Le pape François est tout juste décédé ce lundi 21 avril, que les cardinaux du monde entier ont été convoqués à Rome pour la première Congrégation générale, qui a lieu ce matin mardi 22 avril 2025. Cette première réunion est le prélude au Conclave.
Deux favoris pour le poste de pape : le cardinal Parolin et le cardinal Tagle
Les bookmakers ont identifié deux favoris pour le poste de pape. Selon Polymarket, les cardinaux avec les plus grandes chances sont Pietro Parolin (35%) et Luis Antonio Gokim Tagle (23%).
Parolin, 70 ans, est l’un des diplomates les plus expérimentés du Saint-Siège et joue un rôle important dans les relations extérieures du Vatican, tandis que Tagle, 67 ans, est l’un des plus jeunes prétendants au trône.
Le cardinal Parolin, l’actuel n°2 du Vatican, est en pole position pour devenir pape. Il est promu par le WEF et participe au Bildeberg. Âgé de 70 ans, il a accumulé dles expériences internationales et a noué de réseaux à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église. Il est en effet Secrétaire d’État depuis 2013, poste comparable à celui de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères du Vatican. Tous les dossiers internationaux les plus sensibles, à la fois pour le monde et pour le Vatican, apssent par ses mains. Diplomate de carrière, il a eu notamment la charge du suivi des traités de non-prolifération nucléaire, un observateur du programme nucléaire de l’Iran, le nonce au Venezuela au moment difficile de la présidence de Hugo Chavez.
Le cardinal Parolin, l’actuel n°2 du Vatican, a été le premier cardinal à avoir participé au Forum de Davos, et au Club de Bilderberg
Il est aussi favorable à la construction « d’une maison commune européenne » et fut le premier artisan de la normalisation avec la République communiste de Chine sous François, qui se conclut avec la signature de l’accord secret accordant à Pékin la nomination des évêques. Le cardinal Parolin entretient aussi des liens étroits avec Cyrille, le patriarche de l’Église orthodoxe russe qu’il est allé rencontrer à Moscou dans le cadre d’une détente des rapports entre les deux Églises.
En interne, il est membre des Congrégations les plus importantes et les plus décisives pour le gouvernement de l’Église, ce qui lui a permis de nouer des relations étroites avec de nombreux cardinaux électeurs du Sacré Collège. Il est ainsi membre de la Congrégation pour les évêques, de la Congrégation pour les Églises orientales, de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, de la Congrégation pour la doctrine de la foi (ancien Saint-Office).
Il est Italien de naissance et donc parle parfaitement l’italien (ce qui est indispensable pour devenir pape). Il parle couramment le français et l’anglais, et il parle presque couramment l’espagnol. Il est considéré comme un progressiste modéré, ni aussi « conservateur » que le cardinal guinéen Robert Sarah, ni aussi « progressiste » que le Pape François défunt. Il pourrait à ce titre être un pape de compromis entre les factions qui se déchirent au sein de l’Église. Il n’a été mêlé à aucun scandale, ni sur les finances vaticanes ni sur les affaires de pédophilie. Enfin, , il a été le premier cardinal à avoir participé au Forum de Davos, en janvier 2017 et au Club de Bilderberg, en juin 2018.
Tous les « papables » sont Vatican-II compatibles
« Il a donc pu être jugé et jaugé par le camp mondialiste, qui pourrait trouver convenance à le faire élire pape malgré un certain conservatisme sur les questions woke et LGBT, ceci afin de calmer le jeu avec l’administration Trump et avec toutes les églises d’Afrique qui rejettent avec véhémence ces évolutions » commente un homme politique français qui continue :
« À l’examen des parcours ecclésiaux de la quinzaine de « papabili » repérés par la presse mondiale, le Cardinal Parolin est, pour l’instant, celui qui a le plus de chances d’être élu comme nouveau Pape. (…) Cependant, toute l’histoire de l’Église enseigne que l’élection pontificale déjoue parfois les pronostics. Et un célèbre adage romain dit que « Celui qui entre papabile au Conclave en ressort cardinal ». Il ne faut donc pas exclure que certaines forces, ou certains États, jouent par exemple de leur influence pour faire élire un pape venu d’Afrique ou d’Asie. »
L’ancien archevêque de Manille, le cardinal Luis Antonio Tagle, à la tête de la très importante Congrégation pour l’évangélisation des peuples, l’autre grand favori, est surnommé le « François asiatique ». Il partage avec le pape défunt son progressisme arc-en-ciel et immigrationniste. Avec Parolin, d’avoir participé au Forum Économique de Davos.
Doctrinalement les deux, ainsi que tous les autres « papables », sont vatican-II compatibles !
Francesca de Villasmundo
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