Bergoglio avait hâte d’humilier une fois

de plus l’institution qu’il représente indignement.

« Redde rationem villicationis tuæ :

jam enim non poteris villicare » (Lc 16, 2)

« Ma femme, lorsqu’on lui a demandé qui l’avait convertie au catholicisme, répond toujours, ″le diable” ». G.K. Chesterton

Ce n’est pas un hasard si Satan est appelé διάβολος, dans le double sens de menteur et d’accusateur. Satan ment parce qu’il déteste la Vérité, qui est Dieu dans Son être. Il ment parce que s’il affirmait la vérité, il découvrirait ses propres tromperies. Il ment parce que ce n’est qu’en mentant qu’il peut aussi être l’accusateur de nos frères, « celui qui, jour et nuit, les accusait devant notre Dieu » (Ap 12, 10). Et tout comme la Très Sainte Vierge, tabernacle de la Vérité incarnée, est advocata nostra, Satan est notre accusateur et l’inspirateur des faux témoins contre les justes.

La Révolution – qui est un renversement du kosmos divin pour établir le chaos infernal – n’ayant aucun argument pour discréditer l’Église du Christ et la société chrétienne inspirée et guidée par l’Elle à travers les siècles, a recours à la calomnie et à la manipulation de la réalité. La Cancel Culture n’est rien de plus qu’une tentative de traduire la Civitas Dei en justice pour la condamner sans preuve, imposant la civitas diaboli avec son pendant de la prétendue liberté, égalité, fraternité. Pour ce faire, comme il est évident, elle confisque aux masses la connaissance et le savoir, parce que sa tromperie est basée sur l’ignorance et la mauvaise foi.

Cette prémisse est nécessaire pour comprendre la gravité du comportement de ceux qui usurpent le pouvoir de vicaire découlant de l’Autorité suprême de l’Église pour la calomnier et l’accuser devant le monde, dans une parodie grotesque du procès du Christ devant le Sanhédrin et Pilate. C’est aussi à cette occasion que l’autorité civile écouta les fausses accusations portées contre Notre-Seigneur et, tout en reconnaissant son innocence, pour plaire au peuple attisé par les Grands-Prêtres et les scribes, il L’a d’abord flagellé et couronné d’épines, puis L’a mis à mort, par le plus humiliant des supplices : la crucifixion. Les membres du Sanhédrin ont donc abusé de leur autorité spirituelle, tout comme le Préfet de Judée.

La même farce a été répétée mille et mille fois tout au long de l’Histoire, car derrière chaque mensonge, derrière chaque accusation infondée contre le Christ et contre son Corps mystique qu’est l’Église se cache le diable, le menteur, l’accusateur. Et il est évident, au-delà de tout doute raisonnable, que cette action satanique inspire les événements rapportés par la presse ces jours-ci, depuis le mea culpa perfide de Bergoglio pour les fautes prétendument commises par l’Église Catholique commises au Canada contre les peuples autochtones, jusqu’à la participation de celui-ci aux rites païens et aux cérémonies infernales d’évocation des morts.

En ce qui concerne les « fautes » des Missionnaires jésuites, je pense que Corrispondenza Romana (ici) a répondu de façon exhaustive, énumérant les atrocités auxquelles les Martyrs du Canada ont été soumis de la part des Indiens iroquois. Il en va de même pour les prétendues accusations relatives aux Indian Residential Schools [pensionnats indiens] que l’État avait confiés à l’Église Catholique et aux Anglicans pour civiliser les peuples autochtones et favoriser l’assimilation de la culture chrétienne du Pays. On découvre ainsi que « les Oblats [de Marie Immaculée] étaient les seuls défenseurs de la langue traditionnelle et du mode de vie des Indiens du Canada, contrairement au gouvernement et à l’Église anglicane, qui insistaient sur une intégration qui déracinait les peuples autochtones de leurs origines ». On apprend aussi que le prétendu « génocide culturel » des peuples autochtones auquel la Commission de vérité et réconciliation a dû faire face en 2008 s’est ensuite transformé, sans aucun fondement ni vraisemblance, en « génocide physique », grâce à une campagne médiatique absolument fausse, soutenue par le premier ministre Justin Trudeau, élève de Klaus Schwab et partisan notoire du mondialisme et de l’Agenda de Davos.

Mais si la vérité a aussi été officiellement reconnue par des experts et des historiens non partisans, le culte du mensonge a néanmoins poursuivi son processus inexorable, culminant avec les excuses officielles du « chef » de l’Église, exigées par Trudeau et immédiatement faites siennes par Bergoglio, qui avait hâte d’humilier une fois de plus l’institution qu’il représente indignement. Dans l’empressement à se livrer au récit officiel et à plaire à leurs maîtres, Trudeau et Bergoglio considèrent comme un détail négligeable l’inexistence totale de preuves sur les fosses communes fantômes dans lesquelles des centaines d’enfants auraient été secrètement enterrés. Cela suffirait à démontrer leur mauvaise foi et le caractère fallacieux des accusations et des mea culpa; aussi parce que la presse de régime demande les têtes des ennemis du peuple avec des procès sommaires, mais prend soin de ne pas réhabiliter les innocents faussement accusés.

Le but de cette horrible opération médiatique n’est que trop évident : discréditer le passé de l’Église Catholique, coupable des pires atrocités, légitimer sa persécution actuelle, tant par l’État que par la Hiérarchie elle-même. Parce que cette Église, l’Église Catholique « intolérante », « rigide », qui a prêché l’Évangile à tous les peuples, laissant ses missionnaires se faire martyriser par des tribus plongées dans la barbarie du paganisme, ne doit plus exister, ne doit pas « faire de prosélytisme » – « une solennelle sottise », « un péché très grave contre l’œcuménisme » – et ne doit pas prétendre avoir aucune Vérité à enseigner aux nations pour le salut des âmes. Et Bergoglio tient à faire savoir qu’il n’a rien à voir avec cette Église, tout comme de cette Église il déteste la doctrine, la morale et la liturgie, au point de persécuter impitoyablement les nombreux fidèles qui ne se sont pas encore résignés à le suivre vers l’abîme de l’apostasie et qui voudraient honorer Dieu par la Messe Apostolique.

Non que personne n’ait jamais pensé que Jorge Mario pouvait être catholique de quelque manière que ce soit : chacune de ses déclarations, chaque geste, chaque mouvement trahit cette aversion pour tout ce qui rappelle même de loin Notre Seigneur, au point de rendre désormais superflus ses attestations d’irréligiosité et d’impiété sacrilège. Le voir assister impassiblement aux rites sataniques d’évocation des morts effectués par un chaman aggrave jusqu’à l’invraisemblable le scandale d’avoir rendu un culte idolâtre à l’infernale pachamama dans la Basilique Vaticane, la profanant. Au-dessus du lieu de sépulture du Prince des Apôtres.

Demander pardon pour les péchés inexistants des Missionnaires est un acte méprisable et sacrilège de soumission au Nouvel Ordre Mondial qui trouve une correspondance parfaite dans les silences coupables et les protections scandaleuses dont Bergoglio est responsable envers les vraies victimes d’abus accomplis par ses protégés. Nous pouvons l’entendre demander pardon en Chine, en Afrique, dans les glaces de l’Antarctique, mais nous ne l’entendrons jamais prononcer un mea culpa pour les abus et les crimes commis en Argentine, pour les horreurs de la lavender mafia de McCarrick et de ses complices, et de ceux qu’il a promus comme ses collaborateurs. Nous ne l’entendrons jamais présenter des excuses crédibles pour s’être prêté comme testimonial la campagne de vaccination, dont nous savons aujourd’hui qu’elle est à l’origine d’un nombre terrifiant de morts subites et d’effets indésirables. Pour ces péchés, il ne se frappera jamais sa poitrine. Au contraire il en est fier et sait qu’un geste de repentance sincère ne serait pas apprécié par ses mandataires, pas moins coupables que lui.

Nous voici donc devant le menteur, l’accusateur. Nous voici devant l’impitoyable persécuteur des bons clercs et des fidèles, d’hier et d’aujourd’hui, et allié zélé des ennemis du Christ et de l’Église. Farouche opposant à la Messe Catholique, mais participant œcuménique aux rites sataniques et aux cérémonies païennes. Un homme divisé dans l’âme par son double rôle de chef de la secte qui occupe le Vatican et d’inquisiteur de l’Église Catholique. A ses côtés, dans cette performance sordide, l’enfant de chœur Trudeau, qui propage la doctrine du genre et l’idéologie LGBTQ au nom de l’inclusion et de la liberté, mais qui n’a pas hésité un instant à réprimer dans le sang les révoltes justes et légitimes de la population canadienne, privée de ses droits fondamentaux sous prétexte de l’urgence pandémique.

Un beau couple, il n’y a rien à dire ! Tous deux parrainés dans leur carrière par l’élite mondialiste anti-chrétienne. Tous deux mis à la tête d’une institution avec la tâche de la démolir et d’en disperser les membres. Tous deux traîtres de leur rôle, de la justice, de la vérité.

Ces procès sommaires peuvent peut-être être appréciées par des contemporains de mauvaise foi ou ignorants, mais ils ne tiennent pas face au jugement de l’Histoire, et encore moins le jugement sans appel de Dieu.

Le jour viendra où celui-ci sera appelé à rendre des comptes pour son administration : « Redde rationem villicationis tuæ : jam enim non poteris villicare » (Lc 16, 2), dit le maître dans la parabole de l’Évangile. Dans l’attente de ce moment, en tant que baptisés et membres vivants du Corps mystique, nous prions et faisons pénitence, afin que soient éloignés de nous les châtiments que ces scandales attirent sur l’Église et sur le monde. Invoquons l’intercession des Martyrs du Canada, outragés par l’accusateur assis sur le Trône de Pierre, afin qu’ils obtiennent auprès du Trône de Dieu la libération de l’Église du fléau actuel.

+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

1er août 2022, S. Petri ad Vincula, Ss. Martyrum Machabæorum

©Traduction pour MPI de F. de Villasmundo relue et corrigée par Mgr Viganò

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