Saint Pierre Gonzalez, dit saint Elme, Dominicain, quinze avril
Ses reliques reposent dans la cathédrale de cette localité. Saint Pierre Gonzalez, connu en Espagne sous le nom de saint Elme, est représenté marchant sur les eaux et tenant une flamme.

De la férie : messe du deuxième dimanche après la Pâques

Sanctoral

Saint Pierre Gonzalez, dit saint Elme, Dominicain (1190-1246)

Pierre Gonzalez naquit, l’an 1190, dans la ville d’Astorga, en Espagne, d’une famille distinguée. Son oncle, évêque de Palencia, charmé de ses talents, le pourvut d’un canonicat et le fit ensuite nommer doyen du Chapitre de sa cathédrale. Le jour de sa prise de possession, Gonzalez, naturellement vaniteux, voulut traverser la ville sur un cheval superbement paré. C’est là que la Providence l’attendait: sa vanité se repaissait des applaudissements de la foule, quand le cheval se cabra, renversant dans la boue l’orgueilleux cavalier, au milieu des huées de la populace. Cette humiliation fut un coup de la grâce. Pierre se releva tout confus, et dit à haute voix: “Puisque le monde se moque de moi, je me moquerai de lui à mon tour.” Il tint parole. Dans la solitude, le jeûne et la prière, il dompta son orgueil et devint un modèle de pénitence et d’humilité. Décidé à rompre entièrement avec le siècle, il se démit de sa dignité pour se faire humble enfant de Saint-Dominique et employer ses talents à gagner des âmes au Ciel. Il passait la plus grande partie des nuits à méditer, à prier, à étudier, et consacrait le jour à instruire les fidèles. Les libertins fondaient en larmes à ses sermons, et venaient à ses pieds avouer leurs désordres: il fut l’instrument d’une multitude de conversions. Le roi d’Espagne Ferdinand III voulut attacher Gonzalez à sa personne et l’emmener partout avec lui, même à la guerre. Le saint religieux profita de la confiance du prince pour procurer la gloire de Dieu et il vint à bout de réformer bien des désordres, vivant toujours à la cour ou dans les camps, avec la même austérité et la même régularité que dans le cloître. Quelques seigneurs licencieux résolurent de le perdre et gagnèrent à prix d’argent une courtisane pour le séduire. Gonzalez, comprenant les intentions de la malheureuse, allume un grand feu et se place au milieu, enveloppé de son manteau. A la vue de ce prodige, la misérable tombe à genoux et se convertit sincèrement; les seigneurs qui l’avaient gagnée en firent autant. Cependant, malgré toutes les sollicitations du roi, Gonzalez quitta la cour: ayant assez fait pour les grands, il aspirait à instruire et à consoler les pauvres habitants des campagnes.

Il passa le reste de sa vie à les évangéliser, avec un incroyable succès: les montagnes les plus escarpées, les lieux les plus inaccessibles, la grossièreté ou l’ignorance des populations enflammaient sa charité; des miracles accompagnaient ses paroles et leur faisaient porter de merveilleux fruits, surtout parmi les marins espagnols. Un jour qu’il prêchait, le démon souleva un orage épouvantable, et la foule s’enfuyait déjà cherchant un abri, quand Gonzalez, par un grand signe de Croix, divisa les nuages, de sorte qu’il ne tomba pas une goutte d’eau. Il délivra très souvent par miracle des matelots qui avaient imploré son secours dans le danger. Pierre Gonzalez connaissant, par révélation, sa fin prochaine, voulut se retirer à Compostelle, pour y mourir entre les bras de ses frères en religion; mais il tomba gravement malade à Tuy où il prêchait le carême, et y mourut le jour de Pâques, l’an 1246, à l’âge de cinquante-six ans. Ses reliques reposent dans la cathédrale de cette localité. Saint Pierre Gonzalez, connu en Espagne sous le nom de saint Elme, est représenté marchant sur les eaux et tenant une flamme. Cette flamme désigne le feu de saint Elme. Il est quelquefois représenté avec cette flamme sur le front. Il est le patron des marins.

Bienheureux Gandolphe de Binasco, Premier Ordre Franciscain, quinze avril
Dans ses sermons, frère Gandolph parlait avec un zèle si ardent qu’il inspirait à ses auditeurs une véritable dévotion, tout en leur enseignant la pratique de la vertu.

Bienheureux Gandolphe de Binasco (+1260), Premier Ordre Franciscain

Ce bienheureux homme est né dans la petite ville de Binasco en Lombardie. Il a renoncé aux vanités du monde dans la fleur de sa jeunesse pour devenir religieux de l’Ordre de Saint-François. Cela s’est produit du vivant du saint Fondateur. Le bienheureux Gandolphe de Binasco était remarquable par sa profonde humilité, son grand amour de la prière et son zèle sans limite pour le salut des âmes. Sa réputation de sainteté était répandue en Sicile. Sa vie était une pénitence continuelle et une abstinence rigoureuse. Outre les jeûnes prescrits par la règle, il jeûnait trois jours par semaine au pain et à l’eau. Sa seule tunique était un cilice. Il passait des nuits entières en prière et était souvent ravi en extase. Tel était son amour de l’humilité et son horreur de l’éloge des hommes, que, apprenant que ses frères parlaient en termes d’admiration pour sa vertu, il résolut de se retirer dans un lieu solitaire pour échapper à la tentation de la vanité.

Emmenant avec lui le frère Pascal, qui partageait son goût pour la solitude, il partit à la découverte du monde et des montagnes escarpées de Petralia. En chemin, ils s’arrêtèrent à Polizzi. Le peuple, apprenant leur arrivée, obligea Gandolph à rester et à prêcher le cours du Carême dans cette ville. Quelques jours plus tard, frère Pascal tomba malade et perdit la parole avant de pouvoir se confesser. Il resta dans ce triste état pendant cinq jours, pendant lesquels il faisait fréquemment des signes à Gandolph avec ses yeux et ses mains, comme pour implorer son aide. Alors qu’il semblait sur le point de mourir, Gandolph, ému de compassion pour l’affliction de son cher frère, le bienheureux Gandolph de Binasco se mit à la prière, suppliant Dieu de lui faire connaître ce que désirait le mourant. A peine avait-il terminé sa prière, que le mourant reprit la parole et dit : « Je remercie Dieu et toi, mon Père, car par ton intercession j’ai été délivré de l’enfer. Par négligence, j’avais omis de confesser certains péchés pour lesquels le diable était sur le point de s’emparer de moi, et il m’aurait entraîné en enfer sans votre aide charitable. Il fit alors une confession des plus contrites et mourut en grande paix.

Dans ses sermons, frère Gandolph parlait avec un zèle si ardent qu’il inspirait à ses auditeurs une véritable dévotion, tout en leur enseignant la pratique de la vertu. Un mercredi de la Semaine Sainte de l’an 1260, alors qu’il prêchait dans l’église de Polizzi, il annonça à ses auditeurs que ce serait son dernier sermon. Pendant qu’il prêchait, les moineaux se mirent à bavarder si fort que l’assemblée ne pouvait pas entendre le sermon. Le Bienheureux Gandolph les a exhortés à se taire, et ils l’ont fait jusqu’à la fin de la messe. A son retour à l’hôpital Saint-Nicolas, où il était hébergé, le bienheureux Gandolphe de Binasco tomba malade et se prépara à la mort. Le Samedi Saint, il dit à ceux qui l’accompagnaient qu’il ne verrait pas l’aube du lendemain. Et c’était ainsi. Au moment de sa mort, toutes les cloches de Polizzi sonnèrent d’elles-mêmes. Son corps diffusait un parfum merveilleusement doux, qui parfumait toute la maison et durait quinze jours. Pendant la nuit, les moineaux retournèrent à l’église et se séparèrent en deux groupes et chantèrent, en chœurs alternés, leur propre Te Deum.

Le clergé et les habitants de Polizzi assistèrent à ses funérailles et il fut enterré dans la solitude bien-aimée qu’il s’était choisie. De nombreux miracles se sont produits après sa mort. Après que son corps eut été enterré il y a environ soixante ans, il fut décidé de le transporter dans un lieu de repos plus honorable. L’endroit exact où il avait été enterré n’était pas connu, mais Dieu le montra miraculeusement aux ouvriers. Le corps fut retrouvé entier et intact, puis exposé à la vénération du public. Dieu l’honora encore de nombreux miracles, qui rendirent le nom du bienheureux Gandolph célèbre dans toute la Sicile. Le pape Léon XIII a confirmé le culte qui lui est rendu depuis sa mort.

Martyrologe

A Rome, les saintes Basilisse et Anastasie, nobles matrones. Elles avaient été disciples des Apôtres. Comme elles demeuraient fermes dans la confession de la foi, elles eurent, sous l’empereur Néron, la langue et les pieds coupés; puis, frappées par le glaive, elles obtinrent la couronne du martyre.
Le même jour, les saints martyrs Maron, Eutychès et Victorin. D’abord exilés pour la foi dans l’île de Ponza, avec la bienheureuse Flavie Domitille, ils furent ensuite mis en liberté sous l’empereur Nerva.

A leur retour, ils opérèrent plusieurs conversions, et, durant la persécution de Trajan, furent mis à mort par divers supplices, suivant la sentence du juge Valérien.

En Perse, les saints martyrs Maxime et Olympias, qui sous l’empereur Dèce, furent meurtris à coups de bâton et de fouets garnis de plomb; on les frappa ensuite à la tête avec des bâtons, jusqu’à ce qu’ils eussent expiré.

A Férentino, en Latium, saint Eutyche martyr.

A Myre, en Lycie, saint Crescent, qui consomma son martyre par le feu.

En Thrace, les saints martyrs Théodore et Pausilippe, qui souffrirent sous l’empereur Adrien.

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