Bart de Wever, président de la N-VA
Bart de Wever, président de la N-VA

Les prochaines élections fédérales belges auront lieu le 25 mai prochain. Les partis semblent déjà se préparer à la campagne et devinez sur quoi cela va porter : Bruxelles ! On pouvait s’y attendre. La dernière réforme de l’Etat (ndlr : la 6ème) ne satisfait pas la N-VA qui s’est vu écartée du dernier gouvernement. Ce mercredi, le parti a présenté son programme communautaire. Le premier ministre et le Sénat disparaissent pour être remplacés par un ministre qui présidera le conseil des ministres fédéral. Le Parlement sera composé de 50 députés dont la moitié est désignée par le Parlement flamand, et l’autre moitié par le Parlement wallon. Mais le point d’achoppement majeur se trouve dans la situation de la région de Bruxelles qui perdait son statut.  Le confédéralisme belge reposerait uniquement sur deux entités : la Wallonie et la Flandre. Selon les voeux de la N-VA, les 19 communes de Bruxelles, la région de Bruxelles-Capitale, l’agglomération bruxelloise, les zones de police et les CPAS (ndlr : centre public d’action sociale) sont transformées en une entité administrative : Bruxelles-Capitale. Elle reçoit son propre gouvernement, mais elle ne garde que les compétences liées au sol (économie, emploi et travaux publics). La sécurité sociale, les allocations, l’impôt des personnes physiques sont des compétences de la Flandre et de la Wallonie. Les Bruxellois devraient se déclarer Flamands ou Wallons via le « choix bruxellois ». Cette dernière proposition n’a pas manqué de faire réagir le monde politique belge.

Le ministre-président PS de la Région, Rudi Vervoort a d’ores et déjà dit non à ce projet : « En voulant supprimer la Région bruxelloise, ‘Région capitale’ du pays, la N-VA insulte les 1.150.000 de Bruxellois(es) et met à jour son véritable dessein: torpiller notre pays, ses talents, sa créativité, son génie. Nous ne l’accepterons jamais. Et je me demande d’ailleurs à cet égard quels francophones seraient prêts à mettre cela en Å“uvre avec la N-VA. Nous, jamais ! ». Pour la présidente de la Fédération bruxelloise du Parti socialiste, Laurette Onkelinx : « Le rattachement forcé qu’il leur propose, soit à la Wallonie, soit à la Flandre, fait des Bruxellois des apatrides du confédéralisme. » Dans un communiqué, le chef du groupe CDH au Parlement bruxellois, Benoît Cerexhe, a appelé les autres partis à prendre leurs distances avec la N-VA : « une formation politique belgo-bruxellicide ». Le ministre bruxellois Guy Vanhengel (Open Vld) y est allé aussi de ses critiques : « Les deux grandes entités, la Flandre et la Wallonie, vont gérer Bruxelles et le Bruxellois devient une sorte de citoyen de second rang, soumis à Anvers ou Namur. » D’autres partis flamands ont réagi en la personne de Stefaan Van Hecke, chef de groupe de Groen à la Chambre : « Aucun autre parti ne voudra négocier sur ces réformes car elles signifieront, pour nos citoyens et entreprises, que nous serons embarqués dans des années de réformes institutionnelles » ou bien en la personne de Yamila Idrissi (sp.a) : « Il y a à Bruxelles de nombreuses familles mélangées linguistiquement. Beaucoup de Bruxellois ne veulent pas choisir pour la communauté française ou néerlandophone. La N-VA veut monter les gens les uns contre les autres, comme elle le fait à Anvers ». Le 2ème parti flamand, le CD&V n’a pas réagi officiellement. Le FDF (ndlr:fédéralistes démocrates francophones) entend passer à l’offensive pour contrer cette proposition comme l’a déclaré son président monsieur Maingain : « Plutôt que de courir toujours derrière la dernière exigence institutionnelle des partis flamands, il est temps, pour les partis francophones, de signifier avec détermination et clarté que Bruxelles doit devenir une région à part entière, élargie à sa véritable dimension socio-économique, condition essentielle à la stabilité institutionnelle de la Belgique » Bruxelles continue d’empoisonner la vie politique belge…Cela laisse augurer la suite de la campagne !

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