Bruno Le Maire, a décidemment l’intention de saborder l’économie française. Sous le prétexte de venir en aide à l’Ukraine, malheureusement pour elle et son avenir gouvernée par le corrompu Zelensky, l’économe de France qui s’y connait en économie autant qu’un enfant de 5 ans, veut imposer un embargo européen sur le pétrole russe. Oubliant que Poutine a déclaré que des sanctions européennes sur le pétrole seraient immédiatement suivies d’un arrêt des livraisons du gaz russe, ce qui provoquerait une récession équivalente à celle de l’après deuxième guerre mondiale, il espère convaincre « dans les semaines qui viennent » les pays européens encore réticents.

Il aura grand mal avec le grand voisin européen, l’Allemagne dont une majorité de citoyens est hostile à un embargo sur le gaz. Sur les trois regazéifieurs que le chancelier allemand Scholz a commandés au début du conflit, peut-être un seul, celui de Wilhelmshaven en mer du Nord, sera opérationnel d’ici fin 2022 : trop peu pour remplacer le quasi 40 milliards de mètres cubes de gaz achetés à Moscou. Courir le risque d’être presque sans gaz signifierait alors, quasi avec certitude, la fermeture des usines, des écoles et des hôpitaux.

Syndicats et entreprises d’outre-Rhin se lèvent contre un arrêt de l’énergie russe. Les associations Bda (l’association des industriels allemands) et Dgb (l’association des syndicats allemands) ont signé une note commune dans laquelle ils s’opposent à l’hypothèse d’un embargo sur le gaz russe, craignant une désindustrialisation de l’Allemagne. Dans une déclaration commune à l’agence Dpa, les présidents des deux associations, Rainer Dulger (Bda) et Rainer Hoffmann (Dgb), ont souligné que les sanctions devaient être ciblées, faire pression sur le destinataire et éviter le plus possible de dommages à leur propre économie. Selon Dulger et Hoffman, un gel des importations de gaz russe aurait des conséquences bien plus graves pour l’économie et le marché du travail allemands que pour la Russie. « Industrie et emploi en danger » écrivent-ils. « Un embargo immédiat sur le gaz entraînera des pertes de production, des arrêts de production, une désindustrialisation supplémentaire et des pertes d’emplois continues », prévient le communiqué. « Nous avons encore beaucoup de problèmes à résoudre dans les mois à venir. On ne peut pas agir en position de faiblesse », ont conclu les deux présidents.

En clair, oui aux sanctions sur mesure, non aux automutilations.

Si le gouvernement fédéral impose un stop aux importations de gaz, il amorcera la désindustrialisation de l’Allemagne, un risque que la quatrième puissance économique mondiale ne peut se permettre. L’opposition des industriels allemands à un embargo énergétique contre Moscou s’était déjà manifestée via la BDI (l’Association fédérale de l’industrie allemande) selon laquelle l’embargo sur le gaz serait « un but contre son propre camp car, contrairement au charbon, le gaz ne peut être remplacé par d’autres approvisionnements sur le marché mondial, et il est impossible de remplacer du jour au lendemain les importations de gaz russe ». Ce qui fait l’actualité désormais, c’est le soutien de l’ensemble des syndicats aux positions des entrepreneurs. D’ailleurs, les aciéries et l’industrie lourde en général seraient les plus touchées par un arrêt du gaz de Moscou.

Aujourd’hui le méthane compte pour 26% dans la composition des besoins énergétiques de la République Fédérale et une partie de l’importation est destinée au fonctionnement de l’industrie : l’arrêt des centrales serait très coûteux sur le plan industriel mais aussi très coûteux pour l’État allemand, qui seraient appelés à payer l’équivalent des licenciements aux ouvriers restés chez eux au chaud… et peut-être au froid. Car en cas de pénurie de combustible, ce qui est disponible servirait principalement à chauffer les hôpitaux et ensuite les habitations privées.

C’est pourquoi, face à la réalité energétique, le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a déjà fait savoir qu’il était opposé à un embargo total sur les importations de gaz.

L’Allemagne s’est cependant engagée dans une course à la diversification de ses sources d’approvisionnement. Scholz a donné l’ordre de construire trois regazéificateurs sur la côte de la mer du Nord mais l’Allemagne ne pourra toujours pas tourner le dos à la Russie pour son approvisionnement en gaz avant la fin de 2024. Les terminaux de regazéification ont une capacité maximale d’environ 10 milliards de mètres cubes par an et seule la mise en œuvre des trois peut remplacer ce que Berlin achète à Moscou. Le gouvernement Scholz a déjà limité l’importation de gaz russe, qui couvre désormais 40% des besoins nationaux contre 50% fin février.

De son côté, le vice-chancelier du parti écologiste, Robert Habeck, se sert de la guerre en Ukraine, pour faire avancer son idéologie verte, et par la même occasion, les objectifs ‘écologiques’ du Great Reset. Il s’est adressé aux Allemands, lançant un appel aux économies d’énergie à travers les médias du groupe Funke : baissez les radiateurs d’un degré et surtout « si à Pâques vous utiliserez le vélo ou le train au lieu de la voiture sachez que vous ferez bien : vous économiserez l’usage de votre portefeuille et vous embêterez Poutine ». Pour Habeck, chef de l’Economie et auteur du plan d’urgence qui a alarmé le monde de l’industrie, un mode de vie plus vert peut aider à faire la différence : « Je crois qu’une économie de 10% de consommation est toujours possible ».

Mais il y a une limite que même le gouvernement allemand ne peut franchir sans mettre en péril le bien-être et la stabilité. Au risque de mettre en péril le gouvernement lui-même et sa fragile coalition au pouvoir autour de Scholz.

Francesca de Villasmundo

  

  

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