Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ce mercredi que rejeter les avertissements du président russe Vladimir Poutine sur la « ligne rouge » que constituerait l’utilisation par l’Ukraine d’armes occidentales pour attaquer le territoire russe était à la fois provocateur et périlleux.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a également averti : « Nos lignes rouges ne sont pas une blague ».
Les propos provocateurs du secrétaire général de l’Otan
Nous signalions mardi que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a nié que permettre à l’Ukraine d’utiliser des armes occidentales à longue portée pour frapper la Russie constituerait une violation de la « ligne rouge » fixée par Vladimir Poutine.
Stoltenberg a déclaré qu’il soutenait la décision du Royaume-Uni et de la France de lever les restrictions sur l’utilisation par Kiev d’armes à longue portée contre la Russie. Il a fait valoir que leur utilisation par l’Ukraine n’entraînerait pas l’Alliance dans un conflit avec la Russie.
Inquiétude en Hongrie
Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a déclaré ce mercredi que la Hongrie était préoccupée par l’utilisation potentielle d’armes à longue portée pour frapper la Russie, car cela contredirait les intérêts de sécurité de l’Europe et augmenterait le risque d’escalade. Il a souligné que « la Hongrie est intéressée par la paix, et chaque pas qui conduit à une escalade nous inquiète », ajoutant que l’utilisation de missiles à longue portée contre des cibles situées en Russie « augmenterait la menace d’escalade », ce qui est contraire aux intérêts de sécurité européens.
Pierre-Alain Depauw
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