Selon un des services belges de sécurité, qui a donné des informations au journal Le Soir, un groupe de djihadistes “belges” néerlandophones formés en Syrie aurait participé à au moins un attentat commis ces dernières semaines en Irak. Cela pourrait annoncer une réexportation du djihadisme européen -en l’occurrence belge d’oridine immigrée- de Syrie vers des pays connexes comme l’Irak, la Turquie ou le Liban. Cependant, ils vont gagner en expérience : « certains vont devenir des combattants aguerris et revenir au pays avec de mauvaises habitudes. Parmi eux, une infime minorité voudra mettre le feu ailleurs, éventuellement en Belgique. C’était prévisible. Mais ce qui est inquiétant, c’est que cela fait désormais vraiment beaucoup de monde et provoque une forte hausse des probabilités » Mais ce n’est pas tout car il y a aussi le problème de l’espace Schengen. Ainsi le moindre djihadiste, détenteur d’un passeport européen, peut facilement passer d’un pays à l’autre. Ils seraient 4.000 à 5.000 djihadistes, concernés par ce cas.
Le ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet s’est montré étonnée de ces informations tout en disant qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter : « Certains, c’est vrai, se retrouvent proches de groupes proches d’Al-Qaïda, ou aussi d’un groupe qui vient d’Irak mais qui opère en Syrie et qui s’appelle l’Etat islamique d’Irak et du levant. Mais nous n’avons aucun élément d’information qui prouverait que des Belges ont commis un attentat en Irak à Bagdad. Là où ils sont, d’après nos informations, c’est en Syrie. Dans le cadre de ce que l’on connait des rebelles qui essaient de lutter contre le régime d’Assad. »
Aux dernières nouvelles, c’est un prédicateur de 68 ans de Molenbeek, Bassam Ayachi, qui est retourné se battre en Syrie dont il est originaire. Il y a déjà perdu son fils et un de ses bras droits, Raphaël Gendron. Il était soupçonné par la justice bruxelloise d’avoir participé à la mise en place de filières pour l’envoi de dizaines de jeunes bruxellois appelés à combattre en Irak, Afghanistan et Syrie, ce qu’il a toujours nié.
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