L’information est donnée par le site Le Salon Beige dans sa livraison du 4 février : le diocèse de Nantes prête à la Fraternité Saint-Pie X la chapelle de l’Immaculée Conception le temps que les travaux de la nouvelle église soient achevés. Chaque dimanche, deux offices seront célébrés à 8 h 30 et 10 heures. Cette chapelle, fondée par le duc de Bretagne François II en 1470 sous le nom de Saint-Antoine-de-Padoue, elle sera profanée sous la Révolution et rachetée par l’abbé Lusson en 1849 qui lui rend sa vocation originale et lui donne son nom actuel. Endommagée par le bombardement anglo-américain du 15 juin 1944, l’église est restaurée en 1946. Elle est située à 300 mètres de la cathédrale.

La construction d’une nouvelle chapelle pour la Fraternité avait provoqué dès 2012 la fureur des conciliaires. Sur le blog Etats d’âme de François Vercelletto, un article du 5 mars 2012 intitulé « Les intégristes veulent construire une église à Nantes » reprenait celui de Joël Bigorgne publié dans Ouest-France du 3 mars 2012. L’article et les commentaires sur le site donnent un excellent aperçu de la charité chrétienne et de l’amour du prochain à la sauce Vatican II… :

« Ils étaient à l’étroit rue François-Bruneau, à Nantes. La fraternité sacerdotale Saint-Pie X (lefebvristes) veut construire un nouveau lieu de culte, plus grand. Reste à obtenir le permis de construireLe prieuré Saint-Louis. Un endroit discret situé dans un quartier chic, au nord de Nantes. Au fond d’une cour, la chapelle. Un ancien atelier d’électricien, transformé avec les moyens du bord en lieu de culte. C’est dans ce local en préfabriqué, au 25, rue François-Bruneau, que les intégristes catholiques de la fraternité Saint-Pie X (en marge de l’Église officielle) se retrouvent pour célébrer « la messe de toujours » en latin Voilà trente et un ans que la fraternité Saint-Pie X s’est installée à Nantes. Et qu’elle organise « la résistance catholique au modernisme de Vatican II ». La dizaine de membres que compte le prieuré ne chôme pas : messes quotidiennes, vêpres, confessions, visites aux malades et aux pauvres, conférences, catéchisme… La jeunesse fait également l’objet de toutes les attentions : une école (Saint-Louis) et un collège (Charlemagne) hors contrat, regroupant une bonne centaine d’élèves ; des escouades de scouts, guides et autres louvettes ; un cercle étudiant.. On vient de toute la Loire-Atlantique assister à la messe selon l’ancien rite. Mais aussi des départements voisins. La petite chapelle de 250 places est souvent pleine comme un œuf. Depuis quelques années, une souscription a été lancée par les fidèles de la fraternité pour en construire une nouvelle. Et voici que dans le dernier numéro de L’Hermine, le bulletin du prieuré Saint-Louis, l’abbé Patrick de La Roque, le supérieur, dévoile le projet d’une nouvelle église, construite sur le même site de la rue François-Bruneau. Le permis de construire n’est pour l’instant pas accordé. La réponse devrait survenir en juin. S’il était validé, la construction de cette église serait symbolique, l’année même du cinquantième anniversaire de Vatican II ! Le projet des architectes est assez ambitieux. « Ils n’avaient pas pour consigne de concevoir un édifice classique, peut-on lire dans L’Hermine. Tout en respectant les codes du classicisme, elle devrait donc résolument s’inscrire dans le contexte du XXIe siècle. La future église devrait faire 37 m de long, 17,5 m de large. « Pour respecter les règles d’urbanisme, poursuit le bulletin du prieuré, la flèche du clocher ne pourra pas être construite en dur. Elle se fera donc en ferronnerie, pour s’élancer jusqu’à 24 m de haut. » Le nouvel édifice pourrait accueillir entre 350 et 400 fidèles. Un ascenseur est même prévu, pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder dans l’édifice Le nouveau bâtiment n’aura pas qu’un seul niveau. Au sous-sol sont également prévus une grande salle de conférences (160 places), une salle de catéchisme, un foyer pour les étudiants, une salle de détente, un petit oratoire. Grande verrière au-dessus du porche d’entrée, pierre de taille, sol en marbre mexicain, maître-autel taillé dans la pierre de Chauvigny (d’une hauteur de 7,50 m) : l’abbé de La Rocque évoque la « magnificence de l’endroit ». Tout le monde semble avoir mis la main à la poche : « Ceux qui ont de la fortune ou détiennent des postes de commande », mais « aussi les plus pauvres. Car tous les chrétiens sont appelés à être magnifiques de coeur. » Cette nouvelle église devrait s’appeler Saint-Émilien, évêque de Nantes méconnu. D’après l’abbé Patrick de la Rocque, il fut nommé prélat, « au moment où les Sarrasins franchissaient les Pyrénées pour étendre l’islam en nos contrées […] et partit se battre pour la défense de la foi et repousser les musulmans… » Tout un symbole, là aussi. »

Sur le blog Etat d’âme, a réaction des « bons chrétiens » ayant le tampon officiel est très révélatrice et permet aux traditionnalistes de savoir parfaitement à quoi s’en tenir quant à la notion d’accueil dans « l’église d’en face »… :

« Ces personnes sont intégristes et jusqu’à preuve du contraire, ne sont pas catholiques apostoliques et romaines. Si vous le contestez, veuillez nous donner l’acte qui les réintègre dans la communion de l’Église catholique auquel cas, le terme de “traditionnaliste” pourrait éventuellement convenir. N’est pas catholique qui veut, ne vous en déplaise. L’Eglise catholique en France est certes en souffrance mais elle n’est pas non plus la grande braderie de Lille. Sous prétexte de crise on devrait prendre le premier venu comme le sauveur et lui donner les clés de la maison ? La FSSPX est comparable canoniquement aux orthodoxes ou aux anglicans. Ils ne sont pas en communion avec Rome et donc, pas catholiques. Dès lors leur confier un lieu de culte reviendrait à un acte d’oeucuménisme au mieux, mais en aucune façon à l’attribution d’une paroisse au sens canonique du terme.  Enfin sur le manque de place, il est facile de “bourrer une église” avec des fidèles qui viennent de toute une région. Cependant ce sont les mêmes qui viennent pleurnicher sur l’absence de pratique religieuse chez eux, du manque de vitalité des communautés et j’en passe qui font désertion et se retrouvent entre “bonnes gens” à des centaines kilomètres de leur paroisse. Cela montre bien, s’il en est, que ces individus ne sont pas catholiques et n’ont rien compris à cette religion qui a une logique territoriale tout à fait opposée à ce clientélisme liturgique. »

éructe un courageux anonyme le 9 mars 2012…

« Très bon commentaire ! la FSSPX ne fait pas partie de l’Eglise catholique romaine ! leur laisser une église déjà existante serait comme une reconnaissance explicite! ce n’est pas possible. Vive Vatican II »

déclare le lendemain un certain pakito.

Face à leur « église » brejnévienne (c’est-à-dire similaire à l’URSS de Leonid Ilitch Brejnev : vieillissante, sclérosée intellectuellement, sectaire et dirigée par un politburo cacochyme à la limite de la sénilité) repliée sur elle-même, opposons l’Eglise de Notre Seigneur Dieu d’Amour et de Paix, une Eglise fière de ce qu’elle est, militante, conquérante, pour que ce monde vétuste et sans joie croule demain devant notre Foi. Cela ne sert à rien de leur faire des gouzis-gouzis dans l’espoir d’avoir un hypothétique coup de tampon (le Christ n’avait pas, à ce que je sache, celui du Sanhedrin), ILS NE VEULENT PAS DE NOUS, et nous NE DEVONS PAS VOULOIR DE CE CONCILE VATICAN II ANTI CATHOLIQUE !!! Cela va sans dire, cela va encore mieux en le disant…

Hristo XIEP

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