Dans les Yvelines, à Vernouillet précisément, la mairie et la communauté musulmane viennent de signer un accord pour transformer une chapelle contemporaine qui n’était plus utilisée en mosquée. Le Grand Remplacement ethnique et religieux est en marche…

Le Parisien évoque l’affaire dans son édition du 28 août dernier :

“Un accord signé entre la mairie et la communauté musulmane locale fait des vagues à Vernouillet. Il stipule que l’ancienne chapelle du parc, située au cÅ“ur de la cité, pourrait être définitivement transformée en mosquée. Les opposants ne décolèrent pas : pour eux, l’affaire a été discutée « en catimini ».

L’association culturelle franco-maghrébine Espoir qui compte environ 300 membres réclame un lieu de culte depuis près de 30 ans. Faute de salle de prière, ils se rassemblent déjà dans la chapelle désaffectée. « La communauté musulmane bénéficie d’une mise à disposition de ce lieu depuis 1998 et ce bail a été signé pour officialiser l’utilisation de l’équipement, explique Pascal Collado, le maire (SE). Cette communauté doit pouvoir exercer son culte. »

Une satisfaction pour l’association qui peut même éventuellement acquérir le site. L’idée d’aménager un véritable lieu de prière est déjà envisagée. « Le bâtiment est trop petit, un chapiteau a été installé sur le côté, indique-t-on à l’association. L’objectif est d’aménager une salle de prière pour les hommes et une autre pour les femmes. Un permis de construire sera élaboré dans ce sens ».

Alors que l’édifice n’est plus aux normes, il pourrait être rasé pour laisser la place à une nouvelle construction. « Nous accompagnerons la communauté musulmane et la mosquée sera limitée à l’emprise actuelle, prévient le maire. La volonté de l’association et de la ville est de réaliser un bâtiment à dimension locale ».

Reste que le sujet fait débat. Aucune information n’a filtré alors que la transaction a été signée en mai dernier. « Le maire veut cacher aux habitants l’accord qui a été pris juste avant les élections municipales anticipées », dénonce Marie-Hélène Lopez-Jolivet (LREM), chef de file du groupe d’opposition Vernouillet Rassemblé au conseil municipal.

L’ancienne maire (PS) de la commune redoute des tensions autour du futur édifice. « Nous avons cherché à obtenir des informations dans le cahier des décisions du maire, mais il n’y a aucun document, critique Marie-Hélène Lopez-Jolivet. Nous ne connaissons pas le contenu du bail avec option d’achat, ni les éléments concernant le projet de mosquée ». « Avant de prendre ce genre de décision, le maire aurait dû mener une campagne de concertation », acquiesce un habitant, visiblement surpris.

L’édifice est un bâtiment contemporain. Il est implanté dans un îlot de verdure au milieu des immeubles de la cité du Parc, représentant un total d’environ 800 logements construits en 1956 pour les ouvriers des usines automobiles. Le bailleur social de l’époque, qui était propriétaire de ce petit bâtiment, l’a cédé à la mairie et sa désacralisation remonte déjà à une vingtaine d’années.

La désacralisation d’un édifice religieux est soumise à une procédure précise. Depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat promulguée en 1905, toutes les églises construites après cette date sont à la charge des organisations religieuses et appartiennent aux diocèses.

« La décision de désacraliser un édifice religieux revient au préfet uniquement sur demande de l’évêque, explique Bruno Valentin, évêque auxiliaire de Versailles. En cas d’avis favorable, la mairie prend la main. » Une municipalité peut être en droit de demander une désaffectation d’un tel bâtiment lorsque le culte n’y est plus célébré ou encore en raison de son état, mais aussi pour un changement de destination. « Pour témoigner la désacralisation, tous les éléments religieux, comme les statues ou l’autel, sont retirés après une dernière célébration liturgique, poursuit le prélat. Ensuite le bâtiment perd sa fonction religieuse. »

La démarche reste rare. En France, une poignée d’églises seulement sont devenues des mosquées ces dernières années à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Graulhet (Tarn), Lille (Nord) et Nantes (Loire-Atlantique).”

Francesca de Villasmundo

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