L’autel majeur de la Basilique Saint-Pierre de Rome a été profané le 7 février dernier : un homme, un Rom, est monté dessus, a jeté à terre les candélabres et la nappe d’autel. Aucune réparation religieuse n’a été organisée par l’évêque de Rome, le pape François.
Ce 7 février, les pèlerins et touristes visitant la Basilique Saint Pierre de Rome, ont été confrontés à une scène stupéfiante de profanation : un homme, que l’on sait aujourd’hui être un Rom, a grimpé sur l’autel majeur, celui que l’on nomme l’autel de la Confession, situé sous le célèbre dais du Bernin, s’est mis à donner des coups de pieds aux six candélabres qu’il a jetés parterre avec la nappe d’autel.
Un Rom a grimpé sur l’autel de la Confession, situé sous le célèbre dais du Bernin, s’est mis à donner des coups de pieds aux six candélabres qu’il a jetés parterre avec la nappe d’autel
Selon les premières reconstitutions données par les témoins à la presse italienne, l’auteur de l’acte de vandalisme est un homme de nationalité roumaine, qui est entré dans la basilique, actuellement fréquentée par des milliers de pèlerins à l’occasion du Jubilé 2025. Arrivé à l’autel, l’homme grimpa dessus et commença à donner de violents coups de pied aux candélabres, faisant tomber à terre un voile blanc qui recouvrait l’autel.
Les objets sacrés, datant de 1865 et d’une valeur totale d’environ 30 000 euros, ont été immédiatement récupérés et repositionnés. Heureusement, il semble qu’ils n’aient pas subi de dommages irréparables.
Ces images des candélabres de la basilique Saint-Pierre jetés au sol par un homme qui était monté sur l’autel de la confession sont devenues instantanément virales sur le Web. Plusieurs personnes ont filmé la scène avec leurs téléphones portables, diffusant rapidement les vidéos sur les réseaux sociaux, où l’incident a suscité de vives réactions et controverses mettant en cause le service de sécurité de la Basilique.
« L’épisode a relancé le débat sur la sécurité à l’intérieur de la basilique, souligne Il Corriere della Sera : comment est-il possible que l’homme ait réussi à grimper sur l’autel sans être arrêté au préalable ? L’enquête sur l’incident est en cours, tandis que le Vatican a déjà pris des mesures pour rétablir l’ordre à l’intérieur de la basilique, garantissant que les fidèles puissent poursuivre leur pèlerinage en toute sécurité. » L’alarme dans la basilique, qui est plus que jamais surveillée, et plus encore en cette année jubilaire a été donnée lorsque le vandale est monté sur l’autel et a commencé à jeter les six candélabres de bronze posés sur la nappe de lin, qui ont subi le même sort.
L’homme a été arrêté et dénoncé par la gendarmerie du Vatican, et ensuite libéré
Cinq officiers de la gendarmerie du Vatican vêtus de noir ont immobilisé le Roumain de 40 ans, le cachant ensuite aux yeux – et aux smartphones – des nombreux fidèles présents, avec une cloison en amarante, avant de l’emmener au bureau. Finalement, l’homme qui portait une veste bleu clair, une casquette et un sac à dos sur les épaules a été remis à une patrouille de l’Inspection du Vatican, qui dépend du ministère de l’Intérieur et du Département de la sécurité publique.
Les raisons de son geste ne sont pas claires, s’agissait-il d’un acte démonstratif dicté par une raison ou d’un moment de folie. Selon Matteo Bruni, directeur du bureau de presse du Saint-Siège, il s’agirait « d’une personne souffrant d’un grave handicap mental, qui a été arrêtée par la gendarmerie vaticane et remise aux autorités italiennes ».
Dans l’après-midi, après l’identification de l’intéressé, une plainte a été déposée contre lui pour dommages divers. Il a ensuite été libéré, le laxisme judicaire sévit autant en Italie qu’en France. Il n’est pas exclu, disent les autorités, qu’une interdiction de séjour dans la municipalité de Rome lui soit prononcée.
Il Corriere della Sera signale également que « les candélabres ont été récupérés par les ouvriers de la basilique et remis à leur place après avoir été vérifiés ». Circulez, il n’ y a plus rien à voir … ni à réparer…
La désinvolture de l’Ordinaire du lieu, c’est -à-dire l’évêque de Rome, en l’occurrence le pape François, face à cet acte de profanation : aucun acte de réparation prévu
Et là, on est à nouveau stupéfait, cette fois-ci par la désinvolture de l’Ordinaire du lieu, c’est -à-dire l’évêque de Rome, en l’occurrence le pape François, face à cet acte de profanation : selon le code de droit canonique de 1983 en vigueur dans le diocèse de Rome « les lieux sacrés sont profanés par des actions gravement injurieuses qui y sont commises au scandale des fidèles et qui, au jugement de l’Ordinaire du lieu, sont si graves et contraires à la sainteté du lieu qu’il ne soit pas permis d’y célébrer le culte tant que l’injure n’a pas été réparée par le rite pénitentiel prévu par les livres liturgiques (cf. canon 1211) ».
Il serait difficile de prétendre que l’acte commis par ce Rom n’est pas « gravement injurieux », et d’autant plus grave et contraire à la sainteté du lieu la Basilique Saint Pierre de Rome : l’homme a profané l’autel majeur de Saint Pierre, construit au-dessus de la tombe de Saint Pierre, le premier Pape, l’autel où les Papes officient, le cœur de la Catholicité,… mais cette profanation dans un lieu si éminent, sur un autel si sacré, ne semble mériter aucune réparation par le pape François, évêque de Rome.
Mais sommes-nous honnêtement étonnés par cette légèreté bergoglienne ? Pas vraiment. Ainsi vogue l’Église conciliaire : en désacralisant le rite de la Messe avec la liturgie Paul VI, en remplaçant les autels par des tables à la mode protestante pour le Saint Sacrifice, en sécularisant le service de Messe, que reste-t-il à ses clercs, ses prélats et son pape conciliaires de l’entendement du sacré qui permet de juger droitement de la profanation ? Plus grand-chose de Catholique…
Francesca de Villasmundo
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