nantesLa journée de la jupe qui a suscité beaucoup de bruit et de réactions dans le monde politique et associatif suite à la question soulevée par une députée UMP au ministre de l’éducation nationale mercredi dernier, a permis la mise en lumière de certaines manipulations idéologiques par un brouillage de cartes institutionnel que nous vous proposons de décortiquer.

Lors de sa réponse, M.le ministre a fait référence à une instance, le Comité de Vie Lycéenne, qui serait à l’origine de la journée de la jupe, et qu’en aucun cas l’académie n’y serait pour quoi que ce soit. Ce serait donc de la propre initiative des élèves et en toute indépendance que ceux-ci auraient demandé l’aide des moyens de l’académie de Nantes afin de promouvoir cette journée burlesque.

Intéressons nous à la composition de cette instance à laquelle le ministre fait référence.

La création des Conseils Académiques de la Vie Lycéennes et ses déclinaisons au niveau des établissements remonte à 1991. Les modalités d’organisation indiquent que dans les Comités de Vie Lycéennes, les lycéens n’y siègent que pour moitié. Les autres représentants sont des enseignants, du personnel administratif et des parents d’élèves, le tout sous la présidence du directeur de l’établissement.

En clair, des jeunes de 15-17 ans vont se retrouver dans un comité à confronter leurs idées à des adultes formés et expérimentés ayant divers liens d’autorité envers eux : relation professeur-élève, relation directeur-élève, voire relation parent-enfant si un élève a en plus l’un de ses parents siégeant au comité.

Au niveau académique, le Conseil Académique de Vie Lycéenne est régit par décret dont l’article 4 stipule que «  Le conseil comprend des représentants de l’éducation nationale nommés par le recteur et des conseillers régionaux nommés par le recteur sur proposition du président du conseil régional. »

 

En clair à ce niveau, le président de région envoie au recteur ses conseillers qui les nome pour siéger avec des directeurs d’établissements, des conseillers d’éducation, des médecins le tout au nombre d’une vingtaine qui feront face dans cette instance à une autre vingtaine d’adolescents.

Intéressons nous aux directives des recteurs:

Dans une lettre envoyée aux recteurs datée du 4 janvier 2013, le ministre de l’éducation indiquait : « Le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités notamment par le biais d’une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ».

La boucle étant bouclée on ne peut que se rendre à l’évidence du pouvoir quasi inexistant des représentants des élèves au sein de ces comités et conseils où les idées et les options à mettre en œuvre sont définies à l’avance par les directives du ministre.

Si ces lycéens veulent réellement montrer un esprit d’indépendance il leur faut déjà la retrouver en quittant ces comités et arrêter de servir de paravent à des manipulations idéologiques qui les dépassent.

Pour ceux qui ont malheureusement participé à cette pantalonnade en jupes en ayant l’impression d’avoir été subversif en mode rebelle-attitude en se soumettant aux directives du rectorat, le réveil risque d’être difficile d’ici quelques temps car la toile n’oublie rien et il y restera à jamais une trace de cette bouffonnerie.

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