Des monceaux de dépouilles empilées les unes sur les autres, des corps dans un état de putréfaction, des membres grignotés par des souris, des sacs-poubelles débordant de morceaux de chair, une tête abandonnée sur le carrelage vétuste… Cette description ne concerne pas un mauvais film d’horreur hollywoodien. Cela se passe à Paris, au sein même de la prestigieuse université Paris-Descartes.

C’est le magazine L’Express qui a publié ces révélations.

Chaque année, un millier de personnes lèguent leur corps à l’université Paris-Descartes après leur mort. Ces personnes pensaient aider ainsi la médecine mais n’imaginaient probablement pas le sort qui leur serait réservé.
L’université Paris-Descartes avait la particularité de fournir à ses étudiants des corps qui n’avaient pas été conservés dans du formol ou qui n’avaient pas été congelés.

Les photos prises au cinquième étage de l’une des meilleures facultés de médecine de France sont sordides.
Depuis 1953, le centre n’a connu aucune modernisation. En 2016, le Professeur Richard Drouard avertissait le président de l’université, dans un long rapport dont sont tirées les images. Le Professeur y insiste sur les pannes dans les chambres froides, les problèmes de ventilations et d’évacuations. Un témoin raconte aujourd’hui: “Les cadavres sont conservés dans des conditions déplorables, il fait une chaleur épouvantable, certains sont pourris. Ça pue. On a l’impression d’être au XIXe siècle ou à la Renaissance”. La situation avait poussé Richard Drouard et plusieurs membres du comité éthique à démissionner en 2017.

En 2018, un budget de huit millions d’euros a été débloqué pour rénover le centre et des corps ont été incinérés. À partir de 2020, les corps donnés pour la Recherche devraient être conservés dans les sous-sols, chacun dans un tiroir individuel.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. Des corps et des organes auraient été vendus à des sociétés privées, ce qui est totalement contraire à l’éthique qui entoure le don d’un corps à la Science. Le cabinet KPMG indique même que ces gains constitueraient 75% du chiffre d’affaires du centre en 2013. Un corps se vendrait 900 euros.

Un syndicat de médecin, l’Union française pour une médecine libre, a annoncé déposer plainte. “Ça m’a glacé d’effroi parce que c’est à l’opposé de ce qu’on doit être quand on est médecin”, a déclaré Jérôme Marty, président de l’UFML.

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