De la férie : messe du 4ème dimanche après Pâques

Sanctoral

Alexandre Ier, Pape – Eventius et Théodule, Martyrs – Juvénal, Evêque et confesseur

Alexandre, né à Rome, gouverna l’Église de 107 à 116 sous l’empereur Adrien, et convertit au Christ une grande partie de la noblesse romaine. Il arrêta que l’oblation du sacrifice consisterait uniquement dans le pain et le vin, et que l’on mêlerait de l’eau avec le vin, à cause du sang et de l’eau qui coulèrent du côté de Jésus-Christ ; il ajouta au Canon de la Messe ces mots : Qui la veille du jour où il endura la passion. Ce Pontife décréta que l’on conserverait toujours dans l’Église de l’eau bénite mêlée de sel, et qu’il en serait fait usage dans les habitations pour chasser les démons. Il siégea dix ans, cinq mois et vingt jours, illustre par la sainteté de sa vie et ses ordonnances salutaires. Il reçut la couronne du martyre en même temps que les Prêtres Évence et Théodule, et fut inhumé sur la voie Nomentane, à trois milles de Rome, au lieu même où il avait eu la tête tranchée. Il avait ordonné en plusieurs fois, au mois de décembre, six Prêtres, deux Diacres et sacré cinq Évêques pour divers lieux. Les corps de ces Saints furent transportés dans la suite à Rome dans l’église de Sainte-Sabine. En ce même jour arriva la bienheureuse mort de saint Juvénal, Évêque de Narni, qui après avoir, par sa sainteté et sa doctrine, enfanté beaucoup de fidèles au Christ dans cette ville, et s’être rendu célèbre par des miracles, s’endormit dans la paix, et fut enseveli avec honneur dans sa ville épiscopale.

Un saint Pape martyr vient en ce jour déposer sa couronne au pied de la Croix triomphante, par laquelle il a vaincu. C’est Alexandre, le cinquième successeur de Pierre. Honorons ce témoin vénérable de notre foi, appelé à recevoir aujourd’hui les hommages de l’Église militante, au sein de la gloire dont il jouit depuis tant de siècles dans la compagnie de notre divin Ressuscité. La Passion de ce Maître souverain fut toujours présente ici-bas à sa pensée, et l’Église a conservé le souvenir de l’addition qu’il fit de quatre mots au Canon sacré, pour exprimer que Jésus avait institué l’auguste mystère de l’Eucharistie la veille même du jour où il devait souffrir. Une autre institution chère à la piété catholique est due au même Pontife. C’est par lui que l’Église a été mise en possession de cette eau sainte que les démons redoutent, et qui sanctifie tous les objets qu’elle touche. Le fidèle renouvellera donc aujourd’hui sa foi envers ce puissant élément de bénédiction que l’hérésie et l’impiété ont si souvent blasphémé, et dont l’usage pieux sert à discerner les enfants de l’Église de ceux qui ne le sont pas. L’eau, instrument de notre régénération, le sel, symbole d’immortalité, s’unissent sous la bénédiction de l’Église pour former ce Sacramental envers lequel notre confiance ne saurait être trop grande. La vertu des Sacramentaux, comme celle des Sacrements, procède du sang de la Rédemption, dont les mérites sont appliqués à certains objets physiques par l’action du sacerdoce de la loi nouvelle. L’indifférence à l’endroit de ces moyens secondaires du salut serait aussi coupable qu’imprudente ; et cependant, à cette époque d’affaiblissement de la foi, rien n’est plus commun que cette indifférence. Il est des catholiques pour qui l’eau bénite est comme si elle n’existait pas ; ils ne réfléchissent jamais sur l’usage continuel qu’en fait l’Église, et se privent, de gaieté de cœur, du secours que Dieu a daigné mettre à leur portée pour fortifier leur faiblesse et purifier leurs âmes. Daigne le saint pontife Alexandre ranimer leur foi, et rendre à ces chrétiens dégénérés l’estime des choses surnaturelles que la bonté de Dieu avait prodiguées à leur intention !

L’Invention de la sainte Croix

Après la brillante victoire que l’empereur Constantin avait remportée sur son adversaire, grâce à la croix parue dans le ciel (313), l’impératrice sainte Hélène se rendit à Jérusalem pour rechercher la vraie Croix du Christ. On raconte que les païens avaient mis à l’endroit où s’élevait la Croix une statue en marbre de la déesse Vénus. Quand on eut nettoyé l’emplacement de la Croix, on trouva, profondément enfoncées en terre, trois croix et, non loin, l’inscription qui avait été placée sur la Croix du Christ. Mais il était impossible de savoir sur laquelle des trois croix avait été placée l’inscription. Un miracle trancha la question. Macaire, qui était alors évêque de Jérusalem, adressa à Dieu de ferventes prières, puis il toucha avec chacune des trois croix une femme gravement malade. Les deux premières croix ne lui procurèrent aucun soulagement, mais, dès que la troisième l’eut touchée, elle fut guérie sur-le-champ. Après la découverte de la Croix salutaire, Hélène fit construire, à cet endroit, une magnifique basilique dans laquelle elle laissa un morceau de la Croix renfermé dans un reliquaire d’argent ; elle en envoya une autre partie à son fils Constantin ; cette partie fut déposée dans l’église de Sainte-Croix de Jérusalem, à Rome. Elle apporta aussi à son fils les clous avec lesquels le saint corps du Christ avait été attaché à la Croix. C’est à cette époque que Constantin défendit, par une loi, d’infliger le supplice de la croix. Ainsi la croix, qui auparavant était pour les hommes un opprobre et une dérision, devint un objet de vénération et de gloire. Nous fêtons aujourd’hui le souvenir de cette découverte merveilleuse de la Croix. Le bois de la Croix qui a été l’instrument de notre Rédemption, qui a été sanctifié par le contact des membres du Christ et par son sang précieux, mérite le culte le plus élevé parmi toutes les reliques. L’Église célèbre volontiers cette fête pendant le temps pascal parce que c’est sur la Croix que le Christ a remporté sa victoire. Aujourd’hui, la Croix ne nous apparaît pas comme un instrument de supplice, mais comme un signe de victoire dans l’éclat de Pâques. La Croix et la Résurrection se complètent ; l’une ne peut pas exister sans l’autre. Le Christ, durant sa vie terrestre, parle toujours de sa Résurrection quand il annonce ses souffrances. L’Église fait de même pendant le Carême et le temps de la Passion. Sans cesse la joie pascale traverse les douleurs de la Passion. Par contre, pendant le temps pascal, l’Église a continuellement la Croix devant les yeux.

Martyrologe

A Rome, sur la voie Nomentane, la passion des saints martyrs Alexandre, Evence et Théodule prêtres. Alexandre, sous l’empereur Adrien et le juge Aurélien, fut mis aux fers, endura la prison, le chevalet, les ongles de fer et le feu, eut tous les membres percés d’une infinité de coups de poinçon, supplices dans lesquels il succomba. Evence et Théodule, après avoir langui longtemps en prison, furent éprouvés par le feu et enfin décapités.

A Narni, saint Juvénal, évêque et confesseur.

Au mont Sénario, en Toscane, les saints Sostegno et Uguccione confesseurs, des sept fondateurs des Servites de la bienheureuse Vierge Marie. Après en avoir reçu l’avertissement du ciel, ils moururent le même jour et à la même heure, en récitant la salutation angélique. Leur fête se célèbre avec celle de leurs compagnons la veille des ides de février (12 février).

A Constantinople, les saints martyrs Alexandre soldat, et Antonine vierge. Durant la persécution de Maximien, sous le préfet Festus, Antonine, condamnée à être prostituée dans un lieu de débauche, en fut retirée secrètement par Alexandre, qui, changeant d’habit avec elle, y prit sa place. La fraude découverte, on les mit tous les deux à la torture, on leur coupa les mains et on les livra ensemble aux flammes pour le Christ, et, ainsi, après un glorieux combat, ils reçurent la couronne.

En Thébaïde, les saints martyrs Timothée et Maure, son épouse. Par ordre du préfet arien, ils subirent de nombreux tourments, furent mis en croix, y demeurèrent suspendus vivants neuf jours entiers, se fortifiant l’un l’autre dans la foi, et consommèrent leur martyre.

A Aphrodisias, en Carie, les saints martyrs Diodore et Rhodopien, qui, durant la persécution de l’empereur Dioclétien, furent lapidés par leurs concitoyens.

A Jérusalem, l’Invention de la très sainte Croix du Seigneur, sous l’empereur Constantin.

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