Cameroun – Les autorités camerounaises sont particulièrement inquiètes depuis que la secte islamiste Boko Haram a décidé de mener des attaques le long de la frontière tchado-camerounaise. 

Ces dernières semaines, « Boko Haram a beaucoup recruté de jeunes» dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalière du Nigeria, a expliqué un commissaire de police en poste dans cette partie du pays.  «Ils leur demandent aujourd’hui de faire leurs preuves chez eux-mêmes». Plusieurs centaines de jeunes Camerounais auraient rejoint les rangs des djihadistes de Boko Haram qui, par ailleurs, menace aussi de frapper Dakar (Sénégal) durant le sommet de la Francophonie prévu les 29 et 30 novembre.

En avril dernier, la police camerounaise estimait qu’environ 200 jeunes (âgés de 15 à 19 ans) avaient été recrutés en deux mois à Kolofata, localité frontalière dans la province de l’Extrême-Nord. «Lors d’une réunion, (le vice-Premier ministre) Amadou Ali avait dit qu’il détenait une liste de 450 jeunes de Kolofata (sa ville d’origine) qui ont été recrutés par Boko Haram», rapporte la police. Le domicile de ce ministre  a d’ailleurs été la cible d’un raid spectaculaire le 27 juillet au cours duquel l’épouse du ministre a été enlevée, ainsi q’une quinzaine d’autres personnes, dont le sultan de Kolofata, sans doute pour être amenées au Nigeria. Au moins 15 personnes, dont des militaires et gendarmes, ont été tuées durant cet assaut. «La facilité avec laquelle les auteurs de cette attaque ont circulé dans la ville, la manière dont ils maîtrisaient les rues et la précision avec laquelle ils ont attaqué les domiciles du vice-Premier ministre et du sultan nous confortent dans l’idée que certains Camerounais étaient dans leurs rangs», jouant notamment «le rôle d’éclaireurs», souligne un proche du vice-Premier ministre.

«Plusieurs témoins ont affirmé que les assaillants s’exprimaient pour certains en kanuri, en anglais, en haoussa, en arabe et curieusement en français», rapporte de son côté un proche du sultan enlevé. Si les autres langues sont parlées des deux côtés de la frontière, le français est essentiellement pratiqué au Cameroun.

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !