MPI a déjà rapporté les indécisions de la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, qui tel est un grand manitou atlantiste veut imposer la volonté des Etats-Unis aux pays européens. Embargo sur le pétrole russe ? Pas embargo ? Elle a dit tout et son contraire à quelques jours d’intervalle la semaine dernière. Pour se laisser une porte de sortie dans les deux cas selon le résultat de la consultation du Conseil européen extraordinaire de lundi 30 mai.

Après de longues semaines de tractations, avec les pays d’Europe centrale, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, les dirigeants de l’UE seraient parvenus à un compromis qui interdit les importations de pétrole russe par voie maritime d’ici la fin de l’année, mais sans parvenir à un embargo total. L’embargo partiel inclura le pétrole et les produits pétroliers, mais permettra une exemption temporaire pour l’importation de pétrole brut par oléoducs vers la Hongrie en particulier. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué l’accord comme un succès, affirmant que l’accord « couvre immédiatement plus des 2/3 des importations de pétrole de la Russie, coupant une énorme source de financement pour sa machine de guerre », dans le but de soumettre la Russie à « une pression maximale afin de mettre fin à la guerre ».

« Le Conseil européen convient que le sixième paquet de sanctions contre la Russie affectera le pétrole brut, ainsi que les produits pétroliers, livrés de Russie aux États membres, avec une exception temporaire pour le brut livré par pipeline. Le feu vert de l’UE est arrivé de Bruxelles pour le sixième paquet de sanctions contre la Russie. Du jour au lendemain, le Conseil européen a convenu d’un embargo sur le pétrole russe. La décision est sans doute historique, mais d’importantes exceptions ont été nécessaires pour arriver à la fumée blanche. L’exception demeure sur le gazoduc Druzhba qui alimente la Hongrie mais aussi l’Allemagne et la Pologne. Il restera hors de l’interdiction, tout comme la République tchèque a obtenu une dérogation de 18 mois. Pour tous les autres pays, l’interdiction sera en vigueur d’ici la fin de 2022. Et ainsi, alors que le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a parlé d’une « décision historique de paralyser la machine de guerre de Poutine » et d’unité, en revanche, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a confirmé l’exemption de la Hongrie de l’embargo européen.

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, la première à avoir proposé une interdiction totale des produits pétroliers et gaziers russes, a déclaré que la décision prise lundi « réduira effectivement environ 90% des importations de pétrole de la Russie vers l’UE d’ici la fin de l’année », car l’Allemagne et la Pologne se sont engagées à renoncer à l’approvisionnement via un oléoduc sur leur territoire. Vraiment ? En effet, l’engagement des deux pays n’est absolument pas formel, juste des paroles. Les deux pays ont assuré que dans l’année ils se passeraient du pétrole russe, même ce qui arrive par le pipeline. Plusieurs pays ont émis mille doutes sur le risque que l’Allemagne et la Pologne puissent exploiter à leur profit la dérogation obtenue par la Hongrie.

De plus, toujours pour satisfaire les demandes d’Orban, mais pas seulement, le Conseil a établi qu’ « en cas d’interruption brutale de l’approvisionnement, des mesures d’urgence seront mises en place pour garantir la sécurité d’approvisionnement ». Plusieurs pays de l’UE qui dépendent fortement de l’approvisionnement en pétrole russe par oléoducs ont souhaité introduire des mécanismes de garantie spécifiques et des exemptions, afin que la décision ne détruise pas leurs économies et le bien-être social de leurs pays. Une autre limite de l’accord européen est l’absence de définition des délais sur la durée des exonérations aux importations de pétrole fourni par oléoducs. Par ailleurs, Les ministres croate Davor Filipovic et hongrois Peter Szijjarto ont signé un accord en marge de la réunion des chefs de gouvernements européens pour l’utilisation des infrastructures énergétiques adriatiques, des raffineries et de l’oléoduc, pour faire face aux approvisionnements en provenance de Hongrie et d’autres pays centraux européens. La Bulgarie continuera également à recevoir le pétrole russe par voie maritime.

Et cerise sur le gâteau de ces sanctions à la Russie imposées par l’oncle Sam qui lui continue d’importer du pétrole russe : évidemment, ne les subiront que ceux qui les mettent (l’Europe) alors qu’elles ne feront que peu ou rien à la Russie. Quant à l’Ukraine, pour qui les pays se privent d’énergie, chez qui s’approvisionne-t-elle en pétrole ?

Et si l’objectif de ces technocrates au service du mondialisme et du Great Reset était autre ? La marche en avance forcée du Green Deal européen…

Francesca de Villasmundo

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