L’INSEE vient de publier le bilan démographique provisoire de 2023. Bien que provisoire, il ne sera guère différent du bilan définitif. L’écart est généralement nettement inférieur à 1% entre le bilan définitif et le bilan provisoire.

La plupart des media ont parlé d’une nouvelle forte baisse de la natalité mais aucun pour l’instant (à ma connaissance), n’a signalé que le niveau des naissances était tombé en dessous du niveau de 1945 en France métropolitaine. Avec 640 000 naissances vivantes seulement, contre 645 899 en 1945 et 843 904 en 1946, on est tombé à un niveau extrêmement bas, le plus bas depuis 1944. Il faut se rappeler en effet qu’il n’y avait que 39,215 millions d’habitants au 1/1/1945, contre 65,926 au 1/1/2023.

L’indice conjoncturel de fécondité (1,639 enfant par femme en France métropolitaine), quant à lui, est tombé en dessous du précédant plus bas depuis 1945, à savoir le niveau de 1993 (1,660 enfant par femme).

Les media ont parlé de cet indice avec les régions d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion), ce qui le porte à 1,676. Mais nous préférons comparer les chiffres de la France métropolitaine, qui permettent de remonter jusqu’en 1801.

Nous précisons ici, qu’en dehors des années 1915 à 1919 (qui correspondent à la fécondité de la première guerre mondiale, compte tenu des neuf mois de grossesse), l’indice est au plus bas niveau depuis qu’il y a des statistiques annuelles en France, c’est-à-dire depuis 1801. On peut même dire qu’il est probable qu’il est au plus bas niveau depuis que la France est apparue dans l’histoire, c’est-à-dire depuis Clovis.

Le taux de natalité, à 9,7 pour 1000 habitants, est le deuxième plus bas depuis 1801. On n’a fait pire qu’en 1916 (9,6 pour mille).

Il y a néanmoins deux points positifs. La mortalité recule fortement, malgré le vieillissement de la population, grâce à la forte augmentation de l’espérance de vie. On dépasse pour la 1e fois les 80 ans d’espérance de vie à la naissance pour les garçons nés en 2023 (dans l’hypothèse où les taux de mortalité à chaque âge constatés en 2023 ne changeraient pas durant toute leur vie), avec 80,1 ans. Pour les femmes, dans la même hypothèse, l’espérance est de 85,8 ans.

Le nombre de mariages civils entre hommes et femmes, en France et régions d’outre-mer, est stable à 235 000. Un léger rattrapage se poursuit après l’année 2020 catastrophique, suite aux restrictions injustifiées attribuées au coronavirus. Il y avait eu 150 000 mariages seulement en 2020, soit 68 000 de moins qu’en 2019 (218 000). Il y en a eu 212 000 en 2021 (encore 6 000 de moins qu’en 2019). En 2022 et 2023, il y en a eu 235 000, soit un rattrapage de 17 000 chacune de ces deux années. Au final, il y a encore un manque de 68 +6 -17 -17=40 mille mariages.

En conclusion, la France a vraiment besoin de nos prières et de nos sacrifices et, surtout, de l’aide de Dieu.

Gontran Paume

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