La police de Jérusalem a demandé aux chrétiens arméniens de quitter la zone des « jardins arméniens », connue sous le nom de « jardin des vaches » dans la vieille ville de Jérusalem, les accusant de détournement de propriété !
L’avocat et activiste Daniel Seidemann a tiré la sonnette d’alarme, ajoutant que la communauté arménienne de Jérusalem résistait.
Depuis le 12 novembre, un groupe important d’Arméniens de Jérusalem, en coopération avec le Patriarcat arménien de Jérusalem, sont mobilisés dans la zone des « Jardins des vaches » et ont barricadé l’accès au site pour empêcher toute nouvelle construction illégale sur la propriété arménienne.
Le Mouvement pour la protection et la préservation du quartier arménien de Jérusalem a publié un communiqué selon lequel la situation est tendue dans les « jardins arméniens ».
Mercredi vers 16h30, un convoi de véhicules appartenant vraisemblablement à des colons juifs est entré dans les « Jardins des vaches », après quoi les habitants arméniens de Jérusalem s’y sont rassemblés et ont érigé des barricades.
La police israélienne a arrêté trois Arméniens, dont un mineur. Elle a également autorisé certains colons à séjourner dans les “Jardins des Vaches”, dont l’objectif, selon la déclaration susmentionnée, est de s’approprier cette zone.
En réponse, les résidents arméniens locaux ont formé un cordon humain et ont demandé pacifiquement à quitter la zone.
Provocations de colons israéliens armés
Le Patriarcat arménien de Jérusalem a averti qu’il était confronté à la « plus grande menace existentielle » de son histoire.
Le communiqué explique que le promoteur immobilier israélien cherchant à réaffecter environ 25 pour cent du quartier arménien de Jérusalem a ignoré une lettre du Patriarcat arménien de Jérusalem annulant un accord immobilier controversé et a commencé les travaux de démolition.
Au lieu de saisir les tribunaux pour régler le litige, le promoteur et les colons ont opté pour des provocations, des agressions et d’autres tactiques de harcèlement, notamment la destruction de biens et le déploiement d’individus lourdement armés.
“Nous demandons à toutes les communautés chrétiennes de Jérusalem de rejoindre le Patriarcat arménien en ces temps sans précédent, car il s’agit d’un autre pas évident vers un danger pour la présence chrétienne à Jérusalem et en Terre Sainte”, conclut le communiqué du Patriarcat.
Léo Kersauzie
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