
Le diaconat féminin devient une des priorités du synode des évêques italiens. Ils préconisent des « projets de recherche » pour explorer la question avec la pratique en sus.
Le document final du synode italien : ouvert à toutes les modes
Le Synode des Évêques italiens a présenté, le 25 octobre dernier, son document final dans lequel la marche progressiste arc-en-ciel a toute sa place. Mais outre l’ouverture aux lgbtqi+, avec des propositions visant à promouvoir la « reconnaissance et l’accompagnement des personnes homosexuelles et transgenres » ainsi qu’à régulariser certains aspects de l’adultère, les évêques d’outre-Alpes font du « diaconat féminin » une de leur priorité.
Bien que cette proposition ait été la moins soutenue par les prélats, n’ayant été approuvée qu’à 77 %, elle a néanmoins reçu l’approbation du synode qui préconise des « projets de recherche » pour explorer la question du diaconat féminin.
L’article 71c du document stipule que le synode offre son « soutien et [promeut] les projets de recherche des facultés de théologie et des associations théologiques afin de contribuer à l’approfondissement des questions relatives au diaconat des femmes initiées par le Saint-Siège ».
Le président de la Conférence épiscopale italienne, le progressiste cardinal Matteo Zuppi, qui a présidé le synode, a souligné l’importance des décisions de l’assemblée et a exhorté les évêques à mettre en œuvre les propositions dans leurs diocèses respectifs.
Cardinal Zuppi : « Il appartient aux pasteurs de prendre en charge l’ensemble du processus »
Reprenant la fable développée lors du concile Vatican II que toutes les décisions, même les plus anticatholiques sont insufflées par l’Esprit-Saint, -comme si Dieu la Vérité même pouvait se contredire-, le cardinal Zuppi a déclaré concernant les propositions du synode : « Les conclusions n’étaient pas écrites avant que nous commencions… nous avons essayé tous ensemble d’écouter la voix de l’Esprit, avec la certitude de nous engager dans une entreprise courageuse ». « Maintenant que cette Assemblée, a-t-il continué, a adopté aujourd’hui le texte par son vote, il appartient aux pasteurs de prendre en charge l’ensemble du processus, d’identifier les priorités et de mobiliser les ressources, anciennes comme nouvelles, pour donner vie aux mots collégialité et synodalité ».
Pour clore le vote au synode italien, le cardinal Zuppi s’est adressé aux membres en réaffirmant que la « voie synodale » continuerait de guider l’Église. « Le chemin synodal s’achève aujourd’hui, mais le style synodal nous accompagnera, nous incitant à prendre conscience au fil du temps de ce que nous avons pressenti, discuté, écrit et voté ».
Le synode italien suit ainsi l’ouverture aux modes modernes et post-modernes débutée sous Vatican II et poursuivie sous tous les papes conciliaires avec plus ou moins d’accélérations…
Francesca de Villasmundo
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