Sanctoral

La Bienheureuse Vierge Marie Reine – Institution de la fête par l’encyclique Ad cœli Reginam, du 11 octobre 1954

Je suis issue de la bouche du Très-Haut et comme une vapeur j’ai couvert la terre. J’ai habité dans les cieux et mon trône était une colonne de nuée. Seule j’ai fait le tour du cercle des cieux, j’ai parcouru la profondeur des abîmes. Dans les flots de la mer, sur toute la terre, chez tous les peuples et toutes les nations, j’ai régné. Parmi eux tous j’ai cherché le repos, j’ai cherché en quel patrimoine m’installer. Avant les siècles, dès le commencement j’ai été créée, éternellement je subsisterai. Dans la Tente sainte, en sa présence, j’ai officié ; c’est ainsi qu’en Sion je me suis établie, et que dans la cité bien-aimée j’ai trouvé mon repos, qu’en Jérusalem j’exerce mon pouvoir. Je me suis enracinée chez un peuple plein de gloire, dans le domaine du Seigneur, en son patrimoine. Je suis la mère du pur amour, de la crainte, de la connaissance et de la digne espérance. En moi est toute grâce de voie et vérité, en moi toute espérance de vie et de force. Venez à moi, vous qui me désirez ; et rassasiez-vous de mes produits. Car mon souvenir est plus doux que le miel, mon héritage plus doux qu’un rayon de miel. Ceux qui me mangent auront encore faim, ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’obéit n’aura pas à en rougir et ceux qui font mes œuvres ne pécheront pas. Ceux qui me font connaître auront la vie éternelle.

Pourquoi n’adresserions-nous pas à la très Sainte Vierge Marie le titre de Reine, à la suite de Damascène, d’Athanase et des autres, puisque son père David, roi illustre, aussi bien que son fils, Roi des rois et Seigneur des seigneurs dont l’empire est sans fin, reçoivent dans les Écritures la louange la plus éclatante ? Elle est reine, en outre, si nous la comparons à ceux qui, pareils à des rois, ont obtenu la royauté céleste avec le Christ, souverain Roi, à titre de cohéritiers et, selon la parole de l’Écriture, établis avec lui comme sur le même trône. Et elle est la Reine qui ne le cède à aucun des élus, mais elle l’emporte en dignité sur les Anges aussi bien que sur les hommes, d’autant plus que rien ne peut l’emporter sur elle en sublimité et en sainteté, puisque seule elle a le même Fils que Dieu le Père et que, n’ayant au-dessus d’elle que Dieu et le Christ, elle voit tout le reste au-dessous d’elle. Le grand Athanase a dit de façon remarquable : Marie est tenue non seulement pour Mère de Dieu, mais encore, exactement et véritablement, pour Reine et Souveraine, puisque le Christ, né de cette Vierge Mère, demeure Dieu et Seigneur tout autant que Roi. C’est donc à cette Reine qu’on rapporte la parole du Psalmiste : La Reine s’est tenue à ta droite, dans son vêtement d’or. On a donc raison d’appeler Marie non seulement Reine du ciel, mais encore Reine des cieux, comme mère du Roi des Anges, comme amie et épouse du Roi des cieux. C’est donc bien toi, très auguste Reine, c’est toi, Mère très fidèle, ô Marie, que nul n’implore pieusement en vain, à qui tous les mortels sont liés par le souvenir éternel de tes bienfaits, c’est toi que je prie et supplie inlassablement et avec respect de vouloir bien ratifier et agréer tous les témoignages de ma dévotion envers toi, de daigner mesurer les faibles hommages que je te présente selon le zèle avec lequel ma volonté les offre, et de daigner les recommander à ton Fils tout-puissant.

Sainte Pétronille, Vierge

L’Église n’accorde qu’un souvenir à cette illustre vierge dans l’Office d’aujourd’hui ; mais nous ne laisserons pas de lui rendre nos hommages. Au douze de ce mois nous avons fêté la noble Flavia Domitilla, décorée de la double palme de la virginité et du martyre ; Aurélia Pétronilla paraît avoir appartenu comme elle à la race impériale des Flaviens. Les plus antiques traditions nous la recommandent comme la fille spirituelle du Prince des Apôtres ; et si elle n’eut pas la fortune de répandre son sang pour la foi du Christ comme Domitilla, elle offrit à l’Époux divin l’hommage suprême de la virginité. De très anciens documents nous apprennent qu’ayant été demandée en mariage par un patricien de Rome du nom de Flaccus, elle réclama trois jours pour réfléchir à la proposition. Son refuge fut auprès du Seigneur auquel elle s’était vouée ; et Flaccus s’étant présenté le troisième jour, trouva le palais dans le deuil, avec tout l’appareil des solennelles funérailles que l’on préparait pour la jeune vierge qui s’était envolée comme la colombe aux approches de l’oiseleur. Au VIIIe siècle, le pape saint Paul Ier retira des Catacombes le corps de sainte Pétronille, qui reposait au Cimetière de Domitilla, sur la voie Ardéatine. On le trouva renfermé dans un sarcophage de marbre, dont le couvercle était orné de dauphins aux quatre angles. Paul le déposa dans une petite église qu’il éleva près du flanc méridional de la basilique vaticane. La France a professé longtemps une tendre vénération pour sainte Pétronille. Pépin le Bref fit transporter à Rome sa fille Gisèle qui venait de naître, demandant qu’elle reçût le baptême des mains du pape saint Paul Ier près du tombeau de la noble vierge. L’église bâtie par ce pontife fut longtemps appelée la Chapelle des rois de France. Louis XI la fit restaurer et la dota richement, et son fils Charles VIII lui donna de nouvelles marques de sa munificence. Cette église, où l’on remarquait de nombreuses sépultures françaises, fut détruite au XVIe siècle par suite des dispositions que nécessitait la construction de la nouvelle basilique de Saint-Pierre, et le corps de sainte Pétronille fut transféré sous l’un des autels de la partie occidentale de ce temple auguste. Il ne convenait pas que la dépouille mortelle de l’illustre vierge fût éloignée de la Confession du Prince des Apôtres qui l’avait initiée à la foi, et préparée pour les noces éternelles. Nous associons votre triomphe à nos joies pascales, ô fille de Pierre ! Nous vénérons à travers les siècles votre mémoire bénie. Vous avez dédaigné le monde avec ses délices et ses honneurs, et votre nom virginal se lit en tète des fastes de la sainte Église Romaine qui s’honore d’avoir été votre mère. Aidez-la maintenant de vos prières, et souvenez-vous aussi de la France, qui longtemps vous voua un culte fervent. Protégez tous ceux qui vous implorent, et donnez-nous de célébrer avec un saint enthousiasme les solennités qui se multiplient en ces jours.

Martyrologe

A Rome, sainte PÉTRONILLE vierge, fille du bienheureux apôtre Pierre. Ne pouvant se résoudre à épouser Flaccus, noble romain, elle demanda trois jours pour y penser et passa tout ce temps en jeûnes et en prières; le troisième jour arrivé, elle rendit l’esprit, immédiatement après avoir reçu le sacrement du Christ.

A Aquilée, les saints frères martyrs CANT, CANTIEN et CANTIANILLE, de l’illustre famille des Anicii. Sous les empereurs Dioclétien et Maximien, ils furent décapités avec Prote, leur précepteur, à cause de leur constance dans la foi chrétienne.

A Porto-Torres en Sardaigne, saint CRESCENTIEN martyr.

A Comane, dans le Pont, saint HERMIAS soldat. Sous l’empereur Antonin, après avoir été délivré par le secours de Dieu d’un grand nombre de supplices effroyables, il convertit son bourreau au Christ, et le rendit participant de la couronne du martyre. Il la reçut lui-même le premier par la décapitation.

A Vérone, saint LUPICIN évêque.

A Rome, saint PASCHASE, diacre et confesseur, dont fait mention le bienheureux pape Grégoire.

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