtout pendant la pandémie – nous avons reçu des informations contradictoires de la part de ceux-là mêmes qui auraient dû les cacher : pensez au sérum « sûr et efficace », défini par Bergoglio comme « un acte d’amour pour nous sauver ensemble », pour lequel, cependant, l’État accordait la protection pénale aux médecins vaccinateurs. Ou à la nécessité de réduire l’empreinte CO2 soutenue par des milliardaires, voyageant en jet privé ou en yacht très polluant. S’il s’agit de criminels – et nous savons qu’ils le sont – pourquoi nous disent-ils ce qu’ils ont l’intention de faire, au risque que nous nous organisions pour les empêcher ?
Pourquoi nous montrent-ils les contradictions de leur récit, comme s’ils voulaient nous donner un moyen de les dénoncer ?
La réponse que je voudrais partager avec vous provient de deux sources apparemment sans rapport : Aleyster Crowley, un ésotériste luciférien mort en 1947, et Michael A. Hoffman II, un historien expert de sectes secrètes et de manipulation psychologique, qui est toujours en vie.
Crowley – qui a été introduit dans le cercle britannique auquel appartenaient George Orwell et Aldous Huxley – écrit : « Le mal doit se cacher à la lumière du soleil, puisque les règles de l’univers dictent que ceux qui sont trompés consentent à leur tromperie ». Puisque Crowley est un sataniste convaincu, nous ne sommes pas surpris par son aveu, dans lequel la véritable fraude de Satan est démasquée : obtenir notre adhésion au mal non pas par la tromperie et à notre insu, mais en nous amenant à accepter le mensonge avec lequel il définit le mal comme bien, et la fiction par laquelle il nous présente le bien comme le mal. Satan veut essentiellement notre humiliation – Je vous donnerai tout cela, si, tombant à mes pieds, vous m’adorez (Mt 4, 9) – et notre ratification que, si nous posons cet acte, c’est parce que nous acceptons de le croire, lui le menteur, plutôt que le Dieu véritable. C’est ce que Satan veut, chers amis : nous faire prendre la place de Dieu, conscients de la folie – de l’ὕβρις – de notre geste insensé de défi.
De l’autre côté, Hoffman aborde le même thème sous un autre angle, en identifiant une élite cachée qui utilise des techniques d’ingénierie sociale pour contrôler les masses. Il ne s’agit pas seulement de conquérir un pouvoir économique ou politique, mais de mener une guerre psychologique : un « psychodrame occulte » qui transforme la réalité en un rituel magique et alchimique. Les médias, les films, les événements historiques (comme l’assassinat de JFK, le 11 septembre ou le scandale Epstein) sont des outils pour « alchimiser » l’esprit collectif, le rendre passif et incapable de réagir. Dans cette phase terminale, l’élite ne cache plus tout, mais révèle délibérément des parties de sa « méthode » (les stratégies de manipulation), comme un acte d’humiliation et de suprématie. Des études en psychologie sociale confirment que ce jeu cruel d’asservissement et de domination des victimes sert à provoquer cette dissonance cognitive qui conduit inévitablement à la démoralisation (dans la conscience d’être impuissant), au consentement implicite (un « consentement » passif, comme pour dire : « Je vais te montrer ce que je fais, et tu ne fais rien, donc tu consens ») et à l’acceptation du pouvoir despotique (l’élite se moque des masses, renforçant son contrôle psychologique sur elles).
Hoffman écrit : « Le principe alchimique de la Révélation de la Méthode a pour composante principale une dérision moqueuse des victimes, semblable à celle d’un clown, comme une démonstration de puissance et d’arrogance macabre. Lorsqu’elle est exécutée de manière voilée, accompagnée de certains signes occultes et de mots symboliques, et qu’elle ne suscite aucune réponse significative d’opposition ou de résistance de la part des cibles, c’est l’une des techniques les plus efficaces de guerre psychologique et de violence mentale. »[1]
Quand on voyait les danses de médecins et d’infirmières dans les services hospitaliers et qu’en même temps les journaux télévisés diffusaient leurs bulletins de « morts Covid » dans les services de réanimation – avec les mystifications que nous connaissons bien – nous avons été confrontés à deux « réalités » opposées. Cette dissonance cognitive servait précisément pour voir qui ferait ressortir les contradictions et qui au contraire s’adapterait en faisant semblant qu’elles n’étaient pas là, dans une opération de gaslighting[2] : « Ce que vous avez vu n’est jamais arrivé », à l’instar du protocole « tachipirina et attente vigilante » que le « Ministre de la Santé » Roberto Speranza, membre de la Fabian Society, a nié avoir jamais imposé. C’était un test de masse pour mettre à l’épreuve la dévotion à la religion sanitaire hier, à la religion verte (climatique) aujourd’hui. Toute absurdité acceptée a affaibli la capacité des gens à faire confiance à leurs propres observations et à leur jugement rationnel, les conduisant à une forme d’apathie face à chaque nouvelle provocation. Le message devient : « Nous pouvons vous montrer la contradiction entre nos paroles et nos actes, et vous ne ferez rien. Vous accepterez à la fois le mensonge et la preuve de celui-ci ». Il s’agit d’une forme d’humiliation rituelle qui fonctionne non pas par le secret, mais par une exposition effrontée, en particulier lorsque l’obéissance à l’autorité qui donne des ordres criminels – d’où le « crime d’État » – est offerte comme un sacrifice de sa propre rationalité, comme une immolation de la volonté. Et cela, chers amis, constitue la subversion des concepts d’autorité et d’obéissance, tant dans le domaine civil que religieux. Parce que l’Ennemi est toujours le même, et agit sur deux fronts pour mieux nous frapper.
Le coup de maître de Satan consiste en ceci : obtenir de notre part un assentiment irrationnel face à l’évidence de ses fraudes, que nous reconnaissons comme telles mais que nous acceptons néanmoins comme vraies, dans un acte insensé d’orgueil suicidaire.
Ce que le Serpent demande, c’est un acte de foi, en effet : de superstition, d’apostasie.
Un Credo quia absurdum dans lequel l’évidence du mensonge rend l’abdication de la raison et du bon sens plus « méritoire », pour ainsi dire. C’est pourquoi les collaborationnistes de la farce psychopandémique se sont déchaînés si férocement contre les réfractaires.
Comment répondre au renversement du Vrai et du faux, du Bien et du mal ? Comment faire face à cette Révolution, intrinsèquement satanique parce qu’elle vise à subvertir le κόσμος divin et à établir le χάος infernal de la Synagogue de Satan ? En reconnaissant la fraude de Satan, en la dénonçant, en faisant comprendre la cohérence théologique et le danger social du plan criminel de ceux qu’Hoffman appelle les cryptocrates – les dirigeants occultes. Rappelez-vous : La Vérité vous rendra libres (Jn 8, 32).
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque
19 octobre MMXXV, Dominica XIX Post Pentecosten
© Traduction de F. de Villasmundo pour MPI relue et corrigée par Mgr Viganò
[1] Dans le texte original : « Le principe alchimique de la Révélation de la Méthode a pour composante principale, une moquerie clownesque et souriante de la (des) victime(s) comme une démonstration de puissance et d’arrogance macabre. Lorsque cela est accompli de manière voilée, accompagné de certains signes occultes et de mots symboliques et ne suscite aucune réponse significative d’opposition ou de résistance de la part de la ou des cibles, c’est l’une des techniques les plus efficaces de guerre psychologique et de viol de l’esprit. » Voir Michael A. Hoffman II, Sociétés secrètes et guerre psychologique, 2001.
[2] Le gaslighting est une forme de manipulation psychologique dans laquelle une personne (ou un groupe) amène une autre personne à remettre en questionsa perception de la réalité, de la mémoire ou de la santé mentale, dans le but de contrôler, d’affaiblir ou de déstabiliser la victime. Le terme vient du film Gaslight (1944), dans lequel un mari manipule sa femme en lui faisant croire qu’elle est folle, par exemple en modifiant la lumière des lampes à gaz dans la maison et en niant que cela se produise.
Notes de la rédaction de MPI
(1) Credo quia absurdum est une locution latine signifiant « je [le] crois parce que c’est absurde », qui est attribuée à Tertullien. Cette citation est apocryphe, mais elle est possiblement inspirée d’une phrase que Tertullien a bien écrite : credibile est quia ineptum est (« Il faut y croire puisque c’est absurde »).
(2) Aleister Crowley est surtout connu pour ses écrits sur l’occultisme, particulièrement le Livre de la Loi (The Book of The Law), livre sacré de Thelema. Crowley était également le dirigeant de plusieurs organisations occultes : l’Astrum Argentum et l’Ordo Templi Orientis.
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