Jean-Paul Delevoye a finalement démissionné ce lundi 16 décembre de ses fonctions de haut-commissaire aux Retraites. Il aura résisté moins de dix jours à la pression générale pour un «oubli» dans sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Ce haut fonctionnaire et ancien ministre de 72 ans devenu le «Monsieur retraites» du gouvernement en 2017, avait été épinglé par le journal Le Parisien pour un «oubli» de taille dans sa déclaration d’intérêts publiée samedi 7 décembre sur le site de la HATVP. Dans un article paru le 8 décembre, Le Parisien révélait que le haut-commissaire aux Retraites n’avait pas déclaré sa fonction d’administrateur d’un institut de formation dans les assurances. Jean-Paul Delevoye occupait en effet depuis 2016 la fonction d’administrateur de l’Institut de formation de la profession de l’assurance (Ifpass). «Une omission par oubli», avait répliqué le distrait Delevoye qui espérait «clore toute polémique» en démissionnant de ses fonctions d’administrateur de l’Ifpass, et en quittant par ailleurs son poste à la tête du think tank parallaxe et au sein du groupe de formation IGS. Le haut-commissaire aurait, selon l’AFP, perçu plus de 16.000 euros de la part de ce dernier organisme depuis son entrée au gouvernement, le 3 septembre 2019, alors que la Constitution interdit «toute activité professionnelle» à ses membres.

Le 13 décembre, le procureur de Paris réclamait des précisions sur la déclaration d’intérêts de Jean-Paul Delevoye à la HATVP. Le 14 décembre, le premier ministre Édouard Philippe prenait la défense du «monsieur retraites» du gouvernement. «Quand il a eu la certitude que quelque chose dans sa déclaration n’allait pas, il a à la fois démissionné des mandats pour lesquels il n’était pas rémunéré, et s’est engagé à rembourser immédiatement les sommes en question. Je pense que la bonne foi de Jean-Paul Delevoye est totale.»
Mais une version révisée et (très) enrichie de sa déclaration d’intérêt à la HATVP faisait état non plus de 3, mais de 13 mandats (dont 11 bénévoles). Les «oublis» s’accumulaient.

Le lundi 16 décembre à midi, Delevoye comprend qu’il ne peut échapper à la démission que le président Emmanuel Macron dit accepter «avec regret».

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